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Commentaires de livres faits par karen

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LIVRE 5

Vishous : « Il se répétait encore une fois que Butch était heureux d’être uni à l’amour de sa vie – et que même si cela n’avais pas été le cas, le mec était hétéro.
Vishous alluma sa cigarette et aspira longuement. En même temps, il essaya de ne pas regarder le Flic, et échoua. Saleté de vision périphérique. Impossible d’y échapper. Merde, il était vraiment obsédé. Ce qui était franchement gênant vu qu’ils étaient sacrément potes ».

« Haut d’un mètre quatre vingt quinze, et fils du grand guerrier connu sous le nom du Bloodletter, Vishous était un mâle imposant. Avec ses iris blancs cernés de bleu, ses cheveux d’un noir de jais, et son visage aux traits aussi acérés qu’intelligents, il aurait même pu être considéré comme magnifique. Mais sa barbe noire en pointe et les tatouages d’avertissement qui marquaient sa tempe lui donnaient l’air d’un démon ».

La Vierge Scribe à Vishous : « Ta femelle est prête. Je l’ai choisie parmi les Elues pour être ta première compagne. Elle est parfaitement belle et possède le sang le plus pur. Vous serez unis. Tu la féconderas, et ensuite tu féconderas toutes les autres. Tes filles iront rejoindre les Elues. Tes fils seront les prochains membres de la Confrérie. Voilà quel est ton destin : devenir le Primâle des Elues. »

« -Bon alors accouche, dit Blay. Raconte-nous ta Transition.
-Oh. On s’en fout de ça. Les mecs j’ai baisé. (Et tandis que Blay et John écarquillaient les yeux avec un bel ensemble, Qhuinn gloussa). Oui, je l’ai fait. J’ai été dépucelé si on peut dire. »

John, à propos de Blay : « Le rouquin avait toujours tendance à deviner ce qui se passait dans la tête des autres, et il savait être sympa sans gêner personne. C’était un excellent copain. »

« -Tu vas devenir quoi ? Lâche Butch, sidéré.
En regardant son coloc, Vishous eut vraiment du mal à cracher le foutu mot.
-Le Primâle - des Elues.
-Merde, c’est quoi ce truc là ?
-En bref, un donneur de sperme ».

V et Jane :
« Il y eut un bref silence. Puis la voix rauque de l’homme dont elle avait sauvé la vie lâcha les quatre mots qui changèrent à jamais son destin.
-Elle – vient - avec – moi. »

La devise sacrée :
« La Confrérie de la Dague Noire
Pour défendre et protéger
Notre Mère, notre race et nos Frères. »

« Jane avait les yeux braqués sur lui. Mais que pouvait-on faire d’autre en tombant sur un mec armé d’une batte de baseball géante digne du musée de Louisville ? Nom d’un chien ! Avait-elle vraiment pensé ça ? »

V: « Je veux votre main, Jane. Vite. »

Butch et V :
« -Oui, tu peux avoir baisé qui tu veux, ça ne change rien pour moi. Toi et moi, on restera exactement aussi proches. Quoi que… Si j’apprends que tu t’es fait des chèvres, ça me fera drôle. Je ne suis pas certain de pouvoir le supporter.
V ne put retenir un sourire.
-Je ne donne pas dans les animaux de ferme.
-A cause de la paille qui abimerait ton futal ?
-Ou des poils de chèvre entre les dents.
-Ah. (Butch le regarda) Alors tu réponds quoi ?
-Qu’en penses-tu ?
-Je pense que tu t’es déjà fait des mâles.
-Oui.
-Mais à mon avis…(Butch leva un doigt) A mon avis, tu n’aimes pas plus ça avec eux qu’avec ces femelles que tu attaches. Tu te fiches du sexe de tes partenaires, parce que tu te fiches de tes partenaires. Tu te fiches de tout le monde. Sauf de moi. Et de…Ton toubib. »

Butch et V :
« -C’est pour ça que j’aime bien Jane.
-Quoi ?
-Quand tu la regardes, tu la vois vraiment. Et dis-moi quand ça t’es arrivé auparavant ?
Vishous se redressa et fixa Butch droit dans les yeux.
-Toi aussi, je te voyais vraiment. Même si je n’aurais pas dû, je te voyais vraiment. (…)
-Ecoute, pas la peine de te sentir coupable. C’est à cause de mon magnétisme personnel. C’est dur d’être aussi irrésistible ! »

La première fois que John voit Xhex : « Quand John se retrouva enfin seul, il s’appuya contre le mur et croisa ses maigres chevilles. Et regarda la foule. Avec une sorte d’envie.
Puis, il ressentit une curieuse sensation. Comme si quelqu’un criait son nom. Il regarda autour de lui pour voir si Blay ou Qhuinn l’appelait. Non. Qhuinn et les blondes avaient disparu et Blay était maladroitement incliné sur la brune au bar.
Il était pourtant certain que quelqu’un l’appelait.
John étudia la foule de plus près, la scrutant. Il y avait des gens partout, mais personne n’était particulièrement proche. Alors qu’il était prêt à admettre être cinglé, il vit une inconnue…qui lui fut cependant familière. La femelle était debout dans l’ombre, à l’extrémité du bar où la lumière rose et bleu des bouteilles l’éclairait à peine. Grande, bâtie comme un homme, des cheveux courts et un regard dur qui annonçait haut et clair qu’il ne fallait pas lui chercher de crosses. Ses yeux intelligents et dangereux étaient rivés sur lui.
Le corps de John prit une tangente, comme si quelqu’un lui avait arraché la peau pour l’accrocher à un fil d’étendage avant de la battre à la palette. Il se sentait essoufflé et ahuri, mais au moins il en avait oublié sa migraine. »

Jane, à propos de V : « Super ! Un mâle dominant, bisexuel et vampire, kidnappeur de surcroît ».







Xhex et John :
« -Parle, dit-elle en jetant le portefeuille sur la table. Je sais ce que tu es. Qui sont tes parents ?
Cette fois, il sembla véritablement surpris, sans que ça ne fasse pas mieux fonctionner ses cordes vocales. Une fois revenu de son premier choc, il ne fit que taper ses mains sur sa poitrine.
-Ne joue pas au con avec moi. Si tu es assez adulte pour porter une arme, tu n’as aucune raison d’être aussi couard. Ou bien c’est ce que tu es réellement et c’est ton arme qui te fait croire à autre chose ?
Comme au ralenti, il referma la bouche et laissa ses bras retomber. Soudain effondré, il baissa les yeux et courba les épaules, refermé sur lui-même.
(Blay vient l’aider et expliquer à Xhex qui il est vraiment)
-Très bien, Blaylock, fils de Rocke, veille sur lui, et nous le ferons aussi.
Le rouquin hocha la tête, et le gosse releva enfin les yeux. Pour une raison inconnue, le regard d’un bleu brillant la mit soudain mal à l’aise. Seigneur…Il était si vieux. Au fond de ses yeux, il était âgé, et elle en resta sidérée. (…)
John décida que l’humiliation était comme la crème glacée : ça donnait le frisson en avalant, et l’en vie de vomir en cas d’excès. Il n’était qu’un couard. Un minable couard qui n’avait pas vengé ses morts. Qui n’avait pas de voix. Et dont le corps ferait honte à un gamin de dix ans ».

Jane à V : « Tu m’as fait des choses incroyables…Et si j’avais une vraie amie, je lui téléphonerai immédiatement pour lui annoncer : Bon sang, je viens de vivre le sexe le plus dingue de ma vie ! »







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LIVRE 4

Butch : « La vie est une garce qui a parfois de bien curieuses fantaisies ».

Butch : « Il n’avait pas grand-chose à offrir à une femme comme elle, et pas seulement parce qu’il était un humain. Après tout il n’était qu’un sous-fifre vivant aux crochets de la Confrérie, incapable de se battre avec eux parce qu’il n’était pas comme eux, incapable de retourner chez les humains parce qu’il en savait trop sur les vampires. Il était coincé dans une sorte de no man’s land et sa seule porte de sortie passait par la morgue. Pas à dire, de quoi faire un tabac sur Meetic…. ».

Butch à propos de Xhex : « Il faut avouer que le chef de la sécurité du ZéroSum était sacrément remarquable. Au moins un mètre quatre-vingt, des cheveux de jais à la coupe masculine, des yeux gris foncés – comme l’acier d’un révolver. Elle portait un débardeur qui mettait en valeur des épaules d’athlète, tout en muscles et veines saillantes, sans un gramme de graisse. A la voir, on la devinait capable de briser quelques os, et même de s’en amuser. »

Marissa : « Elle se redressa et recula pour se voir en pied dans le miroir. Une image de la plus haute ironie : le reflet d’une femelle parfaite, d’une beauté si immaculée, qu’elle en paraissait de cire. Un corps mince et long, tout en angles délicats, et un visage idéal, avec un sublime arrangement de traits pur illuminés par une peau d’albâtre et des yeux bleus glacier. Le sang qui coulait dans ses veines était parmi les plus purs de leur race. Et pourtant…. Elle était vierge et rejetée, dédaignée, abandonnée. »

A la bête de Rhage : « Tu as fini mon grand ? Appela Vishous. Je te signale que si tu as besoin d’un cure-dents il y a les poteaux de but qui feront parfaitement l’affaire ».

« La première pensée de Butch en reprenant conscience fut que quelqu’un devrait refermer le robinet. Le « tip-tip-tip » était crispant. Puis il entrouvrit en œil et comprit que c’était son propre sang qui faisait du goute à goute. Oh…c’est vrai. Il s’était fait massacrer et son corps n’était plus étanche ».

V à propos de Butch : « Je l’ai fait boire…un peu…de moi. »

V à propos de Butch : « Qu’allait-il devenir sans ce foutu salopard, ivrogne et gueulard, à la fois drôle et vif d’esprit ? »

V à propos de son appartement : « Il alluma mentalement toutes les chandelles noires de la pièce. Tout était noir, mur, plafond, sol. Le seul meuble était un lit immense, avec des draps de soie noire. Mais il ne passait jamais beaucoup de temps allongé. Ce qui l’intéressait ici était le chevalet avec sa lourde table horizontale et ses diverses options de bondage. Il utilisait aussi les instruments accrochés au mur à côté : liens de cuir, badines, baillons, colliers, harnais, camisoles de contrainte, fouets, masques – oui, toujours des masques. Merde, il était plutôt tordu niveau sexe, et le savait. Mais après avoir essayé pas mal de choses, il avait finalement trouvé ce qui lui convenait. »

« Butch regarda son coloc…Et fut si content de revoir cet enfoiré que sa vision en devint brouillée. Merde. Mais le visage du Frère, cette barbe noire taillée en pointe autour de sa bouche, ces tatouages sur la tempe, ces yeux brillants de diamant…Tout était pareil. Identique. Familier, si familier. A la fois sa famille et son foyer. Tout ce qui comptait dans sa vie dans un emballage de vampire ».

Butch à V : « -Tu as une idée de ce qu’ils m’ont fait ?
Quand Vishous secoua négativement la tête, Butch se mit à jurer. Le vampire était Google à lui tout seul, alors qu’il puisse ignorer quelque chose était mauvais signe. »

« Marissa se sentait secouée et diminuée, surtout après avoir vu Vishous emporter Butch jusqu’à son lit. Ces deux là étaient si proches, et partageaient un lien si fort. C’était évident à la façon dont ils se regardaient, se parlaient ».

Butch et Marissa : « Il sentait un besoin urgent de la marquer comme sienne, pour que les autres mâles sachent qu’elle lui appartenait. Ce qui était étrange et fou.
Soudain, elle recula un peu, renifla l’air autour d’elle, et parut troublé.
-Est-ce que les humains se dédient ?
-Ah… nous avons aussi ce genre d’émotions, bien sûr.
-Non….c’est comme une fragrance.
Elle mit son nez dans le cou de Butch, inspira profondément, puis se frotta contre sa peau. »

« Seigneur… Vishous pouvait presque entendre le cri de Butch….Oui…..Il l’entendait. Et venue de nulle part, une étrange jalousie naquit en lui. Merde ! Où se plaçait-il exactement dans le scénario ? »

« Vishous ne pensait qu’aux images qu’il venait de voir sur l’écran. C’était lamentable de sa part d’avoir regardé. C’était lamentable de sa part d’être aussi….envieux. »

Butch et Marissa :
« -Qui es-tu alors ?
-Quelqu’un que tu n’aurais jamais dû croiser. Même si j’étais vampire, nos chemins ne correspondraient pas. Je suis un prolo ma belle. (Il vit son regard étonné, et expliqua) En bas de l’échelle sociale.
Il parlait d’un ton très calme comme s’il lui donnait son poids ou sa taille.
-Je ne trouve pas que tu sois en bas de l’échelle sociale Butch.
-C’est bien ce que je dis, tu ne me connais pas.
-Je suis tout prêt de toi, je sens ton odeur, j’entends ta voix…Alors je sais tout ce qui est important à mes yeux. (Elle le regarda de haut en bas) Tu es le mâle avec lequel je veux m’unir. Voilà ce que tu es.
A ces mots, une odeur sombre et épicée s’éleva de la peau de Butch. S’il avait été vampire, elle aurait considéré cela comme sa fragrance de mâle dédié. Elle inspira avec délice, et trouva dans cette réponse le courage d’oser davantage. »

Marissa et Butch :
« -C’est devenu si…Enorme.
Butch éclata de rire.
-Tu dis les trucs les plus chouettes qui soient. »

Marissa et Butch :
« -Je ne savais pas que c’était noir, murmura-t-elle avec un sourire.
-Bon Dieu ! Cria-t-il, tandis qu’une horreur sans nom crispait son visage. »

V et Butch :
« -Tu es le seul ami que j’ai jamais eu. Tu ne seras jamais mon ennemi.
Personne ne sut lequel étreignit l’autre en premier, mais toute leur agressivité s’évapora, ne laissant plus que le lien entre eux. Ils se tinrent un moment serré dans le vent glacial. Puis s’écartèrent en même temps, aussi gênés et embarrassés l’un que l’autre. »

V à Butch : « Je ne sais pas si tu as des couilles en béton ou une sacré tendance suicidaire ».

Butch à Marissa : « Tu sais ce que moi j’aimerais vraiment ? demanda-t-il d’une voix intense. Juste une fois, j’aimerais être assez bien pour toi. Juste. Une. Fois. »

« John leva les yeux. Il y avait un homme dans le chambranle de la porte, un inconnu qui semblait vacillant, ou peut être ivre. C’était qui ce…
John sentit sa mâchoire béer lorsqu’il examina plus attentivement le visage et les cheveux roux. C’était Blaylock. Blay…en mieux.
Jésus, le gars était énorme. Nom d’un chien il avait passé le cap de sa Transition. »

Kolher à John : « Je n’ai pas besoin de voyous. J’ai besoin de soldats. Tu veux savoir la différence ? Un soldat réfléchit. »

« John se remit à crier, mais cette fois de chagrin et non plus de colère. Avec personne d’autre vers qui se tourner, il s’accrocha aux énormes épaules de Kohler. Il voulait juste que son amertume s’apaise….Il voulait se drainer de toute cette détresse qui avait été enfouie si profondément en lui. Il était broyé par l’émotion, par les pertes qu’il avait connues, par les tragédies rencontrées et tout son être lui semblait détruit de l’intérieur ».

« John s’appuya contre les carreaux. En dépit de toute l’eau qu’il avait utilisée, en dépit du savon, il semblait que rien ne pouvait le nettoyer. Il avait toujours une impression de …souillure. C’était sans doute normal, la honte et le remord pesant si lourds sur son âme qu’il se sentait comme couvert de fumier. »

John, à propos de Blay et Qhuinn : « C’était trop sympa d’être un mec normal dans un groupe de potes. Il avait toujours rêvé d’avoir des amis. Pas énormément. Juste quelques uns. Fidèles. Solides. De vrais amis. Du genre à qui on confiait sa vie. Comme des frères. »

« Vishous était encore dans le couloir quand il entendit Butch crier. Il virevolta et revint en courant jusqu’à la salle de bain où il surgit en trombe.
- Quoi ? Qu’est-ce que….
- Je perds mes tifs !
Vishous ouvrit la douche et fronça les sourcils.
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu as encore tes cheveux….
- Pas sur la tête, sombre crétin. Regarde mon corps, je perds mes poils ! »

Butch, après sa Transition : « Désormais, sa vraie nature était libérée. Et il était à sa place…enfin ».

La Vierge Scribe, à propos de V et Butch : « la lumière et l’ombre se complètent, comme deux moitiés qui forment un tout ».

La Vierge Scribe à Butch : « Le Destroyer est arrivé. Et c’est ce que tu es. La guerre va entrer dans une nouvelle ère ».

« La prophétie du Destroyer (Butch) :
Viendra un jour celui qui causera la perte du maître,
Un guerrier des temps modernes trouvé au septième de vingt-et-un,
Il sera reconnu par les chiffres qu’il porte en lui :
Cinq sens il percevra sur une boussole,
Quatre points il aura pour marquer sa droite,
Trois stades de vie il connaîtra,
Deux marques sur son avant il affichera,
Un œil noir il montrera,
Et dans les puits il trouvera la naissance et la mort. »

« Quand John releva les yeux, Layla était nue, et la toge gisait en tas à ses pieds. John sentit que les yeux lui sortaient de la tête. Nom d’un chien !
-Approuvez-vous messire ?
Jésus, Marie, Joseph…et Tous les autres. Même s’il avait eut la possibilité de parler, il serait quand même resté sans voix.
-Messire ?
John commença à hocher la tête avec frénésie tout en pensant : attends un peu que je raconte ça à Blaylock et Qhuinn. »

Xhex à Rhev : « Tu trouves que j’ai une gueule à rêver d’un mâle ? »

V et Butch : « Unis par leurs deux mains liés, ils devinrent à nouveau les deux moitiés d’un tout, la lumière et l’ombre. Le Destroyer et le Sauveur. Une entité. »

« Vishous s’approcha et posa la main sur l’épaule de Butch, avant de la glisser jusqu’à sa nuque.
-Ta chair, dit-il dans un souffle.
Puis il s’arrêta comme s’il attendait quelque chose.
Sans même réfléchir Butch leva le menton, conscient qu’il s’offrait en quelque sorte et que…et puis merde ! Il arrêta de penser, complètement perdu dans le courant d’énergie qui vibrait entre eux…venu de Dieu sait où. D’un mouvement lent, la tête sombre de Vishous se pencha et Butch sentit contre sa gorge le contact soyeux de sa barbe. Avec une parfaite précision, les canines de V se plantèrent dans la veine, perçant inexorablement la peau du cou de Butch. Leurs poitrines se touchèrent.
Butch ferma les yeux et absorba le contact, la chaleur de leurs corps ainsi rapprochés, la façon dont les cheveux de V glissaient contre sa mâchoire, le poids du bras lourd autour de sa taille. De leur propre accord, ses mains lâchèrent les poignées auxquelles elles s’agrippaient pour se poser sur la taille de V, serrant la chair dure et les amenant l’un contre l’autre de la tête aux pieds. Il y eut un frémissement. Ou peut être…il est possible qu’ils tremblèrent tous deux en même temps.
Et ce fut accompli. Terminé. A jamais. Aucun des deux ne regarda l’autre. Lorsque Vishous s’écarta….la séparation devint en quelque sorte irrévocable. Un chemin que jamais ils ne parcourraient en semble. »



« -C’est bien toi, dit Kolher. Tu seras connu comme le guerrier de la Dague Noire Destroyer, descendant de Kolher, fils de Kolher.
-Mais tu seras toujours Butch pour nous, coupa Rhage. Ou l’emmerdeur. Ou encore le salopard. Tu sais, on pourra s’adapter selon les besoins de la cause. Du moment que c’est une insulte, ça correspond très bien. »

Butch à V : « Merci de m’avoir amené là dedans trahyner (Et tandis que les yeux de Vishous eurent un éclat soudain, Butch ajouta) Oui j’ai vérifié ce que ça voulait dire. En ce qui me concerne « ami très cher » te qualifie très bien. »

Butch : « Il sentit des mains se poser sur ses épaules. Les Frères – Ses Frères – l’entouraient et il les sentait à présent….les sentait en lui. Ils étaient la chair de sa chair. Et il était la chair de la leur. »

« La Confrérie était forte, une entité, une puissance qui oeuvrait en leur monde pour le bien de la race. Mais les compagnes des guerriers étaient fortes elles aussi. Une entité. Une puissance qui oeuvrait pour le bien en leur monde. »







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LIVRE 3

« Tandis que les flocons tourbillonnaient dans l’air et que le doux parfum des pins se mêlait à l’odeur de l’essence qui s’écoulait de la voiture détruite, Z se débarrassa des trois éradiqueurs à l’aide de son seul couteau. Il leur trancha les tendons derrière les genoux pour les empêcher de courir, leur brisa les bras pour qu’ils ne puissent se défendre puis les traîna jusqu’au sol jusqu’à les aligner comme autant de poupées obscènes. »

« Zadiste se pencha sur l’un des éradiqueurs. Son visage balafré était déformé par la haine, les vestiges de sa lèvre supérieure retroussée et ses crocs aussi longs que ceux d’un tigre. Avec ses cheveux ras et ses pommettes creusées, il rappelait la Grande Faucheuse. »

Bella : « L’image de Zadiste lui vint à l’esprit, aussi nette qu’une photographie. Elle voyait ses yeux noirs et sauvages. La cicatrice qui lui traversait le visage et distordait sa lèvre supérieure. Ses bandes d’esclave de sang tatouées autour du cou et des poignets. Elle se souvenait des marques de fouet sur son dos, comme des piercings qu’il portait aux tétons. Et de son corps à la fois musclé et si mince. Elle pensait à sa volonté farouche, inébranlable, et à son incommensurable haine. Il était terrifiant, une aberration pour sa race. Non pas brisé, d’après son frère, détruit. Mais c’était précisément ce qui aurait fait de lui le sauveur idéal ».

« Après la centaine d’années passée à s’entraîner avec la Maîtresse, il pouvait endurer toutes les saloperies. Douleur physique, détresse psychologique, abysses insondables d’humiliation et d’avilissement, de désespoir, d’impuissance : il était passé par là, il avait enduré tout ça. Alors il s’en remettrait. » Zadiste en pensant Bella morte.

« Au souvenir de Bella contre son corps, il ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait voulu coucher avec lui. Son visage était un vrai chantier. Son corps ne valait guère mieux, son dos tout du moins. Et sa réputation faisait passer Jack l’Evantreur pour un enfant de chœur. Il était en permanence en colère contre tout et contre tous. Elle était belle, douce et attentionnée, une femelle royale, aristocratique, issue d’un milieu privilégié.
Oh mais leurs différences en étaient précisément la raison, n’est-ce pas ? Il était le mâle de passage à la vitesse supérieure. Le petit tour du côté obscur. La créature sauvage qui la sortirait par la force de sa petite vie bien rangée pendant une heure ou deux. Et même si ça le blessait d’être réduit à ce qu’il était précisément, il continuait à penser qu’elle était…adorable. »

« Les diamants étaient éternels, non ? Ils duraient à jamais. Tout comme les souvenirs qu’il gardait d’elle ».

« Mais John n’était pas un homme. Du moins pas encore. Tohr lui avait dit que le changement ne s’opérerait pas avant qu’il approche de ses 25 ans et l’attente lui semblait insupportable. Même s’il avait désormais compris pourquoi il mesurait à peine un mètre soixante-dix et pesait tout juste cinquante kilos, ça lui était difficile. Il détestait devoir faire face chaque jour à son corps squelettique devant le miroir. Détestait devoir porter des vêtements d’enfant alors qu’il était légalement en âge de conduire, de voter et de boire de l’alcool. L’idée qu’il n’avait jamais eu la moindre érection, pas même lorsqu’il se réveillait de ses rêves érotiques, lui donnait envie de se terrer. Il n’avait jamais non plus embrassé une fille. Non, au fond, il n’avait vraiment pas l’impression d’appartenir à la gent masculine. Surtout à cause de ce qui lui était arrivé il y a presque un an. Bon Dieu, l’anniversaire de l’agression approchait, non ? Il grimaça en essayant de ne pas repenser à cette cage d’escalier sordide, ni à l’homme qui lui avait mis un couteau sous la gorge, ni encore à ces instants où quelque chose d’irrécupérable lui avait été volé : son innocence, profanée, disparue à jamais. »

Zadiste : « Il se déshabilla et se doucha. Il avait faim, mais aimait rester dans cet état. Les crampes d’estomac, l’aride désir de la soif… le fait qu’il parvienne à contrôler ces privations ne manquait jamais de l’apaiser. Putain, s’il parvenait à maîtriser l’absence de sommeil, il pourrait s’affranchir de ça aussi. Et cette maudite soif de sang… Il voulait être propre. De l’intérieur.

Butch : « Ouais, s’envoyer du scotch et se consumer pour une femelle vampire qui ne voulait pas de lui étaient à peu près les deux seules choses pour lesquelles il avait du temps ».

« Fhury passa une main dans son extravagante chevelure. Elle lui tombait en deça des épaules, un mélange de vagues blondes, brunes et rousses. Il était pas mal sans sa crinière, mais avec, il était…OK, bon, il était beau, le frangin. Non pas que Butch soit de ce bord, mais ce type était plus joli que bien des femmes. Mieux vêtu aussi que la plupart des dames, quand il n’était pas habillé pour aller se battre. Heureusement d’ailleurs qu’il se battait comme un beau diable parce que autrement il aurait pu passer pour une tante. »

Fhury à Z : « T’es vraiment malade, siffla Fhury. (Il plaqua une fois de plus de corps dur de son frère contre le mur) T’es vraiment malade…. Putain, tu me dégoûtes. »

« Il ne prit pas la peine de frapper à la porte de Z, mais l’ouvrit brutalement.
Fhury se figea instantanément.
Sa première pensée fut que Z allait tomber du lit. Le corps de son frère reposait sur la couette, tout au bord du matelas, aussi éloigné que possible. Seigneur… Sa position semblait parfaitement inconfortable. Z avait les bras croisés sur son torse comme pour se contenir, les jambes repliées et tournées sur le côté, avec les genoux dans le vide.
Mais sa tête était tournée dans l’autre sens. Vers Bella. Et ses lèvres difformes, au lieu d’afficher un sourire méprisant, étaient à peine entrouvertes. Ses sourcils, habituellement froncés et pleins d’agressivité, étaient relâchés, détendus.
Son expression ensommeillée était emprunte de respect et d’admiration.
Le visage de Bella faisait face à celui du mâle, ses traits aussi paisibles que la tombée de la cuit. Son corps serré contre celui de Zadiste aussi étroitement que les draps et les couvertures sous lesquelles elle se trouvait le lui permettaient. Bon sang, il était visible que si elle avait pu s’enrouler autour de lui, elle l’aurait fait. »

« Z fut pris de panique. Le corps de Bella était en contact si étroit avec le sien qu’il ne savait plus quoi faire. Il voulait la rejeter. Il voulait qu’elle soit plus proche encore. Il voulait….
Oh putain. Il voulait la monter. Il voulait la prendre. Il voulait la baiser. (…) Bon Dieu, il était répugnant ».

Zadiste : « Je suis malade. Je suis répugnant. Je ne suis pas digne de confiance. »

« Dans un grondement féroce, Z se pencha en arrière et exhiba ses poignets, affichant ses bandes d’esclave de sang, tatouées au niveau des points de ponction.
- Tu veux qu’elle morde là-dedans ? Peux-tu supporter l’idée de sa bouche sur ces marques ? Parce que moi, putain, je ne peux pas. (…)
Tandis que Z fermait les yeux avec force, Fhury chuchota :
- Tu es celui qu’elle veut.
La réponse de Z fut à peine audible.
- Je suis contaminé. Mon sang la tuerait. »

« - Zadiste ?
Derrière la porte vitrée de la douche, elle le vit assis sous un jet d’eau glaciale. Il se balançait d’avant en arrière tout en gémissant et en se frottant les avant-bras avec un gant de toilette.
- Zadiste ? (elle luttait pour garder un ton égal et posé) Qu’est-ce que tu fais ?
- Je… Je n’arrive pas à me nettoyer. Et je ne veux pas te salir. (Il leva le poignet et du sang coula le long de son avant bras) Regarde. Tu vois cette saleté. J’en suis plein. Partout. A l’intérieur.
Tout en essuyant avec précaution sa peau ravagée, elle dit :
- Tu n’es pas sale.
- Oh si, je le suis. Je le suis complètement. Je suis répugnant. Je suis tellement sale.
Mon Dieu… Il avait tout du naufragé : les yeux hagards, le regard dément, le pantalon détrempé qui lui collait aux jambes, le torse couvert de chair de poule. Ses lèvres étaient bleues et il claquait les dents.
- Je suis tellement désolée, chuchota-t-elle.
La clarté se fit en elle à la manière mouvante d’un cauchemar, s’insinuant dans sa conscience, chargée d’une révélation glaçante, lui dévoilant quelque chose d’affreux. Il était évident qu’il avait été battu en tant qu’esclave, et elle s’était dit que c’était pour ça qu’il ne supportait pas d’être touché. Sauf que recevoir des coups, si douloureux et effrayant que cela puisse être, ne vous faisait pas vous sentir sale.
Mais les abus sexuels, si. »

« -Zadiste ?
-Quoi ?
-Quand j’étais… (elle s’éclaircit la voix) Quand j’étais dans ce trou, sous terre, je pensais à toi. Je voulais que tu viennes me chercher. Je savais que tu pourrais me tirer de là.
Les sourcils de Zadiste s’abaissèrent, bien qu’il ait les paupières fermées.
-Moi aussi je pensais à toi ».

« La peur, la gratitude et une certaine forme de chaleur lui serrèrent la poitrine. Sur un coup de tête, elle se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de Zadiste.
Il bondit en arrière en sifflant, les yeux écarquillés comme si elle l’avait giflé. Oh merde. Pourquoi avait-elle fait ça ?
- Je suis désolée. Je suis désolée, je…
- Non, ça va. Aucun problème.
Il roula sur le dos et porta les mains à sa bouche. Ses doigts allaient et venaient sur ses lèvres.
- C’était mon premier baiser…
Bella eut le souffle coupé. Comme était-ce possible ?
- Oh merde, ne me regarde pas comme ça.
Son premier baiser…
- Zadiste ?
- Quoi ?
- Je peux recommencer ? »

« Il crevait d’envie de gouter à sa première vague d’excitation. Il avait ressenti des choses incroyables. Une révélation. Le seul véritable plaisir qu’il ait éprouvé depuis…toujours.
Douce Vierge de l’Estompe, pas étonnant que les mâles soient prêts à tuer pour protéger leur partenaire ! »
Z et Bella :
« - Je suis désolé, murmura-t-il, si je… si je t’ai blessée.
Elle lui jeta un regard mauvais.
- Je ne suis pas blessée. Je suis énervée et frustrée ! »

« -Je t’aime.
Z ferma les yeux avec force.
-Arrête tes conneries, Bella.
Il quitta la pièce en trombe, mais ne put pas faire plus de quelques mètres dans le couloir.
Elle l’aimait. Elle l’aimait ? Conneries. Elle pensait qu’elle l’aimait. Et dès qu’elle remettrait les pieds sur terre, elle s’en rendrait compte. »

« Il pensa à tous les manques en lui, toutes ces zones vierges, tous ces vides, là où les autres ressentaient des choses. Et en y réfléchissant, il n’était au fond qu’un écran, plus creux que solide, les émotions passaient à travers lui, seule la colère parvenait à s’emparer de lui.
Sauf que ce n’était pas tout à fait vrai. Avec Bella, il avait ressenti des choses. En l’embrassant sur le lit un peu plus tôt, il avait eu…. chaud et faim. Il s’était senti vraiment mâle. Sexué pour la première fois de sa vie. »

Zadiste à Bella : « Euh, je ne suis pas censé t’embrasser d’abord sur la bouche ? Je veux dire, normalement, les mâles commencent par en haut avant de descendre, non ? »

Zadiste à Bella :
« Il la regarda avec gravité.
- Merci.
- Merde…C’est plutôt à moi de te remercier.
Il secoua la tête.
- Tu as laissé un animal accéder à la plus magnifique partie de ton corps. Je t’en suis reconnaissant. »

Fhurie, à propos de Butch et V :
« Fhurie continuait à fumer tandis que les deux autres finissaient leurs phrases à tour de rôle pendant encore quelques minutes. Après quelques instants, il ressentit le besoin de bouger.
- Vous passez tous les deux beaucoup trop de temps ensemble, si vous voyez ce que je veux dire… »

« Butch baissa les yeux sur ses genoux avant de les relever sur les membres de la Confrérie.
-Ecoutez, je ne voudrais pas être salace, mais vous aussi vous…euh….
-Oui, répondit V, entre ses lèvres pincées. »

« Fhurie ne put s’empêcher de rire, ce qui poussa le Flic à lever un œil hagard de son oreiller. L’humain observa son propre corps avant de passer à Fhurie. Il cligna les yeux plusieurs fois, comme pour essayer de se réveiller.
-Oh merde, dit-il.
Puis il jeta un coup d’œil à Vishous, qui dormait à côté de lui.
-Oh….merde, c’est vraiment trop bizarre.
-Relaxe, Flic. Tu es loin d’être irrésistible.
-Bien vu, dit-il en se passant une main sur le visage. Mais je n’ai pas l’habitude de me réveiller à côté de deux mecs. »

Zadiste à Fhurie : « Je n’ai pas les mots pour dire à quel point elle est belle. (Il leva les yeux vers son frère). La nuit et le fait de devoir la servir ont été pour moi une bénédiction. »

« Z reste bouche bée devant son reflet. Il tendit une main tremblante vers les yeux que renvoyait l’antique surface polie. Ses iris n’étaient plus noirs. Ils étaient jaunes. Comme ceux de son frère jumeau.
-Fhurie ? Dit-il doucement. Fhurie….qu’est-ce qui m’arrive ?
Tandis que ce dernier s’approchait de son frère, son visage apparut juste à côté de celui de Z. Puis, le reflet sombre de Kolher, tout en cheveux et en lunettes noires, se dessina à son tour dans le miroir. Puis la beauté angélique de Rhage. Et la casquette des Sox de Vishous. Et la coupe en brosse de Tohrment. Et le nez défoncé de Butch.
Un par un, tous s’approchèrent et posèrent en douceur à tour de rôle une large main sur les épaules de Zadiste.
-Bienvenue pour ton retour parmi nous, mon frère, murmura Fhurie.
Zadiste observa les mâles qui se tenaient derrière lui. Et une pensée bizarre lui passa par la tête : il se dit que s’il se laissait tomber en arrière…ils le rattraperaient. »

Zadiste à Lash : « Je t’ai vu le mettre à terre et je te tuerais volontiers sur-le-champ, mais je n’ai aucune envie de devoir m’occuper de tes parents en suite. Alors écoute-oi bien gamin. Tu refais encore une fois un truc comme ça et je te sors les yeux de leurs orbites avec les pouces avant de te les faire manger. C’est clair ? »

« Tous les membres de la confrérie se tenaient dans le couloir. Kolher en tête d’un groupe maussade et silencieux.
Un fracas retentit et John porta son regard sur Tohr. Il s’était levé d’un bond, envoyant son fauteuil à la renverse. Il était parcouru de tremblements de la tête aux pieds et de larges auréoles de sueur s’étalaient sur son tee-shirt au niveau de ses aisselles.
-Mon frère, dit Kolher.
Le ton de sa voix avait quelque chose d’impuissant, en total décalage avec la dureté de ses traits. Et cette impuissance était terrifiante.
Tohr marmonna en portant les mains à sa poitrine, qu’il massa frénétiquement.
-Vous…ne…pouvez pas être là. Pas tous ensemble.
Il tendit une main en avant, comme s’il cherchait à les repousser, puis recula. Mais il n’avait nulle part où aller. Il buta contre une armoire à dossiers.
-Kolher, mon…mon roi, je t’en prie, non…oh, mon Dieu. Ne dis rien. Ne me dis pas que…
-Je suis désolé.
Tohr se mit à décrire des balancements d’avant en arrière. Les bras sur le ventre, comme s’il s’apprêtait à vomir. Ses inspirations devinrent si hachées qu’il fut pris de hoquet et qu’il semblait ne plus expirer du tout.
John éclata en sanglots. »

« John se remémora le visage de Wellsie, ses cheveux roux et le petit renflement de sa grossesse. Il voyait la coupe rase de Tohr, ses yeux bleu marine et ses larges épaules couvertes d’un cuir noir. Il repensait à Sarelle penchée sur des textes anciens, à sa chevelure blonde tombant devant elle, à ses longues et jolies mains qui tournaient les pages.
L’envie de pleurer monta de nouveau en lui, et John s’assit rapidement, s’efforçant de la juguler. Il en avait fini avec les larmes. Il ne pleurerait plus jamais pour aucun d’entre eux. Les larmes étaient parfaitement inutiles. Elles ne faisaient que témoigner d’une faiblesse indigne de leur mémoire. La force serait dorénavant son offrande. La puissance, son hommage. La vengeance, sa prière sur leurs tombes. »
« V s’apprêta à quitter la pièce, mais il s’immobilisa avant de franchir la porte.
Le voyant jeter un regard en arrière, Butch éprouva une sensation des plus étranges….une espèce de lien les unissait, quelque chose de plus palpable que l’air qui les séparait. Forgé dans le fourneau qu’il venait de traverser, aussi profond que le sang qui coulait dans ses veines…un lien miraculeux.
Mon frère, pensa Butch.
-Je ne laisserai jamais rien t’arriver, Flic. »

Zadiste et Bella :
« -Je ne voulais pas te voir avant d’avoir fini.
Tandis qu’il la contemplait de ses yeux jaunes, l’air qui les séparait se modifia.
-Fini quoi ? Chuchota-t-elle.
Il baissa les yeux sur le stylo qu’il tenait à la main.
-Moi. »

Zadiste et Bella :
« Tournant les pages du bloc-notes à spirale pour en trouver une vierge, il se pencha lentement et s’appliqua sur la feuille pendant un bon moment. Puis il arracha la feuille.
Sa main tremblait quand il la lui présenta.
-Ce n’est pas très droit.
Bella s’empara du morceau de papier. Dans une écriture enfantine et en lettres capitales, il avait tracé trois mots : JE T’AIME. »

Zadiste :
« Il leva la main et lui caressa le visage. Hors de question qu’il pleure. Non, il ne…
Oh, et puis merde.
Il lui sourit, laissant les larmes courir sur ses joues.
-J’espère…j’espère que ce sera une fille et qu’elle sera aussi belle que…
Les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Et puis, comme une femmelette, il craqua complètement et éclata en sanglots. Devant tous les membres. Et Butch. Et Beth. Et Mary. Bella devait sans aucun doute être terrifiée par un tel étalage de faiblesse, mais il était incapable de se contenir. C’était la première fois de toute sa vie qu’il se sentait…heureux. Chanceux. Joyeux. Ce moment, ce moment parfait et chatoyant, ce moment unique et sublime où il se trouvait allongé sur le dos dans le hall d’entrée, aux côtés de Bella, sa bien-aimée, qui portait leur enfant, et les membres de la Confrérie qui les entouraient….c’était le jour le plus heureux de sa vie.»

Rhevenge à Zadiste : « Alors comme ça, tu veux t’unir à ma sœur, maintenant que tu l’as mise en cloque ? Ou tu passes juste dire bonjour ? »


Father Mine :
« Z s’était engagé dans une voie différente, nouvelle.
Cela se voyait avec Nalla. Lorsque la petite s’accrochait à son poignée, il ne se reculait pas ; au contraire il la laissait le caresser ou l’embrasser sur ses bandes d’esclave. Il lui permettait de ramper sur son dos en ruine et même d’y frotter son visage. Et il avait le nom de sa fille tatouée sur sa peau, inscrit avec amour par ses Frères en dessous de celui de Bella.
Avec la disparition de ses mauvais rêves aussi. En fait, cela faisait des mois qu’il ne s’était réveillé dans son lit terrifié et en sueur.
Dans son sourire enfin, plus lumineux et plus fréquent que jamais. »
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