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Tout est question d’imagination. La responsabilité commence avec le pouvoir de l’imagination. Yeats disait : In dreams begin responsibilities. C’est parfaitement exact. A l’inverse, la responsabilité ne peut naître’ en l'absence d’imagination. Comme nous pouvons le constater avec Eichmann.
Afficher en entierLe chemin devient de plus en plus étroit au fur et à mesure que j’avance. Comme quelqu’un qui commence à raconter une histoire avec exaltation puis finit par bredouiller, son débit diminuant peu à peu, ainsi le chemin cède-t-il la place aux sous-bois.
Afficher en entierJe veux vérifier à quel point cette forêt est profonde. Je sais que c'est dangereux, mais je dois voir de mes yeux quelle sorte de danger elle recèle, je veux le sentir avec ma peau. Il faut que je le fasse. C'est comme si quelqu'un me poussait dans le dos.
Afficher en entierUne question se formule en moi:
Pourquoi ne m'a t-elle pas aimé?
Ne méritais-je pas l'amour de ma mère?
Cette question a calciné mon coeur, dévoré mon âme pendant des années. Il devait exister un problème fondamental en moi-même pour que ma mère refuse ainsi son amour. Je devais porter de naissance une souillure qui m'empêchait d'être aimé. Etais-je né pour que tout le monde se détourne de moi?
Afficher en entierMêmes les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures... tout est déterminé par le karma. Même pour des choses insignifiantes, le hasard n'existe pas.
Afficher en entierA l'origine, la forme du labyrinthe s'est inspirée de celle des boyaux. Autrement dit, le principe du labyrinthe existe à l'intérieur de toi. Et il correspond à un labyrinthe extérieur à toi.
-C'est une métaphore ?
-Exactement. Une métaphore à double sens. Ce qui extérieur à toi, c'est la projection de ce qui est intérieur, et l'intérieur est la projection de l'extérieur. Souvent, quand tu mets les pieds dans un labyrinthe extérieur, c'est que tu entres aussi dans un labyrinthe intérieur. Dans la plupart des cas, c'est très dangereux.
Afficher en entierL’abeille endormie se réveille et vole un moment autour de moi. Puis elle disparaît par la fenêtre ouverte. Le soleil continue à darder ses rayons. Je retourne m’asseoir sur la même chaise que tout à l’heure. Sa tasse est restée sur la table, avec un fond de tisane dedans. Je la laisse ainsi, sans y toucher. On dirait une métaphore, la métaphore d’un souvenir bientôt perdu.
Afficher en entierLes souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. Et qui vous déchire violemment le cœur en même temps.
Afficher en entierParfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? Parce que cette tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs, sans aucun lien avec toi. Elle est toi-même, et rien d'autre. Elle vient de l'intérieur de toi. Alors, la seule chose que tu puisses faire, c'est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas. Au coeur de cette tempête, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repères dans l'espace ; par moments, même le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer.
Afficher en entierIl n'avait même pas idée de ce que pouvait être le Japon ou la Terre. Il était revenu dans le monde ordinaire la tête complètement vide, pareil à une feuille blanche.
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