Commentaire de Wit06

Mon dieu… je dois dire que je ne sais absolument pas par quoi commencer tellement je suis bouleversée, chamboulée, meurtrie, ébranlée, émue, mon cœur tenant à peine le choc malgré les raccommodages que j’ai dû effectuer pour qu’il arrive au bout de ma lecture. S’il m’arrive d’avoir du mal à trouver mes mots, jamais une chronique n’a été si dure à écrire, car il me semblait impossible de décrire ce que cette lecture m’a fait ressentir. Si Koko Nhan a toujours eu un don pour faire naître mes émotions à travers ses écrits, elle a atteint avec ce tome un niveau bien supérieur à tout ce que j’ai pu connaître jusqu’ici. C’est simple, je crois n’avoir jamais autant pleuré lors d’une lecture ! J’ai eu les larmes aux yeux pendant plus de la moitié de ma lecture, quand je n’étais pas tout simplement sur le point de me rouler en boule et de mourir de chagrin ! J’ai ressenti tellement de choses, si intensément ! J’ai toujours aimé sa plume et la facilité avec laquelle elle m’emporte dans son univers, mais là, cela bat tous les records ! J’ai envisagé d’innombrables tortures envers l’autrice pour l’état dans lequel elle nous a mis, moi et les personnages !

Nous retrouvons Kalliopée juste après les événements qui ont eu lieu à la fin du tome 2. Effondrée, elle a du mal à avancer. Mon dieu, sa souffrance m’a fait tellement mal ! J’ai souffert à ses côtés, aussi dévastée qu’elle, le cœur en miettes. Le chemin pour rejoindre Viridia va être long et ne sera pas simple, lui non plus. La jeune femme va devoir mettre ses sentiments de côté pour avancer, même si cela est plus facile à dire qu’à faire. J’ai admiré sa force et sa volonté, car il en faut pour rester debout quand notre univers s’effondre, bien plus que ce que l’on peut imaginer. Au-delà de sa douleur, Kalliopée évolue incroyablement dans ce tome. Premièrement, elle devient mère. Et cela ne fait que la conforter dans son envie de changer l’avenir, de le rendre meilleur pour son enfant. Je crois que c’est avant tout ce qui la motive et la retient sur la rive, l’empêchant de se laisser submerger par les vagues. Elle devient plus forte, et si les deux années passées à Lapisia l’ont rendue plus femme, elle est aujourd’hui plus adulte. Et quand on lui donne une chance de changer les choses, elle s’y accroche, et là aussi, elle évolue. Si elle veut faire changer la condition des femmes, mais aussi celle des sang-mêlé, elle va aussi voir que tout n’est pas noir, que parfois, c’est ceux qu’elle souhaite libérer qui sont en tort. Elle revoit son jugement, apprend à observer, à voir plus loin que l’apparence. Si ses doutes m’ont parfois donné envie de la secouer, je les ai compris. Elle n’est pas parfaite, c’est d’ailleurs ce qui la rend si humaine et si attachante. On ne peut que l’aimer, et ce n’est pas Karel qui dirait le contraire !

Ah, Karel… nous l’avons connu assoiffé de vengeance, détestable, insupportable, rempli de haine et de fureur, puis, nous avons découvert la force de son amour, quelques facettes plus fragiles sous son apparente froideur. Mais rien ne me préparait à cela. Si son amour n’a jamais été un secret, il va bien plus loin, il est bien plus grand que tout ce que j’imaginais. Aucun sacrifice n’est impossible pour lui si c’est pour Kalliopée. Aucune souffrance n’est trop dure quand il s’agit d’elle. S’il nous avait déjà montré qu’il l’aimait plus que tout, c’est ici qu’on réalise vraiment jusqu’où il est prêt à aller pour elle. Elle est sa lumière au bout du tunnel, son phare dans la nuit la plus sombre, l’étoile qui le guide à chaque instant. Il m’a brisé le cœur, mais l’a acquis, aussi, bien qu’il y avait déjà sa place attitrée ! Son évolution est flagrante, on ne peut clairement pas la louper ! Les événements l’ont transformé, l’homme qu’il était n’est plus du tout le même que celui qu’il est aujourd’hui. La noirceur qui l’entourait s’éloigne, et s’il est toujours aussi intense, protecteur et jaloux (on ne se refait pas totalement !), on le découvre d’une façon bien différente, plus profonde.

Il y a beaucoup d’intrigues dans ce tome. Kalliopée arrive à Viridia et découvre un certain nombre de choses que son père lui avait caché. Peu à peu, elle essaye de changer les mentalités, les convictions du peuple au côté duquel elle a grandi, dans l’espoir de donner un avenir meilleur à ceux qui le mérite, et aux générations à venir. Il n’est clairement pas facile de faire changer les choses, de faire évoluer la condition des femmes après tellement d’années ainsi rabaissées, enchaînées, n’ayant pas voix au chapitre. Mais la princesse n’est pas du genre à perdre son objectif de vue ! Ce n’est pas la seule intrigue, beaucoup de dilemmes se présentent, et le titre n’a jamais été aussi bien trouvé !

Puis, il y a les personnages secondaires. Je dois dire que Jonah, qui était moins présent dans ce tome, m’a énormément manqué, car je l’adore, tout simplement. Mais il a laissé la place à ceux qui semblaient plus en retrait, comme Samaël et Zaïn. J’ai vraiment aimé les voir plus, eux qui ont une telle importance aux yeux de Karel. Ils ont même réussi à me faire rire ! Puis il y a Kaïs, que j’aime énormément, lui aussi ! C’est celui qui en dévoile le plus dans ce tome, d’ailleurs ! Nous faisons aussi la rencontre de Suri, dont nous avons entendu parler vaguement dans le premier tome. Elle m’a beaucoup touchée, et sa force intérieure ainsi que sa façon de voir la vie m’ont rendue admirative. Sienna a aussi une place à part entière, et j’ai aimé la voir s’ouvrir un peu plus. Elle est devenue une amie pour notre Kalliopée, et sa présence est importante. Darkos est là aussi, et je dois dire que si je l’ai bien aimé à certains moments, d’autres m’ont donné une très forte envie de l’étriper !

Ce tome sonne la fin de cette histoire, et je ne pouvais rêver mieux que ce que l’auteure nous a offert. Ce livre est un cadeau, cette trilogie est un diamant brut qu’il faut partager. Je sais déjà que je relirais ces livres à de nombreuses reprises et qu’à chaque fois, la même intensité émotionnelle me submergera, me fera mal autant qu’elle me fera de bien !

En conclusion, ce tome vient clôturer cette trilogie dont mon cœur ne se remettra sûrement jamais. À chaque rebondissement, chaque bouleversement et chaque douleur des personnages, c’est mon cœur qui se réduisait en miette, laissant des traces de ma lecture. Je crois n’avoir jamais ressenti si fort les émotions, n’avoir jamais tant pleurer, tant adoré, été autant chamboulé. Mes mots me semblent tellement faibles face à ce torrent créé par ce livre, pour les ravages qu’il a faits en moi. Un coup de cœur ? Ça me semble tellement peu ! C’est bien plus que ça. C’est mon âme qu’il a touchée, mon cœur qu’il a réduit en cendres avant de m’en redonner quelques morceaux, gardant le reste prisonnier. C’est mon être tout entier qui a été bouleversé par ma lecture. Si je n’admirais pas déjà Koko Nhan pour la force des émotions qu’elle transmet, je crois que j’en viendrais presque à la vénérer pour cette trilogie qui m’a réduite à néant avant de me faire revivre ! Non, ce n’est pas un coup de cœur, car cela n’est pas assez fort. C’est une brûlure à l’âme, une tempête incontrôlable, un filet qui a pris mon cœur en otage et qui le gardera indéfiniment !