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Extrait ajouté par mimosette26 2018-09-25T16:06:22+02:00

Une main m’arrache le livre. Les pyramides s’effacent, je retombe brutalement sur terre. Un bébé

aux yeux bleus me regarde avec un beau sourire, tout heureux de la farce qu’il vient de faire. Il tient à

peine sur ses jambes. Ses cheveux blonds flambent dans la lumière. J’ai un hoquet, je… je reconnais cet enfant ! Il y a si longtemps que je l’attends avec son père. Sa démarche vacillante me dit qu’il va tomber. Je tends les bras pour lui éviter la chute et, d’instinct, le serre contre moi. Tout heureux, il gazouille à mon oreille. J’ai comme une immense tendresse qui m’envahit. Mes yeux se mouillent.

— Ronan ! Arrête d’embêter ce monsieur. Viens voir papa !

Tout à la joie de ce petit corps, si doux, si fragile contre le mien, j’avais presque oublié son géniteur. Je lève les yeux. Il est assis sur un banc, à quelques mètres, face au mien. Il a lâché le journal qui avait distrait son attention pendant quelques secondes. Le choc de sa beauté me broie le coeur. Je serre plus fort son fils comme si je le tenais, lui. Le bébé, ravi, passe ses petits bras autour de mon cou. Je lutte contre mon émotion et parviens à dire :

— Il ne me dérange pas. Il est adorable… laissez-le-moi, une minute.

— Je ne comprends pas, d’habitude il est si sauvage avec les étrangers.

— Peut-être a-t-il senti que j’aimais les enfants ?

Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça. Les enfants m’ont toujours laissé indifférent. Pourtant, pour celui-là, je ne mens pas. Peut-être parce que c’est le sien… Il se lève, vient vers moi, se baisse et ramasse mon livre tombé à terre.

— Regardez, il a abîmé votre bouquin.

— Ce n’est pas bien grave. Votre fils a plus d’importance qu’un livre.

Il me regarde, interloqué. Je me noie dans le gris de son regard. J’ai l’impression que la terre s’arrête de tourner. Il a cette phrase qui me fait chavirer :

— Mais… il me semble vous avoir déjà vu.

La perche est inespérée, il me faut la saisir :

— Oui… il me semble aussi… Vous avez raison ! C’était un soir, il y a quelques mois. Vous avez

été la main secourable qui…

— C’est ça ! Je vous ai aidé à ramasser vos courses… un de vos sacs avait lâché. Je suis heureux de vous revoir.

La phrase est conventionnelle, ma réponse est chargée de sens :

— Je suis heureux aussi. J’ai gardé votre sac dans l’espoir de vous le rendre un jour.

Je me mords les lèvres, c’est sorti malgré moi. Il ne relève pas.

— Moi c’est Michel, et vous ?

Enfin ! Je peux mettre un nom sur son visage. Je réponds :

— Aurélien.

Il me tend une main franche dont le contact, dans la mienne, est d’une douceur insupportable. Je ne veux pas perdre le fil, fragile, qui vient de se nouer.

— Vous avez le plus beau bébé du monde. Quel âge a-t-il ?

— Treize mois. Il marche depuis peu. Je ne peux lui consacrer le temps que je voudrais. Je le garde le week-end. En semaine, il est en nourrice… Je ne vois pas pourquoi je vous raconte tout ça.

J’ignore sa réticence.

— En nourrice ? Ah ! Votre épouse travaille aussi.

Son visage se voile de tristesse.

— Non, ma femme est… morte, en donnant le jour à Ronan. C’est moi qui m’en occupe… seul.

Mon enfant est tout ce qui me reste.

— Pardonnez-moi… je ne voulais pas raviver vos blessures.

— Vous ne pouviez deviner.

J’ai un peu honte, je viens de toucher une épine douloureuse. Cependant, grâce à ma curiosité mal placée, en quelques paroles, je viens d’obtenir de précieuses informations qui m’éclairent sur sa personnalité. Cela ne me suffit pas, je veux en savoir plus. J’ose la question :

— Vous… vous habitez loin ?

Il se retourne et pointe du doigt l’un des nombreux immeubles qui ceinturent le parc.

— Non. Ce bâtiment, en face… les fenêtres au troisième étage. Dès que le temps le permet, j’amène Ronan ici, pour l’air et le soleil. D’ailleurs, je vais rentrer, il va être l’heure de son repas.

Je blêmis. C’est irraisonné, je serre un peu plus l’enfant dans mes bras. Ils vont partir ! Pour

Michel, ce n’était qu’un échange de banalités avec un inconnu à peine entrevu il y a si longtemps.

Pour moi, c’était la lumière au bout d’un interminable tunnel. Le rêve se brise. Michel se penche pour récupérer son fils. Surprise ! Ronan s’agrippe à moi et se met à pleurer. Plus son père insiste et le sermonne, plus il s’accroche et hurle.

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Extrait ajouté par mao0 2015-05-17T13:33:21+02:00

La présence quotidienne de Michel à mes côtés, m’est parfois une torture. Il est le fruit défendu, à la portée de ma main, que je ne peux saisir. Souvent, sans qu’il s’en doute, mon regard s’attarde à le contempler. Mon amour pour lui ne faiblit pas… Bien au contraire, il va en se fortifiant avec le temps qui passe. Il m’arrive d’oser des gestes d’intimité. Du bout des doigts, j’ébouriffe ses cheveux. Il a horreur de ça. J’éclate de rire quand il râle. Il arrive que ma main se pose sur son épaule plus longtemps qu’il n’est nécessaire. Il ne tente jamais de se dégager. Cela me rassure quand j’ai craint d’avoir été trop téméraire. Il n’est pas en reste à mon égard. Les comportements affectueux ne lui font pas défaut.

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