La Nouvelle Héloïse

Oeuvre littéraire étudiée au lycée.

L'auteur ici transcende la relation passionnée et tragique des légendaires Héloïse et Abélard en un plaidoyer pour l'amour raisonné et l'amitié vertueuse, incarnés par Julie et son ancien précepteur, Saint-Preux.

Exit la passion, la tragédie, le chagrin inconsolable, les atermoiements des héros du Moyen âge !

(niveau 1ere)

Malheureusement je n'ai pas été captivée par ce livre, sachant que c'est plus par obligation que par plaisir qu'il a fini dans ma liste. L'histoire est pourtant simple, mais le texte est beaucoup trop long, semé de digressions philosophiques. Je suis assez mitigée en réalité car une partie du récit parvenait à capter mon attention mais vite relayée par une pensée qui casse le rythme.

Je n'ai pas apprécié ce roman de Rousseau.

J'ai trouvé la protagoniste - Julie - très agaçante.

J'avais adoré les Liaisons dangereuses de Laclos, autre roman épistolaire, alors j'avais hâte de découvrir celui-ci.

Malheureusement, le genre est le seule point commun de ces deux livres, parce que j'ai bien eu tort de croire qu'il pouvait y avoir qqch en commun dans ces deux livres.

Je me suis tellement ennuyé durant ma lecture que je n'ai pas réussi à la terminer, il devait me rester 200 pages, c'est déjà pas mal j'ai envie de dire.

Le nombre de pages n'est pas vraiment le problème en soit, car j'ai déjà lu des livres bien plus long sans jamais m'ennuyer. Ce n'était pas le cas de celui-ci.

Alors oui, c'est un "roman de longue durée", et en soit, c'est fait exprès mais Rousseau a au moins l'humilité de bien préciser dans sa préface que ce livre ne plaira pas à bcp de gens, voire peut-être même qu'à lui même, et il a bien eu raison de le mentionner.

L'ironie étant que la première phrase qui accroche le roman est une citation de Voltaire qui déclare:

Le petit valet, philosophe suisse, débite à Julie, son écolière, la morale d'Epictète, et lui parle d'amour. Julie, en présence de sa cousine Claire, lui donne un baiser très long et très acre dont il se plaint beaucoup, et le lendemain le maitre fait un enfant à l'écolière. Les dames pourraient croire que c'est là la conclusion du roman mais voici, Monsieur, par quelle intrigue délicate, par quels évènements merveilleux, ce roman philosophique dure encore 5 tomes entier après la conclusion.

Je crois que Voltaire a tous dit, on ne pouvait pas faire plus efficace, ni même juteux.

Mais si je devais quand même en rajouter une couche, parlons des personnages:

Saint preux, j'ai jamais vu un personnage masculin aussi peu masculin, et sa naïveté, enfin niaiserie n'a jamais atteint un niveau aussi colossale. Ultra romantique et niais possible, je me demande sincèrement comment il a fait pour séduire Julie avec un caractère pareil, le pire, c'est que Julie est censé être essentialiste dans sa vision des rapports h/f donc ça apporte une contradiction en plus.

Je ne me suis pas du tout attacher à leur couple, et c'est probablement pour ça que je n'ai pas accroché à l'histoire complète. J'en avais limite rien à faire qu'ils soient ensemble ou non, les voir faire des tonnes pour une simple histoire d'amour très banale.

Ce que Rousseau nous dessine dans ce roman, c'est l'illusion de deux êtres qui étaient persuadés de ne pouvoir faire qu'un, comme deux âmes sœurs, alors qu'à mes yeux, même si j'avoue croire en l'idée de l'âme sœur et être assez romantique, bah c'est juste deux adolescents qui vivent une histoire d'amour passagère et qui doivent tournent la page afin de rencontrer une autre personne.

Au final, qu'ils étaient ensemble ou pas, j'en avais vraiment rien à faire, alors que si je devais comparer avec Laclos, entre Madame de Tourvel et Valmont, là il y avait un véritable enjeu !

C'est d'ailleurs pour ça que tous mes profs de littérature n'arrêtait pas de mentionner la fameuse "sublimation de la passion" parce que Oui, concrètement, c'est juste ça. Si on efface toute cette artificialité déguisé, il reste plus rien ou plus grand chose...

Après j'exagère, je ne déteste pas Saint Preux non plus, mais si y a bien un truc dans son comportement qui m'a laissé "perplexe", Spoiler(cliquez pour révéler) c'est la fois où il s'est rendu dans un bordel sans absolument le savoir parce que bien sûr chère lecteurs, Saint Preux est un être tellement vertueux et innocent qu'il ne se rend pas compte quand il va aux prostitués, non, non, non, ce n'est pas sa volonté à lui, c'est juste sa pauvre "ignorance" ! sublimation de la passion, moi j'ai envie de dire sublimation de la vertu aussi ...

Pour ce qui est de Julie, c'est exactement le même problème que saint Preux, sublimation de la vertu quand Spoiler(cliquez pour révéler) dans la scène du Bosquet, elle a l'idée complètement malsaine et WTF de venir faire rentrer Claire dans leur petit jeu, limite, on dirait un plan à trois, la pauvre Claire, franchement je la plains d'avoir une amie aussi tordue. Et puis dans la lettre prochaine juste après cette scène, elle décide de faire virer SP parce qu'elle regrette son geste. Nan mais sérieux ? genre sérieusement ? je veux dire, assume tes actes bordel ! c'est toi qui a voulu l'embrasser au départ, pas lui, donc c'est toi qui devrais t'éloigner, si je devais comparer à Tourvel qui était réellement vertueuse contrairement à Julie, c'est bien elle qui décide de partir quand elles se rend compte que sa passion l'emporte pour Valmont, prend exemple Julie, Tourvel est une femme responsable.

Pareil lorsqu'elle finit par lui répondre sur la tromperie de SP qui s'est par mégarde ! rendue dans un bordel, elle lui reproche son manque de moral et non sa jalousie en prenant des airs supérieurs, c'est pas juste une sublimation de la passion, c'est un personnage qui est faussement vertu et qui représente une forme de perfection morale complètement irréaliste. il suffit de lire sa lettre de fin pour s'en rendre compte. Même lors de la scène avec le prêtre, on la croit vertueuse, c'est pour vous dire qu'on est sur un jeu d'actrice extrêmement impeccable qu'elle a finit par elle même le confondre, ce qui est un argument tenu pour justifier sa "possible vertu".

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Si ce roman a eu autant de succès, c'est parce que ces deux personnages, malgré leur manque de cohérence et leur contradictions, ont refléter une forte identification aux lectures de l'époque, je vais donc essayer de rationnaliser ce succès par une hypothèse :

à mon avis, je pense que la pression de la religion était tellement immense à l'époque que le peuple qui ne pouvait correspondre aux mœurs exigeantes de la religion et proposant des idées morales complètement inatteignables pour un simple humain devait alors essayer de se trouver une forme de compensation, et c'est là qu'intervient l'hypocrisie et la fausse vertu, l'illusion de se croire dans le bon quand on ne l'est pas. C'est ce que représente et incarne la passion avec cette forme de sublimation de SP et Julie et finalement, la vérité éclate à la fin.

Malgré mon acharnement sur ce pauvre livre, il y avait quand même des moments appréciables, rare mais existants quand même.

Par ex, la scène avec le baron d'étanges lorsque celui-ci frappe sa fille puis qui supplie à sa fille ensuite m'a bcp touché. Je trouvais que cette scène retranscrivait bien les rapports de forces qui existaient à l'époque, et la problématique de l'homme qui incarne l'autorité et qui veut absolument le contrôle, pour se renverser à la fin en voyant qu'il ne peut rien faire m'a ému en quelque sorte.

Autre que la violence physique, c'est la violence psychologique que les personnages s'affligent à eux même durant tout le roman pour garder cette idée de vertu morale illusoire qui leur est chère. Plus que de les détester, j'ai finalement plutôt de la peine pour eux.

D'ailleurs, il suffit juste de voir l'introduction de Wolmar s'ajouter aux binôme qui vient accentuer cette violence psychologique.

Spoiler(cliquez pour révéler)à ce stade, plus rien ne me surprenait, aucun réalisme dans le fait de proposer à l'ex amant de sa femme de venir lui rendre visite, en l'accueillant à bras ouvert pour le simple fait de faire durer le roman.

Pour les côtés positif du romans, j'ai trouvé les lettres philosophique sur le bonheur tellement véridique et de bon sens, je pense que Rousseau est bien plus doué comme philosophe que comme écrivain. Pareil pour ce qui est des lettres sur la satire des mondanités qui sont bien écrites et est assez ironique vu que pour moi, SP et Julie sont un peu le reflet de ces fameuses mondanités dans le fait qu'il essaient sans cesse de faire élever leur passion à ce qui n'est pas en censurant l'aspect érotique de celle ci, et par conséquent, en devenant faux vis à vis de la vertu elle même.

Ils ne sont pas mauvais dans le sens de leurs actions qui n'ont rien de véritablement immoral mais dans d'une certains manière, ils deviennent faux par leur jugement erronée sur celle-ci.

La lettre sur le suicide de SP était aussi intéressante même si j'avoue ne pas m'en souvenir totalement, il y a tellement d'informations qu'on emmagasine qu'on finit par tout oublier à la fin.

Je pense que Rousseau aurait dû continué d'écrire sa philosophe dans ses traités plutôt que dans un roman, parce que si l'idée était de le rendre plus inaccessible, pour moi, ça a eut l'effet inverse.

C'est d'ailleurs pour ça que pour moi, ce roman n'est pas un vrai roman, et d'ailleurs Rousseau l'a dit lui même ! Et on le sent bien à lecture.

Cette critique a finit par devenir aussi long que le roman lui même donc je vais m'arrêter là. Je suis très contente que cette histoire soit loin derrière moi. Analyser certains passage clés étaient quand même intéressant, mais le lire comme un roman fictionnel, ce n'est pas vraiment une bonne idée.

Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce livre, le rythme est très lent et les personnages ne m'ont pas intéressée.

J'ai trouvé que ce roman était vraiment dans la lignée de la Princesse de Clèves. Mais le style d'écriture est bien moins fluide, bien moins agréable à lire, La Nouvelle Héloïse est effectivement une lecture ardue.

Malheureusement je crois qu'en ce moment je ne peux plus lire de classique ou de l'epistolaire... J'ai du mal a les appréciés en actuellement et pourtant cette lecture a été intéressante mais je n'ai pas réussit a y accroché comme j'aurai dû...

Comme les autres livres de Rousseau, j'ai eu du mal à rentre dans celui-la. Le rythme est lent, le récit avance pas à pas et cela m'ennuie un peu. Heureusement que l'aspect lyrique apporté aux propos permet de relever la narration, qui est un peu basse.

Un livre qui m'a beaucoup fait pensé à La Princesse de Clèves et de Montpensier de Madame de la Fayette. Une lecture alourdie par le manque d'actions, et également par le choix de la forme épistolaire, bien que les Liaisons Dangereuses gardent bien une dynamique. La description de la passion y est forte et poignante, l'aveu final et la chute de l'héroïne marque le triomphe de la vertu.

Un livre que j'ai beaucoup aimée mais qui a été tres dure à lire. Tres long et peu de péripétie mais un livre magnifique tout de même. Une oeuvre majeure du 18e siècle que j'ai eu plaisir à découvrir.