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Bror
— Et puis, continue Hallstein en dardant sur moi un regard malicieux, je suis le premier fan de BESC, je dois l’admettre.
De quoi ?
— Je vous demande pardon ? lui demandé-je, hébété.
— BESC ? Le nouveau feuilleton favori d’Axel. Bror Et Son Chauffeur… Si vous saviez les scénarios qu’il imagine pour vous… Cela dit, celui-là, il est passé à côté. J’étais fier de lui raconter tout à l’heure… il va vous en vouloir de m’en avoir informé avant lui.
Je cille d’ahurissement devant le roi et sa mine amusée.
— Vous vous Axelisez, Votre Majesté. Je ne sais pas si je dois prévenir le psychologue royal ou laisser faire.
Afficher en entierNous nous enroulons enfin l'un à l'autre et mes sens s'affolent sous cette fusion brutale et démentielle qui nous lie.
Son corps, le mien. Ce mélange de nous deux que je n'arrivais plus à attendre.
Afficher en entier(...) je ne sais plus quelle attitude adopter. S'il n'avait pas été mon boss, je saurais. S'il n'avait été que mon boss, je saurais aussi. Mais il est les deux, ou peut-être aucun des deux, peut-être un savant mélange... dans tous les cas, je ne sais plus.
Afficher en entierEn tout cas, une chose est certaine, il croit qu'il ne connaît pas les principes du flirt, moi je crois l'inverse. En tout cas, sur moi, sa non-technique fonctionne très bien.
Afficher en entierUlrik
Je ne peux rien refuser à cet homme au physique parfait et à l’esprit encore plus impeccablement construit. Le simple fait qu’il arrête son attention sur moi s’apparente à un miracle, et je n’ai pas l’habitude de cracher sur les cadeaux du destin.
Afficher en entierBror
— Monsieur Hansen, Monsieur White, vos véhicules sont prêts et l’accès est dégagé.
Nous nous tournons vers Malcolm qui nous désigne la sortie.
— Bon, alors c’est parti, reprend la star en enfonçant les mains dans ses poches. Tu me raconteras la suite… Bon sang, je suis trop content, j’ai trouvé un copain de confidences salaces ! On va organiser une soirée pyjama, Brory… Je suis tout chose d’un coup !
Ému ! Il se met à sautiller d’excitation, comme souvent il en fait des tonnes, et arrive à me tirer un sourire.
Axel White.
Rien à ajouter.
Afficher en entierBror
Cet homme ne se contente pas de conduire, il réveille mes sens et les attise grâce à une aura de mystère qui lui colle à la peau. Il n’appartient pas à ce monde dans lequel j’évolue, et d’ailleurs je n’ai aucune idée du sien. Tout ce que je sais c’est que malgré l’impassibilité que lui impose son poste, il représente une petite fenêtre accrochée aux cloisons de mon monde exigu. Il m’offre quelques minutes d’air plus frais et plus léger dès que je pénètre dans ce véhicule. J’ai toujours vu ça en lui. Dès le premier coup d’œil. La raison principale pour laquelle j’ai interféré lors du choix du remplaçant d’Hector il y a de cela plus de deux trimestres.
Un chauffeur est censé vous suivre partout, entendre beaucoup et éventuellement discuter, au besoin. Autant qu’il soit intéressant et compatible avec mes besoins. Et pour sûr, Ulrik remplit toutes ces cases.
De toute manière, il m’a eu lorsqu’à l’entretien, à la question : situation familiale, il a répondu : « Gay. Je le précise une fois, ensuite, j’aimerais qu’on ne me fasse plus chier avec ça. »
Afficher en entierBror
Un nouveau mail s’annonce sur mon téléphone, m’annonçant le cours de la bourse de Bergheim, en hausse. Je récupère mon café en faisant défiler mon écran pour mieux étudier les détails, repars m’enterrer dans cette pièce plus petite qu’une boîte à chaussure, lorsque…
Je percute durement un torse, ferme et…
— Putain ! gronde la voix de mon obstacle.
Durant le choc, mon café s’échoue sur une chemise bleu ciel et une veste marine, appartenant à celui qui vient de jurer d’une voix grave et profonde.
— Mince, je vous présente mes plus plates excuses, je…
— Put…tain ! gronde l’homme sans m’écouter. C’est vraiment le moment, c’est pas possible !
Il s’écarte de moi pour se diriger vers la machine que je viens de quitter et récupérer un tas de serviettes en papier afin de tenter de s’essuyer.
Et moi ?
Je reste là, cloué au plancher, mon gobelet à moitié vide et écrasé entre mes doigts. J’ai récolté également une bonne dose d’éclaboussures, je le sens à la chaleur humide qui se répand sur mon torse, par-dessus ma chemise, mais à cet instant, ce n’est pas le centre de mes préoccupations. Car en face de moi, l’homme de bonne taille et élancé qui bougonne en essuyant mes dégâts arrive à happer toute mon attention.
Grand, athlétique, un visage taillé à la serpe et des cheveux en pagaille qui contrastent avec sa tenue, il ne semble absolument pas à sa place ici, et en même temps, très à l’aise.
Après un court moment, il comprend que sa tenue est ruinée, par ma faute, et redresse la tête vers moi pour me crucifier dans un regard sombre et menaçant.
Un frisson me traverse malgré moi, peut-être d’angoisse, peut-être d’autres sensations plus agréables, et nous restons immobiles un court instant, l’un face à l’autre, sans un mot. Un instant trop long.
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