Commentaire de Valeriegeorge

James dit Lady Prudence raconte à Victor son passé de Drag-queens. Depuis les années 80,années de ses débuts, il détaille sa vie la famille à laquelle il a dû renoncer, les souffrances des paroles et actes de personnes malveillantes, mais aussi de joie, des moments inoubliables passés avec ses amis Drag-queens. Et surtout sa réussite, Lady Prudence deviendra reine des cabarets New Yorkais. Ses nuits passées à s'amuser, divertir pour ne plus penser à la réalité de la journée, cette menace permanente de l'époque d'être angoissé et surtout la fin de l'insouciance avec l'arrivée du Sida et toute l'incompréhension qui se diffuse autour.

Victor Santiago se cache depuis longtemps, depuis l'enfance il aime se déguiser prendre un rôle, mais il doit se cacher de sa femme et de son enfant. Pourtant à l'âge mature il décide enfin de franchir le cap et de quitter son foyer pour accéder à son rêve. C'est au près de Lady Prudence qu'il se forme, qu'il apprend les codes de ce monde particulier, marginalisé pour certains et distrayant pour d'autres. C'est un homme le jour et une femme la nuit, elle se sent épanouie enfin elle vit sa vie.

Je dois avouer qu'au départ il m'a été difficile de mémoriser les codes, le vocabulaire de ce monde bien particulier. Pourtant je me suis prise au jeu, j'ai ressenti l'amour, l'épanouissement mais aussi la tristesse, la détresse de ces personnes face au monde réel. Regards malveillants, acte barbares, viols rejets des familles, voilà la triste réalité.

Adolescentes dans les années 80,le sentiment de frustration et d'injustice, de discrimination, sont encore très présents dans mon esprit. Qu'ont-ils fait de mal, que font-ils de mal ? Si ce n'est que d'affirmer leurs personnalités. Doit-on forcément paraître le genre que nous donne la nature ?

Julien Dufresne Lamy soulève un sujet malheureusement trop tabou. Il a éveillé en moi ses souvenirs de la Vogue dance, moi fan de Madonna de Freddy Mercury, David Bowie... Une nostalgie