Kamouraska

L'intrigue en elle-même est intéressante et soulève des réflexions importantes concernant le mariage et comment il est vécu (voire subi) par les femmes. Toutefois je n'ai pas apprécié l'écriture d'Anne Hébert, dont le style a rendu ma lecture désagréable.

Un très bon livre que j'ai lu adolescente. Très apprécié.

Excellente maîtrise de la représentation entre temps présent et passé, entre passion et résignation, rage de vivre et honte. Donne une bonne idée de la vie des femmes de cette époque, le peu d’options laissé à celles qui ne voulaient pas se conformer au rôle social qu’on leur dictait. J’ai bien aimé le clin d’œil fait à la post-rébellion de 1838 et au docteur Nelson qui vient des États-Unis. Comme il n’en est question qu’au début de l’histoire, j’y vois comme un terme annonciateur de ce qui arrivera aux personnages principaux, mais cela est mon impression personnelle. Un classique du roman québécois à lire absolument, bien que l’on en anticipe la fin de l’histoire assez tôt dans la lecture du texte.

Perdus dans les glaces du bas Saint-Laurent, nos personnages se déchirent et se dévoilent. Mais Kamouraska, c'est petit, et tout se sait. Formidable laboratoire social, ce roman que Anne Hébert a tissé de ses mots nous amène presqu'à la claustrophobie. 9/10 pour sa poésie

Je me suis procurée ce roman par curiosité, puisque je m'intéressais à l'histoire du village et sa seigneurie et que bien que les noms aient été changé et l'histoire romancée, il évoque l'histoire du seigneur Pascal Taché assassiné, ainsi que l'histoire de sa femme Éléonore d'Estimauville et le Dr Holmes, amant de celle-ci auteurs présumés du meurtre (même si la complicité d'Éléonore ne put être prouvée).

J'avoue que j'ai eu du mal à me concentrer sur la lecture, mais j'ai persévéré et finalement réussi à passer au travers. L'histoire est bien écrite, quoi qu'elle m'a semblé lourde par moment par certaines longueurs (je dois admettre que j'étais plus jeune au moment de la lecture et que ce n'était pas un genre qui m'intéressait à l'époque).

Anne Hébert est néanmoins une auteure qui vaut le détour et mérite d'être redécouverte. Je donnerai sans doute une autre chance à ce roman et le relirai pour voir si mon opinion a changé depuis.

J'ai du lire ce roman pour un cours et sans être un chef d'oeuvre il est plutôt bien écrit. En bref il se laisse lire mais sans plus. A lire si l'on à que ça sous la main.

Intense. Bouleversant. Puissant.

Kamouraska est ce genre de livre dont on ne ressort pas indemne. Un livre de neige et de sang.

Elisabeth d'Aulnières est une héroïne (ou plutôt une anti-héroïne) que j'ai trouvé absolument bouleversante. Le roman s'ouvre alors qu'elle au chevet de son mari mourant et, au fil des pages elle nous entraîne dans ses songes et ses délires alors que ressurgissent des souvenirs de sa jeunesse. Des souvenirs terribles et tragiques d'une passion qui l'a détruite et qui a tout détruit autour d'elle également. Un amour défendu, une fuite éperdue vers le bonheur alors même qu'elle sait (et que le lecteur sait) que cela ne peux finir que dans le sang.

L'écriture d'Anne Hébert est magistrale dans ce livre: violente, âpre et dure, mais de fait, tellement puissante et tellement émouvante.