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Commentaires de livres faits par Julie-176

Extraits de livres par Julie-176

Commentaires de livres appréciés par Julie-176

Extraits de livres appréciés par Julie-176

date : 04-04
J’avais découvert, l’année passée, la plume de Colin Niel alors en lice pour le Prix Audiolib avec son livre « Entre fauves » qui se déroulait notamment en Afrique.

Cette fois-ci, il m’a fait connaître la région française d’Outre-Mer qu’est la Guyane française, nichée sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud. Cela a été alors mon baptême du feu en littérature.

Le titre « Darwyne » est le prénom du personnage principal : un petit garçon, âgé de 10 ans, né avec une grave malformation des pieds et qui vit dans un bidonville, situé à la lisière de la ville et de la jungle. Ce garçon voue un culte sans limite à sa mère, celle-ci ramenant des amants sans discontinuer. Un matin, le service d’aide à l’enfance est alerté de son cas, un an après que la précédente assistante sociale s’occupant de son cas a disparu du jour au lendemain.

Ce roman d’atmosphère noire ne manque certainement pas de qualités. Pour ma part, ce que j’ai moins apprécié au point de trouver l’histoire un peu longuette sont les nombreuses descriptions de l’environnement très fortes dans les détails. Cela a eu pour moi pour un effet d’essoufflement et de perdre le rythme du récit.

L’accent est vraiment mis sur cette jungle omniprésente et intrigante. Finalement, Colin Niel en fait un protagoniste à part entière, laquelle mystérieuse ne se dévoile qu’à peine.

Il faut un certain temps, quasi la moitié du livre, pour que le côté « noir » s’exprime. C’est donc pour cela que j’ai plus apprécié la seconde partie du roman. Par contre, j’ai aimé le plaidoyer sous-jacent de la protection de la nature ; même s’il aurait pu être mois dans le « brut ».

Bien entendu, ce n’est que mon humble opinion personnelle, n’hésitez donc pas à vous forger votre propre avis sur ce livre.
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Ce premier roman de Laurent Petitmangin est certes court mais terriblement poignant.

C’est une histoire de famille qui s’articule autour du père, technicien SNCF et plutôt à gauche, ainsi que de ses fils. Ceux-ci grandissent sans leur mère décédée et l’un d’eux s’approche dangereusement des milieux d’extrême-droite.

Le père alors narrateur compte son histoire : celle d’une famille somme toute banale qui tente de s’en sortir tant bien que mal malgré les mauvais choix, les mauvaises fréquentations, …

Dotée de beaucoup de finesse et de délicatesse, la plume de l’auteur va à l’essentiel, sans jamais porter de jugement inutile.

La justesse des mots m’a directement happée pour ce roman qui a remporté de nombreux prix (Prix Femina des Lycéens, Prix Libr’A Nous, Prix Stanislas, Prix des Lecteurs et des Lectrices des Bibliothèques de la Ville de Paris), amplement mérités selon moi.
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« Fabriquer une femme » était ma première incursion dans la bibliographie de l’autrice française, Marie Darrieussecq, mais certainement pas ma dernière. J’ai beaucoup apprécié la plume élégante de cette écrivaine dont le style m’a directement happée dès les premières pages.

Marie Darrieussecq y conte l’histoire de deux amies, Rose et Solange, à partir de leurs quinze ans : l’une est ambitieuse et introvertie alors que la seconde est énervée contre le monde entier et n’attend que de vivre la « vraie vie ». C’est le début des premiers vrais émois amoureux, des premières déceptions aussi, un âge dont on ne croit que les amis, c’est pour la vie et où on quitte doucement l’adolescence vers l’âge adulte.

Ces deux amies habitent l’une en face de l’autre, au sein d’un petit village basque : une dans une famille « bourgeoise » et l’autre, seule avec sa mère qui tient l’unique petite boutique à souvenirs de la bourgade. On voyagera avec elles, d’abord vers Bordeaux, puis ensuite Paris et d’autres contrées…

Adroitement, le bouquin est divisé en trois parties : la première est narrée par Rose, la seconde par Solange et les dernières, par toutes les deux. Même si c’est une histoire continue, chacune aura sa propre façon d’apprécier les faits et les situations, selon sa propre sensibilité. A aucun moment, n’apparaissent des redites ou des répétions qui auraient pu alourdir la trame.

On replonge dans les années 80 que l’autrice retranscrit parfaitement au travers de faits réels, de mode, de musique, …

Roman sur l’amitié, on ne peut s’empêcher de replonger dans nos propres souvenirs (qu’ils aient lieu ou non durant les mêmes années). Toujours juste, Marie Darrieussecq offre un très beau livre sur comment se construire en tant que femme, aux rythmes calqués sur les deux héroïnes.

Une très belle découverte !
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Vous avez besoin d’évasion et vous aimez le plein air ? Une escapade vous ferait le plus grand bien, en pleine nature ? Mais en plus, vous aimez le suspens, les frissons ? Ça tombe bien car Claire Kells vous emmène dans un des parcs nationaux américains sur les traces d’un tueur avec « Evanouis dans la nature ».

Premier tome d’une nouvelle série, l’autrice l’initie ici avec Felicity Harland, une ancienne du FBI qui travaille dorénavant comme agent fédéral de la Police des Parcs nationaux. Ce thriller est le deuxième de Claire Kells mais il est paru aux Etats-Unis en 2021. Il a donc seulement été traduit maintenant et il existe déjà deux autres aventures avec cette héroïne.

Ici, on embarque pour le Parc National de Sequoia, connu pour ses énormes arbres du même nom et qui se situe dans les montagnes du sud de la Sierra Nevada, en Californie. Si vous ne le connaissez pas, je vous invite à regarder des photos sur le net, ce parc est fabuleux !

C’est dans ce décor qu’un garde forestier trouve un campement, complètement abandonné de ses occupants, comme si ces derniers étaient partis en extrême vitesse. C’est ainsi que la Police des Parcs Nationaux a juridiction pour enquêter sur toutes infractions qui auraient pu y être commises. Bien entendu, les choses ne vont pas se dérouler pour Felicity et son binôme…

J’ai passé un très bon moment de lecture. En effet, parallèlement à cette enquête, on en découvre plus sur les personnages et leurs vécus personnels mais en plus, c’est un véritable voyage que Claire Kells nous offre. Les descriptions des décors sont nombreuses mais bien loin d’être rébarbatives pour autant.

Ne connaissant pas vraiment ce parc avant de lire ce livre, j’y ai découvert beaucoup de choses et il m’a donné envie de poursuivre la lecture en poursuivant quelques recherches et surtout voir de mes propres yeux ce que l’autrice m’a laissée imaginer au travers de ses mots.

Ce bouquin se lit vraiment bien, l’écriture est agréable et on ne peut s’empêcher de mener les investigations comme si on y était.

Bref, vous l’aurez compris, un très bon présage pour cette série, dont je ne manquerai certainement pas de lire la suite.
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Ce livre, « La disparition d’Hervé Snout » est un vrai OVNI littéraire ! Il commence par un prologue assez mystérieux, daté de 2004, qu’on pense d’abord hors sujet vu le résumé du livre. Et puis, pourtant, il se révèlera très instructif sur le passé de certains personnages, après plus d’un tiers de l’histoire.

Vient, ensuite, le récit proprement dit qui se déroule en 2024. Alors qu’Hervé Snout est parti, comme chaque matin, à vélo en direction de son boulot, sa femme lui a préparé un dîner de fête à l’occasion de son anniversaire. Bien qu’Odile et leurs deux enfants (Tara et Eddy) l’attendent pour fêter ça, les heures passent et Hervé ne rentre pas…

Alors que les pièces du puzzle se mettent en place, petit à petit, sans empressement, on se retrouve dans la tête des personnages afin qu’ils nous racontent leur vécu personnel en débutant par Odile mais aussi avec les deux enfants du couple.

Au fil des pages et des révélations des divers protagonistes, on se rend compte que le portrait du principal intéressé est loin d’être sans anicroche… C’est alors que l’introspection dans l’esprit d’Hervé peut commencer et là, vous en aurez pour votre argent !

J’ai trouvé l’écriture d’Olivier Bordaçarre tout simplement stupéfiante et ce, dans le bon sens du terme. Il peut vous narrer les pires horreurs avec une plume élégante et addictive. D’un style à la fois bien souvent critique mais également aussi vif et mordant…

J’ai beaucoup apprécié le sens des détails dont a fait preuve l’auteur, tout au long de l’intrigue. Ce roman noir ne peut vous laisser indifférent. Ironique et original, je suis certaine de ne pas l’oublier de sitôt.

A découvrir !
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date : 19-03
Franchement, ce livre est l’une de mes bonnes surprises de ce début d’année. Alors qu’il est paru, un peu anonymement je trouve, courant du mois d’octobre 2023, j’ai passé un très bon moment de lecture et je suis certaine qu’il pourra plaire à de nombreux lecteurs.

Ce roman noir, teinte d’une bonne dose d’humour noir, offre un savoureux moment d’évasion. Parfois burlesques, les personnages sont des anti-héros par excellence : le chef de la police corrompu de toutes parts, le parrain local de la drogue cachant son activité dans un magasin de pêche, des loosers qui veulent être riches en moins d’une seconde mais ne sachant pas penser plus loin que le bout de leur nez, … Bref, une panoplie de bras cassés dont certains sont, malgré tout, attachants par leurs déboires.

Hamilton, petite bourgade au fin fond du Missouri, est bien loin des grandes métropoles américaines qui font rêver des cartes postales, bien loin de tout strass ou paillettes. Dans cette ville, les choix de carrière sont quasi faibles : soit on est chômeur, soit on est dealer. Les opportunités sont donc quasi nulles mais pourtant, certains tentent vaille que vaille de s’en sortir.

Ce livre, « Les affreux », dresse le portrait d’une ville et population, abandonnées de tous, comme il y en a tant dans le Midwest américain. Cette comédie noire est finalement une très bonne satire de ce qu’il y a de plus sombre dans ces villes rurales.

Une fois que j’ai bien su placer les personnages dans leurs rôles respectifs, je me suis régalée. Les chapitres sont narrés de leurs différentes voix et s’alternent assez rapidement.

Par sa plume ironique, parfois caustique, Jedidiah Ayres offre aux lecteurs un roman déjanté au message subliminal intéressant.

J’en parle d’ailleurs dans le podcast mensuel du Club Sang de bepolar.fr parce que j’ai bien aimé ce livre. Je vous invite à aller l’écouter sur le site ou sur les plateformes de podcasts.
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date : 19-03
« Huriya par Huriya » se déroulant au Maroc, pourrait être une invitation au voyage, au dépaysement. Mais la vie d’Huriya a été bien loin d’être un long fleuve tranquille, étant née intersexe, courant des années 70.

Sa première existence se déroule donc au Maroc, où elle naît, abandonnée par sa mère, qui pratique le plus vieux métier du monde, confiée à ses grands-parents maternels, un couple dysfonctionnel où le mépris de l’autre s’égrène dans chaque situation du quotidien.

Huriya se retrouve élevée par sa grand-mère, une femme vénale, ne cachant pas ses relations extra-conjugales et par son grand-père, un homme un peu fantasque, ancien soldat français et amoureux de la littérature. Celui-ci lui inculquera l’amour des mots et des livres.

Ensuite, sa seconde existence débute lors de son départ vers la France. C’est d’ailleurs cette deuxième partie qui m’a le plus plu dans le livre.

Il est incontestable que l’autrice a dû doublement se battre pour trouver sa place dans la société. C’est un Maroc, encore très traditionaliste qui est dépeint dans ce bouquin, bien loin des cartes postales et de l’ouverture d’esprit. Le fanatisme s’y déploie à chaque coin de rue.

Par contre, je n’ai pas accroché au langage usité tout au long du récit, parsemé de nombreuses injures et propos assez « crus ». Je pense que ça matche direct ou non avec le lecteur. Non que j’aie été moi-même choquée (j’en ai lu d’autres) mais je pense sincèrement que ce n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains. Ainsi, l’hypersexualisation pourra agacer plus d’un lecteur.

Je ressors donc mitigée de ce livre. La seconde partie m’a plus touchée et a « sauvé » ma lecture. J’y ai moins eu l’impression de me trouver dans le « trop ».

Malgré cela, je salue le courage d’Huriya d’avoir livré ce témoignage, chose qui a dû être terriblement difficile.

Ceci n’est, bien sûr, que mon humble avis personnel. Je ne peux que vous inciter à lire ce livre et à vous forger votre propre opinion.
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date : 11-03
« QatarGate » est une enquête journalistique menée de mains de maître par deux journalistes du quotidien belge, « Le Soir ».

Vous me direz que vous connaissez déjà tout du scandale éponyme après tout ce qui a été dit et écrit dans la presse audio-visuelle et écrite. Et bien détrompez-vous tout de suite! Car cette investigation de longue haleine s’est appuyée sur des documents inédits comme le dossier d’instruction comptant alors plus de 5.000 pages, plusieurs rapports de la Sûreté de l’Etat, le service civil de renseignement belge ainsi que sur des écoutes qui n’avaient pas été dévoilées jusqu’alors.

Le résultat? Ahurissant tout simplement. Bien loin de vivre dans le monde des Bisounours, j’ai été, à de nombreuses reprises, estomaquée par la plus grande ingérence étrangère dévoilée au sein du Parlement européen. Bien entendu, que je me doutais déjà avant ces révélations que des manoeuvres pas très catholiques devaient s’y dérouler comme à tous les niveaux de pouvoirs d’ailleurs. Mais j’étais bien loi d’imaginer toute l’étendue avant de lire ce livre-document, « QatarGate ».

Alors que leurs concitoyens triment chaque jour pour des ronds de carottes comme on dit, les protagonistes du dossier jouaient avec des milliers d’euros en cash par l’échange de sac bien fournis contre services rendus…

Écrit comme une enquête de police, c’est très intéressant et hyper bien documenté. Les deux journalistes, Louis Colart et Joël Matriche rendent accessibles à tous, les nombreuses manigances qui émaillent cette affaire dans ce milieu assez cloisonné qu’est la politique européenne.

Tout y est. Net, clair et précis, sans jugement d’aucune forme; l’instruction judiciaire étant, par ailleurs, toujours en cours. Mais dorénavant, après lecture de ce livre, vous aurez toutes les cartes entre vos mains pour vous forger votre propre opinion objective, à quelques mois des prochaines élections européennes de juin 2024.
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date : 08-03
« L’horloger » est le premier roman du belge Jérémie Claes. Et pourtant, ce livre est une bombe ! Autant vous dire que pour un premier essai, il est réussi et même, très fortement réussi ! Bien malin aurait été celui qui aurait pu soupçonner qu’il s’agissait d’un primo-écrivain.

Son protagoniste principal, Jacob Dreyfus, est un journaliste américain qui, durant plus d’un an, a infiltré une milice suprémaciste, les Aryan’s Blood. Celle-ci est occupée et protégée par les plus hautes sphères du pouvoir américain. Le travail de longue haleine de Dreyfus a permis d’en révéler les sympathisants évoluant dans toutes les strates de la société. Il a même décroché un Prix Pulitzer. Mais le revers de la médaille est que sa tête ainsi que celles de ses proches sont mises à prix, les obligeant à fuir et se cacher, une cible sur le dos…

Ce thriller est tout simplement fascinant et captivant de la première à la dernière page de l‘ouvrage. Pas un seul instant, je ne me suis ennuyée. Au contraire, j’avais même grand mal à devoir quitter les personnages. Dès ce livre de 450 pages entre les mains, préparez-vous à être embarqué illico et sur les chapeaux de roue dans une intrigue très bien ficelée, selon les codes des meilleurs auteurs de thrillers et ce, d’une main ou devrais-je plutôt écrire, d’une plume de maître.

Bien loin d’autres ouvrages traitant du même thèmes, Jérémie Claes a opté pour l’originalité. En effet, rien que la temporalité, par exemple, a de quoi surprendre. Au début en 2008-2009, on file ensuite en 2019 avec des bonds en arrière, au camp d’Auschwitz-Birkenau en 1942 !

Terriblement actuel avec le sujet du racisme, du complotisme et des milices suprémacistes aux États-Unis, on y voyage mais aussi en France, en Italie, en Belgique et même en Patagonie tout ayant toujours à l’esprit que l’on veut à tout prix savoir qui est derrière ce fameux horloger.

Tant le fond que la forme ont tout pour plaire. En tout cas moi, je me suis régalée. Bon vent à Jérémie Claes qui a définitivement placé la barre très haute.
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Après l’échec cuisant de ma dernière entrevue avec Maxime Chattam et son dernier opus « Lux » (voir ma chronique sur mon blog), je n’avais pas envie de rester sur une mauvaise note.

A l’occasion de sa dernière parution au format « poche » avec le tome IV (sur IV) des aventures de Ludivine Vancker, « La constance du prédateur », j’ai eu la chance de partager un moment privilégié en la compagnie de l’auteur et de trois amis blogueurs et instagrammeurs : Nathalie du compte Instagram et du blog @Mes lectures du dimanche (même alias sur Instagram), Frédéric Ernotte de @La Boîte et aussi auteur, Pascale du compte Instagram @Entre deux pages ainsi que Thibault du compte Instagram et blog @Le Belge qui lit. Toute cela avait été orchestré par le trio magique de l’Iris Noir et grâce aux Editions Pocket.

Je me suis, dès lors, dit que c’était l’occasion de lire cette quadriplégie dans l’ordre et donc, de débuter par le commencement avec « La Conjuration primitive ».

Là, j’ai pu y retrouver la plume bien noire et acérée de Maxime Chattam, comme je l’aime tant. Je l’ai dévorée littéralement (le livre bien sûr, pas l’auteur hein !) les pages montant crescendo…

De nombreuses surprises et rebondissement égrènent l’enquête policière, au point que le lecteur a l’impression de la ” vivre ” lui aussi. Chaque détail a été pensé et réfléchi ; rien n’est laissé au hasard et ça, j’apprécie beaucoup !

Bien entendu, Maxime Chattam aime se jouer de ses lecteurs et ce livre en est l’exemple criant. Page-turner incontournable de la bibliographie de l’auteur, je l’ai adoré de bout en bout…

Tellement heureuse de retrouver à nouveau les éléments que j’aime chez cet auteur, je ne peux que vous le conseiller très vivement.
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« De nouveaux endroits » a été mon point de départ dans l’aventure comme jurée du Prix du Meilleur Roman des Editions Points.

Ce primo-roman est celui d’une quête identitaire, initiatique : celle de Mathilde, adolescente qui peine à trouver sa voie vers l’âge adulte. À 14 ans, elle avait dressé une liste de ce qu’elle souhaitait accomplir. Mais elle ne trouve pas sa place dans sa famille : que ce soit du côté de sa mère, ex-chanteuse et fortement alcoolique, que du côté de son père et de sa nouvelle famille, composée d’une belle-mère policière et de deux demi-frères.

C’est alors qu’elle décide de se rendre sur la terre de ses origines maternelles, en Colombie-Britannique. C’est l’heure des premiers émois amoureux, loin de sa mère qu’elle découvre sous un nouveau visage au travers de son passé, et ce par des extraits de son journal intime.

J’avoue que je n’ai pas su m’attacher au personnage de Mathilde, que j’ai trop souvent trouvée injuste envers ses proches, à la limite de la petite fille prétentieuse qui ne sait pas prendre les choses positives alors qu’elle est loin d’avoir une vie affreuse. Heureusement, il en a été tout autre pour d’autres protagonistes comme la belle-mère ou la grand-mère.

J’ai beaucoup plus apprécié la partie consacrée au voyage où l’héroïne fait un retour aux sources amenant un changement radical de son comportement. La plume de l’autrice, Lucile Génin, permet une lecture fluide de l’histoire. Mais la multitude des thèmes et sujets abordés risque de perdre plus d’un lecteur au fil des pages.

Je ne me suis pas plus attachée à Mathilde que ça sans doute parce que mon adolescence ne date pas d’hier… Quoiqu’il en soit, malgré ce grief, cela a été une bonne première découverte.
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date : 04-03
« Théodore » est un de mes coups de cœur de ce début d’année. Porté par un personnage complètement singulier, ce roman transporte le lecteur entre la Commune et les années 90. Cette fresque historique ne vous laissera certainement pas indifférent…

Tout commence en 1871, à Paris, lors de la naissance dudit Théodore. Alors que ses parents sont tués lors des émeutes, il est recueilli par son oncle maternel Anselme et son épouse d’origine russe, Irina. Mais Théodore n’est vraiment pas un enfant comme les autres : souffrant d’une pathologie le rendant hypersensible au froid, il développe des dons très forts en matière de musique notamment et est obnubilé par les questions d’éternité et d’âme.

Au sujet de l’histoire, j’en resterai là pour laisser une bonne part de mystères…

Ce roman est envoûtant et captivant dès les premières pages. Rappelant le mythe de Faust mais aussi le livre « Le portrait de Dorian Grey » d’Oscar Wilde, on traverse le XXème siècle et ses nombreux tourments aux côtés de ce personnage de Théodore, si ambivalent.

Il est parfois attachant mais devient de plus en plus insupportable par les actes posés, on ne peut s’arrêter de tourner les pages afin de découvrir quel destin connaîtra Théodore. La plume emprisonne le lecteur comme les âmes par Théodore.

Cette histoire inclassable a le don certain d’attractivité. J’ai été épatée par les très nombreuses qualités de ce premier livre de Laurent Laviolette. Ce dernier a placé la barre très haut avec cette œuvre que je vous conseille très vivement!
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Cette année, j’ai l’impression qu’il pleut (ou qu’il drache, en bon belge) sans cesse depuis plusieurs mois. Ce n’est rien comparé à la météo que connaissent les Îles Féroé, cet archipel autonome sauvage, constitutif de l’Etat du Danemark.

Situés aux confins de l’Atlantique Nord, entre la Norvège et l’Islande, elles sont balayées par des vents, des pluies, des neiges, une grande partie de l’année. C’est là que Patrice Gain nous emmène pour son dernier livre « Les brouillards noirs », dans ces îles qui ne font partie ni de l’Union européenne, ni de l’Espace Schengen.

Raphaël, violoncelliste de profession, n’a plus eu de nouvelles de son ex-femme, Nathalie et de sa fille, Maude, depuis près de 11 ans. Dès lors que son ex-femme cherche à le joindre au sujet de leur fille, il réalise que quelque chose de grave a dû se produire. En effet, Maude, militante engagée pour une ONG écologiste a disparu lors d’un grindadráp, cette chasse traditionnelle sanglante des baleines pilotes et des dauphins qui se tient dans les Îles Féroé. Il ne peut rester sans rien faire en France et décide donc de se rendre sur place, afin de comprendre ce qui a bien pu lui arriver…

Cette enquête menée par un père en détresse est directement prenante. Même s’il ne compte que 240 pages en format « poche », ce livre est très complet, sans fioriture inutile. Par l’écriture de l’auteur, on y ressent la force des éléments sur ces terres hostiles et le poids des traditions ancestrales dans la vie quotidienne des Féroïens.

Étant une ardente défenseuse de la cause animale contre les différentes formes de chasses, j’ai ressenti certaines scènes comme très pénibles.

Pour autant, Patrice Gain ne tombe pas dans l’excès ou dans le scabreux inutilement. J’ai beaucoup apprécié la manière dont il a construit la fin de son histoire, sans jouer la carte de la facilité.

Ce livre m’a réellement transportée sur ces terres farouches, avec beaucoup d’émotions pour les personnages et comme le dit si bien la mention de France Inter sur la couverture, j’ai aussi refermé ce bouquin, les larmes au bord des yeux…

Bravo Monsieur Patrice Gain !
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Je suis de près la carrière de Salvatore Minni, depuis qu’il s’est lancé dans l’écriture de thrillers. Ma première rencontre avec sa plume s’est déroulée lorsque son premier manuscrit a été soumis à la lecture via le site Nouvelles Plumes. Après ce passage réussi, il a été publié par les Editions Nouvelles Plumes, en version retravaillée. Depuis lors, je ne manque pas ses parutions et les attend avec une certaine impatience.

« Désobéissance » est déjà son troisième roman pour adultes (+ un opuscule). En effet, Salvatore Minni est aussi auteur d’une série de livres pour enfants, sous le titre, « Mystère en Belgique », qui compte déjà quatre tomes.

Revenons à « Désobéissance » qui m’a énormément plu. J’ai trouvé que c’était le plus abouti, tant par l’écriture que par la construction de l’intrigue. C’est agréable de constater qu’un auteur tient compte des remarques bienveillantes de ses lecteurs et qu’il sait se renouveler, sans rester confortablement dans ses acquis. Je trouve qu’il s’agit d’une certaine forme d’intelligence dont Salvatore Minni fait indubitablement preuve.

L’aspect « analyse psychologique » de ses personnages reste bien présent et c’est important car on ne change pas une équipe qui gagne. Ce thriller addictif vous emportera dès les premières pages. Ensuite, plus moyen de s’en séparer !

Pour ceux qui seraient peut-être un peu réticents quant au côté un brin fantastique, n’ayez crainte car il se marie parfaitement à l’intrigue.

Tout au long du livre, un sentiment oppressant d’angoisse vous étreindra et vous allez adorer comme cela a été mon cas parce que l’auteur se joue véritablement de ses lecteurs.

Malgré une fin un peu trop abrupte selon moi, cela a été un excellent moment de lecteur et j’en redemande !
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Armel Job est un auteur belge de plus d’une trentaine de livres et pourtant, c’est seulement maintenant que je le lis et le découvre grâce à ma participation au Prix Club de l’Auteur Belge des librairies Club. L’adage « nul n’est prophète en son pays » trouve vraiment à s’appliquer en la matière.

Pourtant, cette lecture m’a passionnée de bout en bout. Armel Job ne joue pas avec les technologies actuelles pour la rédaction de son livre. Et malgré tout, c’est captivant ! Bien que pas textuellement daté, on se l’imagine se déroulant courant années 80-90.

C’est une enquête policière somme toute classique. Le titre lève le voile directement quant au fait principal et sa victime. Malgré tout, je me suis laissée facilement rattrapée par le récit.

Ce fameux meurtre a lieu dans un petit village ardennais, là où la victime, le fameux Docteur Van Loi, s’est installé dans un ancien presbytère, exerçant son métier de chirurgien au Luxembourg. Homme à femmes bien que marié, son intégration dans le bourg ne s’est pas vraiment bien déroulée vu son dédain et les ennemis pouvaient dès lors être nombreux.

J’ai apprécié cette ambiance assez « cozy » (ce n’est pourtant un cosy mystery, je tiens à le préciser) au fil des pages, comme on pouvait trouver dans les romans de Georges Simenon. C’est toujours agréable de trouver des expressions bien de chez-nous, surtout dans le cadre d’un polar.

Chaque personnage se retrouve suspecté dudit meurtre à un moment ou à un autre et le lecteur est « promené » par l’auteur jusqu’au déroulé final.

Habituellement, je suis un peu frustrée quand la fin n’offre pas de conclusions nettes et précises, laissant des portes ouvertes. Dans le cas présent, cela offre aux lecteurs un questionnement assez intéressant.

Vu donc le premier essai réussi, je n’en resterai pas là avec cet émérite auteur belge. Affaire à suivre….
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Basé sur des faits réels, « Le Bureau des prémonitions » de Sam Knight raconte la genèse de cet office un brin particulier, à la suite de la catastrophe d’Aberfan.

Un jour de 1966, ce petit village du Pays de Galles, a connu un événement tragique lors d’un glissement de terrain qui emporta tout un pan de la bourgade avec notamment, deux écoles. Le bilan humain est terrible : 144 victimes dont 116 enfants. De cet accident, il s’avère que plusieurs villageois dont des enfants avaient eu des prémonitions quant à ce qui allait se passer.

Parmi la foule de curieux et de journalistes qui se pressa au lendemain du drame, figurait John Barker, membre de la Société de recherche psychique. Ce livre retrace aussi son histoire personnelle et professionnelle ainsi que celle du journaliste spécialisé, Peter Fairley.

L’objectif recherché par la mise en place de ce « bureau » était de pouvoir prévoir les grandes catastrophes afin de les endiguer ou à tout le moins, de diminuer les conséquences dommageables tant humaines que matérielles.

Ce bouquin est hyper documenté et est riche d’une pléthore d’illustrations, fournies par les familles elles-mêmes des principaux protagonistes.

C’est parfois assez technique en matière de psychologie et de psychiatrie, l’auteur Sam Knight, ne voulant rien laisser au hasard. A la croisée de la biographique, de l’enquête et du témoignage, on y découvre aussi tout un pan de la psychiatrie, telle qu’elle était pratiquée au Royaume-Uni durant le XXème siècle.

Bien entendu, les prémonitions ne relèvent pas d’une science exacte mais quand vous en lirez certaines vous ne resterez pas indifférents ou insensibles, comme je l’ai été moi-même. Bref, un livre très travaillé et intéressant.
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« Le témoin silencieux » est un livre que je ne connaissais absolument pas, jusqu’à ce qu’il fasse partie de la sélection en lice pour le Prix Club de l’Auteur belge 2023 des librairies Club. J’ai – en effet – la chance de participer à nouveau comme membre du jury. Et heureusement, devrais-je dire, car j’ai passé un très bon moment de lecture.

Se déroulant en partie à New York, ville de mon cœur, cela m’a permis de retrouver cette atmosphère si foisonnante que j’aime tant dans la Ville qui ne dort jamais. Le second lieu fortement évoqué est celui de Cap Cod, que j’aimerais beaucoup visiter.

Vous ne le savez sans doute pas, mais j’apprécie beaucoup le monde de l’art et plus spécifiquement, celui de la peinture. J’ai une certaine fascination pour de nombreux peintres comme Salvatore Dali, Amedeo Modigliani, Gustav Klimt ou encore, Edward Hopper. Quelle joie donc de lire un bouquin mêlant enquête et cet artiste peintre américain que j’affectionne beaucoup.

L’originalité entreprise par l’auteur belge, Arnaud Nihoul de dénommer chacun de ses chapitres d’une des œuvres d’Edward Hopper, tout en étant en lien avec leurs contenus, m’a permis de me replonger dans l’un ou l’autre des 182 tableaux composant le catalogue de cet artiste.

Par son écriture, Arnaud Nihoul a fait de la ville de New York, un personnage à part entière dont le lecteur peut ressentir l’âme et l’ambiance qui en découlent.

Ce polar immersif de cet auteur belge dispose de toutes les bonnes ficelles qualitatives pour créer un livre passionnant dans le monde de l’art, muni d’une bonne dose de suspens montant crescendo.

Soyons fiers de nos talents issus de notre Plat pays, comme l’est Arnaud Nihoul, qui par ce troisième roman est l’une des plumes à suivre très certainement.
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« Celles qu’on tue » traite d’un sujet difficile puisqu’il s’agit de celui des féminicides et plus particulièrement au Brésil, dans l’état de l’Acre. Il s’agit d’un véritable fléau en Amérique du Sud (même s’il fait également beaucoup de ravages dans le monde entier).

J’ai apprécié la découverte de cette autrice brésilienne, considérée comme l’une des plumes brésiliennes contemporaines les plus importantes.

J’ai également apprécié l’ancrage dans l’actualité récente du Brésil par l’évocation des nombreux dégâts occasionnés par la politique dévastatrice de l’ancien président Bolsonaro, notamment au niveau écologique en Amazonie.

Malgré le poids des thèmes abordés, il y a quelque chose de poétique dans la plume de l’autrice, Patrícia Mélo. Son écriture, fluide mais aussi très sombre, marquera les lecteurs.

J’ai un peu moins aimé dans ce livre les chapitres « ésotériques » présentant le chamanisme et les rites ancestraux des peuples indigènes. Cela ne bloquera certainement pas tous les lecteurs, mais mon esprit trop cartésien a parfois pris le pouvoir…

Malgré cet élément, ce roman noir violent devrait vous toucher comme je l’ai été. Dénonçant brillamment les violences perpétrées contre les femmes et les injustices dont elles sont fréquemment victimes, cette chronique sociale est à lire comme un texte qui se veut engager mais aussi ô combien réaliste.
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Soyons clairs toute de suite : j’avais adoré le second livre de Joël Dicker, « La vérité sur Harry Quebert » ainsi que l’adaptation en série par Jean-Jacques Annaud avec Patrick Dempsey, dans le rôle principal.

Il y a quelque chose de spécial dans la plume de Joël Dicker qui me harponne dès les premières lignes et je ne sais pas expliquer pourquoi. En lisant « La disparition de Stéphanie Mailer », j’ai retrouvé ces mêmes éléments qui ont fait que j’avais adoré un des précédents ouvrages de Joël Dicker : une enquête policière abandonnée faute de preuves et d’indices, des personnages parfaitement construits de A à Z, une ambiance lourde et pesante…

J’ai beaucoup apprécié me retrouver dans les Hamptons, où l’auteur me fait clairement voyager dans cette région qui me fascine. Alternant les chapitres avec les voix de ses personnages, Joël Dicker va en profondeur de son sujet avec de très nombreuses pièces. Le livre compte quand même près de 840 pages dans son format « poche ! Il se compose comme un puzzle et ce n’est que dans les toutes dernières pages que tout se met en place, bien loin de ce qu’on aurait pu imaginer.

Le lecteur mène lui-même l’enquête, écrite de manière très visuelle, auprès des protagonistes, tant dans le passé que dans le présent. J’espère qu’une adaptation en série ou film verra le jour…

Bref, encore une fois un coup de cœur avec cet auteur !
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date : 28-01
« Ordinaire », ce roman noir d’Audrey Najar n’en a que le titre. Malgré son genre littéraire, la littérature noire, il vous fera ressentir une pléthore d’émotions. Cela a été mon cas, chose assez rare quand je me plonge dans ce type de bouquin ;

Hervé est un anti-héros dans toute sa splendeur car il mène une vie horriblement banale. Jeune retraité après avoir vendu des pneus durant plus de 40 ans, il doit aménager son temps seul avec son chien, alors que son épouse travaille encore. Il habite un petit appartement, à Alfortville, dans une copropriété banale, un voisin ordinaire comme nous en connaissons tous.

Son quotidien va se trouver ébranler par l’arrivée de nouveaux locataires, une famille jeune, aisée avec deux enfants. Alors que son épouse imagine en faire de nouveaux amis, Hervé voit cette apparition d’un mauvais œil, jalousement, et ce, jusqu’au drame final.

Par son premier roman, l’autrice Audrey Najar dresse le portrait d’un anonyme parmi tant d’autres, dont les échecs prennent le pas sur les réussites alors que le bonheur brille de mille feux pour les autres.

Jusqu’alors banale, la vie ordinaire de cet homme se trouvera bouleversée par deux événements, somme toute ordinaires, mais dont les répercussions engendreront un effondrement psychologique.

Par la finesse de la plume de l’autrice, on subit nous aussi lecteurs, de plein fouet, ces ébranlements au même titre qu’Hervé. Même si le roman est assez court, Audrey Najar parvient à parfaitement décrire cette descente aux enfers, sinistre avec beaucoup de réalisme.

Sans avoir besoin de quelconques artifices inutiles, ce premier roman est diablement prenant et efficace. Une lecture percutante à ne pas laisser passer !
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date : 24-01
Dean Koontz est un auteur que je qualifierais de visionnaire ou en tout cas de précurseur. Pourquoi me demanderez-vous ? J’ai déjà eu l’occasion de lire plusieurs de ses livres et j’en suis souvent ressortie en trouvant qu’il avait imaginé des thématiques ou des choses, dont on ne parlait pas forcément à l’époque où il l’avait écrit. Mais des années plus tard, elles sont devenues monnaies courantes (notamment lors de la traduction francophone).

C’est encore ce ressenti éprouvé pour « Spectres », son dernier ouvrage paru au format « poche » chez ArchiPoche des Editions de L’Archipel, durant l’été 2023.

« Spectres » est un roman fantastique où une angoisse vous étreindra tout du long. L’ambiance et l’atmosphère, telles que décrites dans la petite station de montagne américaine de Snowfield, vous fileront – j’en suis certaine – des sueurs froides, comme cela a été mon cas. Pourtant je l’ai lu sous les tropiques à près de 30° à l’ombre, fin décembre…

Dean Koontz est un écrivain talentueux pour faire monter son suspens au travers de petits détails (un bruit, une odeur évoquée, …) qu’il laisse soudainement s’échapper, sans que le lecteur ne l’ait vu forcément venir. J’ai vraiment été tenue en haleine tout du long de ces presque 600 pages.

L’habilité de l’écriture de cet auteur est de rendre ses mots de façon très visuelle, donnant l’impression aux lecteurs de regarder un film ou une série. C’est comme si le scénario se déroulait très aisément et qui – de la sorte – serait déjà pensé et imaginé.

Beaucoup de choses y passent comme les mythes et légendes, des crimes horribles, des mystères scientifiques… Franchement, ce livre est palpitant ! Je vous conseille de le lire et de le découvrir au coin du feu, cet hiver en lumières tamisées. Frissons garantis !
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Alors que la majorité des auteurs de littérature noire privilégie comme personnages principaux les services de police ou de gendarmerie (voire même des services étrangers) pour mener l’enquête, Pétronille Rostagnat a su tirer son épingle du jeu.

« Un jour tu paieras » inaugure une nouvelle série, initiée par l’autrice et consacrée à une jeune avocate pénalisée, Pauline Carel.

Dès le prologue, le lecteur ressent que le rythme et le suspens seront certainement au rendez-vous. Écrit d’une plume très fluide et visuelle, ce livre ravira, comme moi, les amateurs de page-turners.

Donnant la part belle aux secrets bien enfouis, l’histoire vous fera douter de chacun des personnages. Les révélations ne se font qu’au compte-goutte, enlisant le lecteur dans ses cordes. C’est vrai qu’une fois commencé, ce bouquin est très difficile à lâcher…

L’autrice manie parfaitement les rouages de son intrigue où les faux-semblants se jouent des lecteurs. Finalement, page après page, on ne peut cesser de se questionner quant à savoir si on est dans le bon ou pas.

J’ai tant apprécié le personnage tortueux de cette avocate, Pauline Carel, que je ne manquerai pas de lire la suite de ses aventures, déjà disponible dans deux tomes subséquents : « Je pensais t’épargner » (disponible en broché aux Editions Marabout Black Lab et en format « poche » aux Editions Harper Collins) que « Quand tu ouvriras les yeux » (en broché, déjà chez Harper Collins et pour votre information, la version « poche » sortira le 13 mars prochain également aux Editions Harper Collins).
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date : 18-01
Si on parcourt mon blog, on peut aisément constater que je ne lis pas beaucoup de fantastique et pourtant, ce n’est pas parce que je n’aime pas ce genre littéraire. Alors pour sortir de ma zone de confort, je me suis dirigée en cette rentrée littéraire de janvier vers le dernier bouquin de l’auteur américain, Richard Lange, « Les vagabonds ».

Il nous emmène pour un road-trip dans le Sud-Ouest américain, en 1976, avec deux frères : Jesse et Edgar, simple d’esprit. Ainsi résumé, il pourrait s’agir d’une énième aventure en voiture. Mais ces deux-là disposent d’une singularité tout à fait originale : ils ont mué, ne sont plus entièrement humains, puisqu’ils se nourrissent de sang humain et sont devenus des « vagabonds » ou ce que beaucoup imaginent être des vampires.

Sensibles aux rayons du soleil, ils vivent dans des motels miteux, chassent des laissés-pour-compte une fois le soleil couché, au moins une fois par mois. Ces deux frères en viennent à se mettre à dos une dangereuse bande de motards sanguinaires sans scrupule.

Bien loin de l’univers de « Twilight » et autres ainsi que des clichés sur le personnage du vampire, Richard Lange se positionne du côté de ces « vagabonds » et non de leurs victimes. Malgré leur condition, une certaine dose d’humanité persiste chez certains d’entre eux et on s’attache aisément aux personnages des deux frères.

Roman choral, c’est sous deux fils narratifs très distinctifs qu’ils s’expriment : celui, somme toute classique de Jesse et celui de son frère, Edgar, très naïf et quelque peu enfantin. On découvre ainsi leur histoire personnelle et les raisons de leur mutation. Parallèlement à ces deux frères, on en découvre un troisième par le journal de bord de Charles à sa femme, un père en quête de vengeance suite au meurtre de son fils Benny, qui a été vidé de son sang…

Ce roman noir aux accents de western met en fin de compte en lumière toute une frange de la population américaine : celle qui se cache, qui vit bien loin des cartes postales et des paillettes, qui vivote plus qu’elle n’existe.

Ce bouquin s’apprécie beaucoup pour cette métaphore de la société américaine et de ses nombreux laissés-pour-compte. Ce livre fort mêlant actions, suspens et émotions devrait vous conquérir et vous fasciner tout comme il a très bien réussi à le faire avec moi ! Un vrai plaisir !
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date : 16-01
En ce mois de janvier, où des températures hivernales, voire sibériennes sont annoncées en Belgique et en France, je vous ai trouvé un thriller qui vous fera passer cette météo pour des tropiques, tant il vous glacera le sang !

« Asphyxie » d’Amy McCulloch n’est pas un thriller comme les autres, à tout le moins pour deux raisons. La première : pour l’endroit où il se déroule : en effet, on s’envole pour le Népal. Plus particulièrement pour l’ascension du Manaslu, culminant à 8.163 mètres, l’une de ces montagnes, de la chaîne de l’Himalaya. La seconde : c’est en compagnie d’une équipe hétéroclite (une journaliste, une influenceuse, un ingénieur dans les nouvelles technologies, un cinéaste, un sportif chevronné, accompagnés de sherpas). Bien entendu, tant l’expédition que l’ascension ne vont pas se dérouler comme prévu.…

Les décors sont hyper détaillés et vous font voyager comme si vous y étiez, sans les difficultés de la montée en elle-même. On imagine aisément, en tant que lecteurs, les différents sommets, les couches de neige, les tempêtes, tout ce qui constitue cet environnement encore sauvage et hostile.

Ensuite, il est intéressant de savoir que l’autrice, Amy McCulloch, est – elle-même – alpiniste. Passionnée par ce sport, elle est même la plus jeune canadienne à avoir gravi le Manaslu, l’un des « héros » de ce livre. Elle sait donc très bien de quoi elle parle dans ses descriptions des paysages et des difficultés tant physiques que mentales qu’une telle ascension demande.

Par contre, si j’ai un conseil à vous donner, c’est de vous accrocher quant à la quantité d’informations et des détails. J’ai trouvé que le livre comportait certaines longueurs, occasionnant ainsi parfois une petite perte de vitesse quant au suspens. Comptant presque 500 pages, c’est parfois dur de ne pas décrocher (ouf, on est en montagne, attaché en cordée 😉

L’histoire était vraiment divertissante, par ses originalités ainsi que par la traque du tueur. Parfois, l’« enquête » peut sembler être tirée par les cheveux, mais je n’en ai pas tenu rigueur. Mais, c’est un total dépaysement que nous offre ce livre !
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Paul Colize est indubitablement mon auteur belge favori. Ses livres me passionnent à chaque fois et je reste sous le charme de la manière dont il aborde des thèmes très actuels avec une plume si envoûtante.

Dans son dernier opus, « Devant Dieu et les hommes », il revient sur un événement réel tragique qui a ébranlé l’été 1956 : la tragédie du bois du Cazier. Plus importante catastrophe minière en Belgique, il coûtera la vie à plus de 250 mineurs (262 décès exactement) par asphyxie.

Dans ce roman procès, mêlant fiction et réalité, Paul Colize y intègre l’histoire d’un meurtre ayant eu lieu au fond de la mine, le même jour, par deux mineurs contre leur chef. Deux ans plus tard, doit se tenir le procès retentissant de ces deux individus. Afin de couvrir le procès, une jeune journaliste, Katarzyna est envoyée par le quotidien « Le Soir » (journal existant toujours encore en Belgique aujourd’hui).

Le roman revient sur ce procès en particulier. Traitant aussi de la condition féminine dans le milieu machiste par excellence du journalisme courant des années 50, j’ai adoré ce voyage dans le temps, orchestré d’une plume main de maître, argumenté d’une plume fluide et agréable par cet auteur de talent.

Alors que les témoignages se succèdent, chacun apporte des éléments neufs, mettant en lumière tant le crime que la véritable tragédie. On y apprend plein de choses, notamment sur la condition des mineurs ainsi que sur le racisme ambiant des travailleurs étrangers tant italiens que polonais.

Écrite d’abord sous la forme d’une pièce de théâtre, elle a été jouée par des grands noms de la littérature noire lors du festival littéraire des Quais du Polar, à Lyon, en 2021. Devant le succès retentissant, la pièce est devenue un roman émouvant et passionnant.
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Thriller très sombre, « La vierge jurée » vous fera voyager dans les Balkans, une région encore très peu présente dans mes lectures. Alliant quêtes de vengeance et coutumes locales, l’auteur Jean-Christophe Boccou frappe fort pour son premier roman.

L’intrigue débute sur les chapeaux de roue et accapare son lecteur dès les premières pages. Il m’a été difficile de lâcher ma lecture, tant le suspens est à son comble tout du long de l’histoire. Page-turner captivant, il m’a complètement fascinée par son côté très noir et passionnant.

Débutant dans le Nord de l’Albanie, ancien territoire communiste, le droit coutumier y est revenu en force. C’est ainsi que la loi du Kanun trouve à s’appliquer : toute personne ayant eu un membre de sa famille tué, peut reprendre le sang d’un proche de l’assassin. C’est un peu l’équivalent de ce que nous connaissons sous le terme de la « loi du Talion ».

En plus de cette « loi », on y découvre aussi l’existence de ces fameuses « vierges jurées », dont le thriller tire son titre. Il s’agit de femmes, ayant fait vœu de chasteté qui veulent devenir des hommes afin de pouvoir porter les armes.

Ne connaissant pas du tout ces différents éléments singuliers, c’est donc en territoire totalement inconnu que je plongeai en débutant ma lecture. Écrit d’une plume fluide et accrocheuse, ce thriller parfois très violent, mais pas gratuitement, m’a conquise tant par ses originalités que la maîtrise dont a fait preuve l’auteur pour son premier ouvrage.

Je vous recommande cette aventure palpitante et captivante qui saura vous surprendre et vous faire frissonner sur ces quelques 340 pages. Jean-Christophe Boccou fait fort pour son entrée dans la littérature noire !
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