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Les spectateurs se lèvent et offrent une standing ovation à Jace. Ses yeux ne quittent pas les miens.
Je voulais des actes… Il m’a offert sa vie.
Afficher en entierMes pensées me rendent nostalgique de ces quelques mois passés à Eureka. Alors que je me reconnecte au fil des images projetées, la violence des émotions de Jace me frappe encore une fois. Il se met complètement à nu pour moi. Il se dit égoïste mais c’est l’homme le plus généreux que je connaisse.
Afficher en entierJe m’arrête derrière elle, tout près d’elle. Je lui passe les bras autour de la taille et lui chuchote :
— Écoute le vent, il chante. Écoute le silence, il parle. Écoute ton cœur, il sait.
Afficher en entierElle commence à se détacher de moi, me regardant fixement, attendant certainement une réponse de ma part, mais je suis incapable de lui répondre quoique ce soit. Elle s'éloigne et avant que la portière ne se referme, je lui adresse mon cri du cœur.
— JE T'AIME LEYA !
Afficher en entierUne dizaine d’adolescents sont agglutinés les uns sur les autres. Mais c’est l’odeur d’urine et de sueur qui me prend à la gorge. Des animaux sont mieux traités que ces enfants. Je suis épouvantée de voir ces conditions de vie.
Afficher en entier— C’est dans l’œil du photographe que réside la vérité. Cette vérité se fait ensuite beauté, cruauté, amour, noirceur ou lumière dans l’œil de l’observateur. Ma contribution est bien mince comparée à ce que font d’autres.
Afficher en entierEn contrebas, sur la plage, des féringiens armés de crochets hissent sur les berges les cétacés, acculés entre la plage et une batterie de bateaux à moteurs qui les rabattent, sans aucune distinction. J’aperçois de très jeunes baleines être massacrées, égorgées au couteau. Je vois un garçon âgé d’environ dix ans qui monte sur le cadavre d’un dauphin en rigolant. Je suis nauséeux. Je ne comprends pas ces massacres à notre époque.
Afficher en entierAppareil en main, je fixe pour l’éternité les preuves engendrées par cette cruelle humanité et je pleure en réalisant que nous créons notre enfer sur terre.
Afficher en entierLe cœur lourd, nous nous dirigeons vers les quartiers encore habités. Dans les ruelles, les enfants jouent avec leur mère. Je regarde en cachette mon compteur… 0,30 microsievert/h24 de radioactivité. Cet endroit est censé avoir été nettoyé, mais il est toujours fortement radioactif.
Afficher en entierJace nous suit, silencieux. L’œil du réalisateur s’éclaire lorsque nous avons droit à des témoignages ou lorsque nous traversons des paysages morts, ravagés. Mais plus que tout, découvrir l’homme sensible au grand cœur face à la pauvreté, l’insalubrité et la souffrance, me rend fière et inspirée.
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