Extraits

Je suis épuisé de lutter contre toi, Shaadi. De me battre contre moi. Tout ce que je peux te demander, c’est de me pardonner pour ces mots que je pourrai parfois te dire et pour ceux que je pourrai taire. Pardonne-moi pour ce que je ressentirai malgré moi et pour tout ce que tu me feras éprouver malgré toi.

Soudainement, je réalise avec remords que, peu importe à quel point j'ai souffert, la peine que j'ai endurée jusque-là paraîtrait moindre comparée à celle qui m'étoufferait s'il devait arriver malheur à Kalliopée.

J'ai cru que... que je pourrais te sauver de tes démons, mais ils sont bien trop puissants.

" 𝖩𝖾 𝗋𝖾́𝖺𝗅𝗂𝗌𝖾 𝖺𝗎𝗃𝗈𝗎𝗋𝖽'𝗁𝗎𝗂 𝗊𝗎𝖾 𝗅𝖾𝗌 𝗀𝖾𝗇𝗌 𝗊𝗎𝖾 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝖺𝗂𝗆𝗈𝗇𝗌 𝗉𝗋𝗈𝖿𝗈𝗇𝖽𝖾́𝗆𝖾𝗇𝗍 𝗌𝗈𝗇𝗍 𝗅𝖾𝗌 𝗌𝖾𝗎𝗅𝗌 𝖼𝖺𝗉𝖺𝖻𝗅𝖾𝗌 𝖽𝖾 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝖻𝗅𝖾𝗌𝗌𝖾𝗋 𝗌𝗂 𝖽𝗈𝗎𝗅𝗈𝗎𝗋𝖾𝗎𝗌𝖾𝗆𝖾𝗇𝗍. "

Spoiler(cliquez pour révéler)Ma main s'accroche férocement à sa nuque et je ne lui avouerai jamais, mais moi aussi j'ai eu peur de ne jamais la revoir. Je me souviens de ses larmes tandis que le noir m'emportait, de la frayeur que j'ai ressentie. Je suis un guerrier. Les batailles, je les connais depuis toujours, même si ça déplaisait à mon père. Il voulait que je sois un politicien, pas un soldat. Je me suis souvent retrouvé en mauvaises postures et j'ai même frôlé la mort, mais je n'avais pas peur de ne pas voir un nouveau jour se lever. Cette fois, c'était différent. J'étais terrorisé à l'idée de ne plus me réveiller, de ne plus pouvoir l'embrasser, de ne plus être capable de l'aimer.

Je te vois, même quand j’ai les yeux fermés.

Je sais qu'à cette heure-ci, mes hommes s'y trouvent. Ce que je n'avais pas prévu en revanche, c'est que Kais y soit. La lourde porte en bois se referme tandis que je me fige. Trois jours que je le fuis, lui aussi.

Le silence suit. Elle n'ajoute rien, respire bruyamment. C'est le seul son que j'entends. Mon cœur, lui semble devenu muet. J'ai l'Impression qu'il refuse de battre, qu'il ne s'en donne plus le droit. Je détourne les yeux afin de lui révéler la vérité. La gorge nouée, je tente de démêler mes pensées. Tout ce que je voudrais, ce serait m'approcher d'elle, lui demander de me croire quand je lui dirai que je l'aime et qu'il n'y a qu'elle qui compte, mais je sais que je ne peux pas.

Sa remarque me blesse, il le sait, mais plutôt que de le faire culpabiliser, ce constat semble le satisfaire puisque son sourire si détestable s'agrandit. Par moments, il redevient celui que j'ai tant haï. Je sais que ce n'est qu'une façade, mais cela ne m'empêche pas d'avoir mal.

« - 𝚁𝚎𝚐𝚊𝚛𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚒, 𝚕𝚞𝚒 𝚘𝚛𝚍𝚘𝚗𝚗𝚊𝚒𝚜-𝚓𝚎 𝚍𝚎 𝚗𝚘𝚞𝚟𝚎𝚊𝚞.

𝙿𝚊𝚞𝚙𝚒𝚎̀𝚛𝚎𝚜 𝚝𝚘𝚞𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚌𝚕𝚘𝚜𝚎𝚜, 𝚒𝚕 𝚖𝚎 𝚜𝚎𝚖𝚋𝚕𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒 𝚓𝚞𝚜𝚚𝚞’𝚊̀ 𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚜𝚊 𝚙𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚍’𝙰𝚍𝚊𝚖 𝚖𝚘𝚗𝚝𝚎 𝚎𝚝 𝚛𝚎𝚍𝚎𝚜𝚌𝚎𝚗𝚍𝚎 𝚊𝚟𝚎𝚌 𝚍𝚒𝚏𝚏𝚒𝚌𝚞𝚕𝚝𝚎́.

- 𝙹𝚎 𝚝𝚎 𝚟𝚘𝚒𝚜, 𝚖𝚎̂𝚖𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚗𝚍 𝚓’𝚊𝚒 𝚕𝚎𝚜 𝚢𝚎𝚞𝚡 𝚏𝚎𝚛𝚖𝚎́𝚜, 𝚂𝚑𝚊𝚊𝚍𝚒. »