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Les seules choses positives qu’il s’autorisait à ressentir n’avaient pour but que d’influencer ses interlocuteurs, les mettre à l’aise, leur donner envie de l’aider, le protéger. Il insufflait aux malheureux dont il croisait la route ce qu’ils avaient envie de ressentir, leur racontait l’histoire qu’ils avaient envie d’entendre, comme celle du pauvre orphelin en mal de repères à cette brave Mme Murphy. Mais tomber amoureux, Kaleb savait que ce n’était pas possible. Que ça lui était définitivement interdit. Et c’était aussi bien comme ça. Plus jamais il ne se laisserait avoir par les sentiments, qu’ils soient amicaux – comme avec Robin, cet ancien voisin qui n’était là que pour l’espionner – ou même amoureux. A fortiori avec une fille comme celle qui se tenait devant lui. Lui dire qu’il avait rêvé d’elle était déjà une erreur. Il devait rester sur ses gardes.
Afficher en entier" Elle avait aimé passionnément un homme, du temps de sa jeunesse. Et il l'avait aimé en retour. Et il l'avait aimée en retour. L'amour soulève des montagnes et rend tout possible. L'amour qu'un homme vous porte peut suffire à vous faire renoncer à ce que vous receler de pire; c'est comme ça qu'elle avait réussi à repousser la tentation du Mal, pendant toutes leur années de vie commune. L'amour que vous ressentez pour un enfant est plus fort encore et vous lie à lui par-delà la mort. "
P.252
Afficher en entier" - Rien n'est impossible aux enfants du volcan, le coupe sèchement Spoiler(cliquez pour révéler)Mary Ann. Tu le saurais si tu avais lu le livre. "
P.238
Afficher en entier" Je suis une femme, Karl. LA femme. Brimée, broyée par une société qui n'en finit pas de nous dominer et de nous punir, une société qui nous fait porter toutes ses fautes, nous accuse de tous les pêchés du monde quand nous avons un peu de caractère ou prenons du pouvoir. Je suis celle qu'on a immolée parce qu'elle avait trop de chagrin, et aucun droit d'être en colère, celle que les tiens ont traquée comme une bête des années durant. Je suis celle qui va renaître de ses cendres. Spoiler(cliquez pour révéler)Je suis Mary Ann Armstrong. "
P.236
Afficher en entier« Il s'en était tellement voulu de n'avoir su comprendre, en dépit de son empathie, à quel point ses deux amours s'étaient senties délaissées, qu'il avait décidé d'inhiber son propre don et n'accomplissait plus ses missions que mécaniquement. Parce que quand le coeur souffre, la raison et le corps prennent le relais, quitte à vous transformer en un pathétique automate. »
─ Page 193
Afficher en entier« Le jeune empathe prit alors la petite rousse par la taille et se pencha pour lui glisser quelques mots à l'oreille. Pas des mots d'amoureux qui font sourire, non.
Des mots tout bas, des mots secrets, des mots qui menacent sans en avoir l'air. Des mots qui disent « je ne suis dupe de rien »...
- Alors, souffla-t-il, le colonel se porte bien ? »
─ Page 105
Afficher en entier« - Et c'est ma copine, enchérit Kaleb.
- Je ne suis la copine de personne, protesta-t-elle.
- Pas encore !
- Jamais !
- On verra bien !
- C'est tout vu, oui ! »
─ Page 89
Afficher en entierCertains l'aimeraient, d'autres le détesteraient. Peut-être le monde entier lui serait hostile. Il était tellement odieux... Pourri jusqu'à la moelle.
Pourtant, quand il avait baissé les armes, l'autre jour, alors qu'il se mesurait à la belle rousse et découvrait ce qu'elle avait essayé de lui cacher, il avait laissé remonter sa vraie personnalité à la surface, sans maquiller ni repousser ses propres émotions, sans tricher, sans mentir. Il n'y avait eu que lui, celui qu'il était avant toute ces horreurs et qu'il croyait pourtant définitivement enterré, et elle avait aimé ce qu'elle avait aperçu. Oui, Abigail l'avait vu fragilisé, vulnérable, désemparé, et à ce moment précis elle l'avait aimé. Il en était certain. Il se souvenait encore du contact si doux de ses mains blanches sur ses joues, de ses lèvres embrassant son front, de leur trouble, bien au-delà des mots ou de la simple excitation physique. Abigail avait été émue.
Afficher en entierLe colonel resta longtemps à contempler les deux jeunes errants au milieu des cadavres. Ils avaient l’air etrangement calmes, comme sonnés par la découverte morbide. Pourtant Abigail tomba à genoux et se mit manifestement à sangloter. Le colonel tiqua. [...]
Il scruta un instant son ennemi juré. Le jeune homme semblait avoir gagné en carrure. Sa posture n’était plus celle d’un gamin, mais bien d’un homme. Ce dernier prit la jeune fille par les épaules et la secoua, comme pour la ramener à la raison, puis lui décocha une baffe monumentale.
Ah ça ! Il a de qui tenir, se dit Bergsson, non sans une pointe de fierté qu’il s’empressa de refouler.
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