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– Non, parce que vous avez une vision des femmes particulièrement... machiste !
– C'est l'impression que je donne, sans doute... Mais ce n'est qu'une impression, je vous assure. J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les femmes...
– De l'admiration ?
– Oui... Je les trouve souvent plus fortes que les hommes. Plus courageuses, si vous préférez.
À son tour de se confesser.
– Si on m'exilait dans un monde sans femmes, je crois que ce serait la pire des punitions...
– J'imagine ! s'esclaffa Servane. Une diète forcée, une terrible torture pour vous !
– Non, c'est pas ce que j'ai voulu dire... ! Un monde sans femmes, ce serait comme... un monde sans eau, sans chaleur, sans... lumière. Un monde où on aurait toujours soif, toujours froid et toujours peur.
– C'est très beau, ce que vous venez de dire...
Afficher en entier" Mais on n'est jamais vraiment libre. Enchaîné par ses sentiments, ses passions, ses pulsions. Ses besoins, ses envies. Les devoirs qu'on s'impose, les prisons dont on perd la clef. Les souvenirs et les rêves.
Tout ce qui fait qu'on est vivant."
Afficher en entierJalousée par Adrien, son jeune frère, qui fréquentait encore l'école primaire de Colmars. Pressé sans doute de jouer dans la cour des grands, lui aussi.
On est toujours tellement impatient de vieillir à cet âge-là. On appuie sur l'accélérateur, en vain. Jusqu'au jour où on se surprend à chercher la pédale de frein... En vain.
Afficher en entierElle ne savait peut-être pas regarder, mais savait lire dans les âmes. Une sorte de don ou de faculté exacerbée. Et cet homme était en souffrance. Une détresse érigée en bouclier, en armure.
Un rocher brisé.
Afficher en entierCet avenir qui avait soudain un visage familier. Des yeux noirs, immenses ; une voix chaude et calme. Cet avenir qui avait le visage de Vincent.
Non, impossible. Une erreur sans doute.
Encore un tour joué par la peur.
Pourtant, il lui fallut se rendre à l'évidence : elle ne pourrait plus jamais s'éloigner de lui.
Afficher en entierVincent aurait voulu que les circonstances soient différentes. Il aurait voulu être ailleurs, avoir le temps. Le temps de prolonger ce petit matin où il la sentait prête à franchir le pas. Prête à l'aimer, même s'il n'était qu'un homme.
Afficher en entierLa scène était insoutenable.
Il avait pris dans ses bras le corps cassé, martyrisé, comme s'il voulait le consoler.
Ce pantin avec qui elle avait joué, qu'elle s'était amusée à disloquer.
Un cadavre déjà froid. Déjà loin. Déjà absent et pour toujours.
Il serrait contre lui cet être si cher.
Entre colère et désespoir, il demeurait immobile, impuissant.
Il se surprit alors à haïr celle qu'il aimait tant.
Qu'il aimerait toujours.
Elle qui venait pourtant de dévorer un de ces enfants.
Afficher en entierLa lâcheté a quelque chose de fascinant. Peut-être parce qu'elle ne connaît pas de limites, contrairement au courage. "
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Afficher en entierPuisqu'ils ne pouvaient pas jouer à des jeux d'adultes, autant retomber en enfance.
Afficher en entierMichèle n'oublierai jamais ce corps sans vie, étendu sur le lit, dans un sommeil qu'elle avait cru de plomb. Alors qu'il était d'éternité.
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