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"Bref, tout en riant aux éclats, j'ai laissé Michael m'aider à grimper et on s'est installés tous les deux sur la banquette. Lars, lui, avait rejoint la femme sur la siège avant et, après une embardée, on est partis...

C'est là que ça a commencé à mal tourner.

D'abord, la banquette n'était pas si grande que cela. Et je ne suis pas la New-Yorkaise désabusée que je pensais être.

Même maintenant, j'ai encore du mal à comprendre comment ça s'est fait aussi rapidement.

On était là, assis tranquillement, Michael et moi, sur la banquette, et d'un seul coup... on s'est retrouvés dans les bras l'un de l'autre et on s'est embrassés. Comme un garçon et une fille qui ne s'étaient jamais embrassés avant. Ou plutôt comme un garçon et une fille qui s'embrassaient beaucoup avant, et qui aimaient vraiment ça, mais qui en avaient été privés pendant très longtemps.

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Je venais tout juste de ranger mon téléphone que je me suis cognée à Michael.

Oui, Michael.

Je peux vous dire que ça a été un véritable choc.

Qu'est-ce que Michael faisait ici ?

-Toi?

-Oui, moi, a répondu Michael en se frottant l'épaule.

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Je lui ai dit qu'il faisait 400 pages.

Il m'a répondu qu'il s'en fichait.

Je lui ai dit que c'était 400 pages interligne simple, corps 9.

Il m'a répondu qu'il augmenterait le corps quand il le lirait.

Je lui ai dit que c'était vraiment barbant.

Il m'a répondu que rien de ce que j'écrivais ne pouvait être barbant.

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J'ai de nouveau mon flocon de neige en papier argenté.

En fait, quand je l'avais retiré et que je l'avais lancé a la figure de Michael, ce fameux soir ou on s'étaient disputés, il y a un peu moins de deux ans, il l'avait ramassé.

Et l'avait gardé pendant tout ce temps.

parce que, m'a-t-il dit, il n'avais jamais cessé de m'aimer et de penser a moi, et d’espérer...

... ce que j’espérais de mon côté : que le petite flamme en moi ne cesse jamais de bruler.

Michael aussi avait une petite flamme qui brulait en lui !

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Evidemment, je me suis aussitôt écartée en m'écriant :

"Attention, j'ai un rhume !"

Il a ri et a répondu :

"J'adore tes microbes !"

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Michael vient de me suggérer de poser mon journal intime et de m’intéresser a lui.

Vous savez quoi ? Je trouve que c'est une excellente idée, aussi.

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Micheal : Si tu voyais ta tête ! Elle est de la même couleur que mes Converse !

Mia : Merci de me le signaler. Finalement, j'ai changé d'avis. Je ne veux pas que tu le lises. Passe-moi ton téléphone. Je vais l'effacer.

Micheal : Certainement pas. Je le lirai ce soir. Hé ! Arrête ! Lars, elle m'attaque !

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"Est-ce-que tu vas me dire alors pourquoi Lilly estimait que ma présence était aussi indispensable ce soir a demandé Michael en glissant un bras autour de ma taille

- Je crois que c'est parce-qu'elle savait que c'est avec toi que j'ai toujours eu envie de passer la nuit qui suit le bal de notre dernière année de lycée", ai-je confié.

Michael a éclaté de rire. D'un rire assez sarcastique, je dois dire.

"Lars ! a-t-il appelé. Réponds-moi franchement. Est-ce que je dois retourner là-bas à ton avis et casser la figure de J.P. Reynolds-Abernathy IV ?"

Mortifiée, j'ai vu Lars hocher la tête.

"D'après moi, oui, a-t-il répondu. C'est même indispensable.

-Lars ! me suis-je écriée. Non. Non, Michael, ne fais pas ça ! C'est fini entre J.P. et moi. Tu n'as pas besoin de te battre avec lui.

-Je pense que si", a fait Michael.

Et il ne plaisantait pas, je peux vous l'assurer. En tout cas, il ne souriait plus.

"Je crois même que notre planète serait un endroit beaucoup plus agréable sans J.P. Reynolds-Abernathy IV. Lars ? Tu n'es pas d'accord ?"

Lars a jeté un coup d'oeil à sa montre.

"Il est minuit, a-t-il répondu. Je ne frappe plus personne après minuit. Règlement du syndicat des gardes du corps.

-Parfait a dit Michael. Tu le tiens, et je le frappe."

C'était affreux !

"J'ai une meilleure idée, me suis-je dépêchée d'intervenir en prenant Michael par le bras. Lars, pourquoi n'irais tu pas te coucher ? Michael pourrait m'inviter chez lui, n'est-ce pas Michael ?"

Tout comme je l’espérais, cela a suffit à distraire suffisamment Michael pour qu'il oublie son intention de massacrer J.P. Il m'a dévisagée, l'air totalement interloqué.

"Cela me paraît une excellente idée", a-t-il fini par déclarer.

Lars, lui s'est contenté de hausser les épaules. Que pouvait-il faire d'autre ? J'ai dix-huit ans, je suis donc majeure.

"Ca va", a-t-il dit.

Et c'est comme ça que je me suis retrouvée dans la limousine en route pour SoHo et le loft de Michael.

Michael vient de me suggérer de poser mon journal et de m'intéresser à lui.

Vous savez quoi ? Je trouve que c'est un excellente idée, aussi.

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- Michael, je gâche toujours tout, ai-je rétorqué en posant ma fourchette. Tu es bien placé pour le savoir. J'ai complétement fichu notre relation en l'air.

- Ce n'est pas vrai, a t-il répondu, choqué. C'est moi plutôt.

- Non, c'est moi. ai-je répliqué.

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Mia : Euh... Oui. A l'époque.

Michael : Tu n'es pas obligé de mettre ça dans ton article si ça te gêne. J'imagine que tu n'aimerais pas que ton petit ami le lise.

Mia : J.P.? Oh, non, ça ne lui poserait aucun problème. Tu plaisantes? Il sait pour nous. On se dit tout.

Michael : Parfait. Il sait alors que tu es ici avec moi en ce moment ?

Mia : Oh ? Oui, bien sur! Bref, où en étais-je? Ah, oui. Comment c'était la vie au Japon ?

Michael : Super ! Le Japon est un pays absolument extraordinaire. Je conseil à tout le monde d'y aller.

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