Extrait

Quelle étourdie, mais j’adore. Je l’attends et nous nous dirigeons vers l’ascenseur. Je la fais monter en premier. Nous sommes seuls. Elle me demande :

- On va où ?

- J’ai besoin d’air !

- Et tu as besoin de moi ?

- Oui…

- Tu es de mauvaise humeur, là ?

Je me retourne sur elle, son regard noir me transperce. Elle reprend :

- C’est Gabriela ?

Je ne veux pas lui en parler. Nous arrivons. Je l’emmène dans ma voiture.

- Lubin, tu me réponds !

- Monte…

- Lubin…

- Monte Cassiopée !

Quel caractère ! Elle me fusille mais monte quand même. Je ne sais pas où aller. Mais je sais que je veux être avec elle. Je roule. Je roule jusqu’à Vincennes. Je vais prendre l’air : nous allons au bois de Vincennes. Je m’arrête et je lui ouvre la porte. Elle ne souhaite pas descendre :

- Viens on va se promener !

- Lubin, il pleut et je porte des talons de 10 cm !

- Oh… oui, c’est vrai !

Elle me met de bonne humeur, je dis sans réfléchir :

- Oui… Et en plus, tu ne sais pas marcher avec…

Elle me frappe, je pouffe de rire

- Avoue que tu n’es pas douée…

- Ce n’est pas la peine de me le préciser. Je veux rentrer !

Elle boude maintenant. Je cède. Je nous ramène à Paris. Mais avant de sortir de la voiture, je l’embrasse tendrement :

- Excuse moi, ma déesse. Ça m’a fait du bien, cette balade improvisée !

- Tu parles d’une balade !

- Ce sera mieux ce soir…

- Qui te dit que je viens ?

- Moi… Je sais que tu vas venir !

- Tu es bien sûr de toi !

- Toujours, tu verras quand on vivra ensemble.

Elle sort de la voiture, mais elle se dirige vers l’extérieur :

- Tu fais quoi là ?

- C’est ma pause déjeuner, j’ai faim…

- Moi aussi, je viens, tu m’invites ?

- Une assistante n’invite pas son patron mais son patron l’invite ! Marché conclut ?

- Marché conclut ma chérie… Je t’aime…

Je veux lui prendre la main, elle refuse. Elle m’explique qu’elle veut que pour l’instant, ça reste discret. Après tout, je viens de rompre. Elle a raison.