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Extrait ajouté par meg16 2012-11-01T13:36:55+01:00

Par-dessus l’épaule de Roman, j’aperçus Curran. Il était totalement figé, son regard fixé sur la nuque de Roman.

Houston, nous avons un problème.

- Décale-toi de moi, lui dis-je doucement.

- Pardon ?

Roman se pencha plus près.

Jim dit quelque chose. Curran s’approcha soudain de nous dans cette démarche traînante de lion qui signifiait généralement qu’il était un cheveu d’exploser et d’en venir à la violence.

- Recule.

Roman fit deux pas en arrière, juste à temps pour s’écarter du chemin de Curran.

Le Seigneur des Bêtes le dépassa et se plaça délibérément entre le volhv et moi. Je touchai sa joue, faisant courir mes doigts le long de son peau rugueuse. Il prit ma main dans la sienne, et un grognement silencieux gronda dans sa gorge. Roman décida qu’il avait quelque part à aller, et qu’il fallait y aller tout de suite.

- Trop d’excitation, Ta Majesté ? demandai-je.

- Il était trop près.

- Il m’interrogeait à propos d’Andrea.

- Trop près. Je ne n’aime pas ça.

Ses bras m’entourèrent les épaules et il me poussa à marcher, m’éloignant du groupe. Sa Possessive Majesté dans toute sa splendeur

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- Non, dit-il, en prononçant le mot lentement.

- Tu n'as pas le droit de me dire ce que je peux faire ou non.

Curran rugit. L'explosion sortant de sa bouche claqua comme un coup de tonnerre. Je me raidis, luttant contre l'instinct de reculer.

- Si, je le peux, gronda-t-il. Écoute-moi bien ; je te dis que tu ne le feras pas.

Je levai le livre de cuisine, et le tapai avec sur le nez. Méchant chat.

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Extrait ajouté par adele 2012-11-04T17:56:20+01:00

kate: "Et comment le décrirais-tu?"

Curran: "Jeune, con, et les couilles pleines."

kate: "Tu as raté ta vocation, tu aurais dû faire poète."

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Prologue

La sonnerie du téléphone m’arracha du sommeil. J’ouvris brusquement les yeux, et roulai hors du lit. Pour une raison ou pour une autre, quelqu’un avait abaissé le sol de plusieurs mètres, je tombais et m’écrasai au sol dans un bruit sourd. Aïe.

Une tête blonde sortit de l’autre côté du lit, et une voix masculine familière demanda :

- Tout va bien, par terre ?

Curran. Le Seigneur des Bêtes était dans mon lit. Non, attendez une minute. Je n’avais pas de lit, parce que ma cinglée de tante l’avait détruit dans mon appartement. J’étais unie au Seigneur des Bêtes, ce qui signifiait que j’étais dans la Forteresse, dans la chambre de Curran, et dans son lit. Notre lit. Qui faisait un mètre deux de haut. Okay.

- Kate?

- Je vais bien.

- Voudrais-tu que j’installe l’une de ces barrières pour enfant, pour toi ?

Je lui fis un doigt d’honneur, et je décrochai le téléphone.

- Oui ?

- Bonjour Consort, fit une voix féminine.

Consort ? Ça, c’était nouveau. Normalement, les métamorphes m’appelaient Alpha ou Dame, ou compagne. Etre appelée compagne se calait entre boire du lait avarié, et se faire traiter une dent, sur ma liste des choses que je haïssais le plus, donc les gens avaient appris à éviter cette appellation-là.

- J’ai l’Assistant Principal Parker sur la ligne. Il dit que c’est urgent.

Julie.

- Je vais le prendre.

Julie était ma gamine. Neuf mois plus tôt, elle m’avait embauchée pour retrouver sa mère disparue. Nous avions retrouvé son corps à la place, dévoré par des démons aquatiques Celtes qui avaient décidé d’apparaître au beau milieu d’Atlanta, et de ressusciter un dieu en herbe. Ça ne s’était pas bien passé pour les démons. Ça ne s’était pas bien passé pour Julie non plus d’ailleurs, et je l’avais pris avec moi, comme Greg, mon défunt gardien, l’avait fait avec moi il y a de nombreuses années lorsque mon père était mort.

Les gens autour de moi mourraient, souvent de manière horrible et sanglante, donc j’avais envoyé Julie dans l’internat de la meilleure école que j’avais pu trouver. Le problème, c’est que Julie détestait l’école avec la passion brûlante d’un millier de soleils.

Elle s’était enfuie trois fois ces derniers mois. La dernière fois que l’Assistant Principal Parker m’avait appelé, une fille dans les vestiaires avait accusé Julie d’avoir été une prostituée pendant les deux années qu’elle avait passées dans la rue. Ma gamine avait trouvé à redire à ça, et elle avait décidé de le montrer en appliquant une chaise sur le crane de l’offenseuse. Je lui avais dit de viser les boyaux la prochaine fois ; ça laissait moins de trace.

Si Parker appelait, c’est que Julie avait encore des problèmes, et puisqu’il appelait à six heures du matin, il s’agissait de problèmes avec un grand P, en lettre capitale. Julie faisait rarement les choses à moitié.

Autour de moi, la pièce demeurait dans la pénombre. Nous étions au dernier niveau de la Forteresse. A ma gauche, une fenêtre offrait une vue sur le territoire de la Meute : un ciel sombre sans fin, encore intouché par l’aurore, et dessous, des bois sombres qui s’étendaient à perte de vue dans la nuit.

A cette distance, la ville à moitié en ruine se détachait de l’horizon. La vague magique était en plein essor, nous étions chanceux qu’elle n’ait pas bousillé nos lignes téléphoniques, et les lanternes feys au loin qui brillaient comme de petites étoiles parmi les buildings délabrés. Un sort de garde protégeait la fenêtre, et quand la pleine lune l’illuminait, le paysage se mettait à scintiller d’un pâle argenté, comme caché derrière un voile translucide.

La voix féminine revint sur la ligne.

- Consort ?

- Oui ?

- Il m’a mis en attente.

- Donc il appelle parce que c’est urgent, et il vous met sur attente ?

- Oui.

Abruti.

- Dois-je raccrocher ? demanda-t-elle.

- Non, c’est bon. J’attendrai.

Le monde pulsa un instant. Le sort gardant la fenêtre s’évanouit, quelque chose bourdonna dans le mur, et la lampe électrique à ma gauche clignota et revint à la vie, illuminant la table de nuit d’une lueur jaune chaleureuse.

Je tendis le bras et l’éteignis.

Au loin, les étoiles bleues des lanternes feys disparurent. Le temps d’un instant, la ville fut plongée dans le noir. Une brève étincelle blanche jaillit le long des ruines, éclatant dans une explosion de lumière et de feu. Un instant après, un coup de tonnerre frappa. Probablement un transformer explosant après que la vague magique ait refluée.

Une faible lueur rouge illumina l’horizon. On aurait pu penser qu’il s’agissait du lever de soleil, mais la dernière fois que j’avais vérifié, le soleil se levait à l’est, pas au sud-ouest. Je louchai sur la lumière rouge. Ouep, Atlanta brûlait. Encore une fois.

La magie s’était retirée du monde, et la technologie avait une fois de plus repris la main. Les gens appelaient ça le changement Post-résonance. La magie venait et repartait comme il lui plaisait, engloutissant le monde comme un tsunami, ramenant des monstres bizarres dans notre réalité, bousillant les moteurs, enraillant les flingues, grignotant les grands bâtiments, et s’évanouissant dans le nature sans prévenir. Personne ne savait quand cela se produirait, ou combien de temps cela durerait. Tôt ou tard, la magie gagnerait cette bataille, mais pour l’instant la technologie bataillait ferme, et nous étions coincés au milieu de ce chaos, essayant de reconstruire un monde à moitié en ruine, conformément aux nouvelles règles.

Le téléphone bipa, et la voix de baryton de Parker résonna à mes oreilles.

- Bonjour, mademoiselle Daniels. J’appelle pour vous informer que Julie a quitté nos locaux.

Pas encore.

Les bras de Curran se refermèrent sur moi et il m’attira à lui. Je me laissai aller contre son torse.

- Comment ?

- Elle s’est envoyée.

- Je vous demande pardon ?

Parker se racla la gorge.

- Comme vous le savez, tous nos étudiants doivent travailler pour l’école au moins deux heures par jour. Julie travaillait dans la salle des envois. Nous avions considéré cela comme le meilleur choix parce qu’elle était sous surveillance constante, et n’avait aucune possibilité de quitter le bâtiment. Apparemment, elle a réussi à obtenir un large conteneur, a falsifié une étiquette, et s’est expédiée elle-même à l’intérieur.

Curran gloussa près de mon oreille. Je me retournai et cognai ma tête contre son torse plusieurs fois. C’était la surface dure la plus proche.

- Nous avons retrouvé le conteneur près de la ligne énergétique.

Eh ben, au moins elle était suffisamment intelligente pour sortir du conteneur avant qu’il ne soit frappé par la vague magique. Avec ma chance, elle aurait fini expédiée au Cap Horn.

- Elle viendra ici, dis-je, je la ramènerai dans quelque jours.

Parker prononça les mots suivants avec soin :

- Ce ne sera pas nécessaire.

- Que voulez-vous dire, pas « nécessaire » ?

Il soupira.

- Mlle Daniels, nous sommes des éducateurs, nous ne sommes pas des gardiens de prison. Durant l’année précédente, Julie a fugué trois fois. C’est une enfant intelligente, très inventive, et il est malheureusement évident qu’elle ne souhaite pas être là. Rien d’autre que l’attacher aux murs ne nous permettrait de la garder au sein de nos locaux, et je ne suis pas convaincu que même cela puisse marcher. J’ai parlé avec elle après ses précédentes escapades, et il est de mon avis qu’elle continuera à s’enfuir. Elle ne veut pas faire partie de cette école. La garder ici contre sa volonté requière une augmentation significative de nos ressources, et nous ne pouvons-nous permettre d’être tenus responsables des blessures que Julie pourrait se faire lors de ses tentatives de fugue. Nous vous retournons donc le reste de ses frais de scolarité. Je suis vraiment désolé.

Si je pouvais l’atteindre à travers le téléphone, je l’aurais étranglé. D’un autre côté, si j’avais ce type de pouvoir psychique, je pourrais récupérer Julie n’importe où d’où elle se trouvait, et la relâcher au milieu de la pièce. Elle me supplierait de retourner dans cette maudite école quand j’en aurai fini avec elle.

Parker s’éclaircit de nouveau la gorge.

- J’ai une liste d’institutions éducatives alternatives que je peux vous recommander…

- Ce ne sera pas nécessaire, fis-je en raccrochant.

J’avais déjà une liste d’institutions alternatives, je l’avais créée après la première fugue de Julie. Et elle les avait toutes essayées.

Un large sourire fendit le visage de Curran.

- Ce n’est pas drôle.

- C’est très drôle. D’ailleurs, c’est mieux ainsi.

Je ramassai mon jean sur la chaise, et l’enfilai.

- Ils ont viré ma gamine de l’école. Comment ça pourrait être mieux ?

- Où vas-tu ?

- Je vais trouver Julie et la punir jusqu’à ce qu’elle oublie à quoi le soleil ressemble, et ensuite j’irai à école leur arracher les membres.

Curran s’esclaffa.

- Ce n’est vraiment pas drôle.

- Ce n’est pas leur faute. Ils ont essayé de l’aider et lui ont laissé passer beaucoup de choses. Elle déteste cette maudite école, tu n’aurais même pas du l’y mettre en premier lieu.

- Eh bien merci, Ta Majesté des Fourrures, pour cette critique sur mes décisions parentales.

- Ce n’est pas une critique, c’est un constat. Est-ce que tu sais où est ta gamine, là, tout de suite ? Non, tu ne le sais pas. Tu sais où elle n’est pas : elle n’est pas à l’école, et elle n’est pas ici.

C’est l’hôpital qui se fou de la charité.

- Si je me souviens biens, tu ne savais pas non plus où se trouvaient ton chef de la sécurité et son équipe entière pendant presque une semaine.

J’enfilai mon col roulé.

- Je savais exactement où ils se trouvaient ; ils étaient avec toi. J’aurai pu régler la situation, mais une gladiatrice en herbe est venue fourrer son nez dans mes affaires, et a transformé une erreur en désastre.

Je ramassai mon épée.

- Non, je t’ai sauvé la face. Tu ne veux juste pas l’admettre.

Curran se pencha vers moi.

- Kate.

Le son de mon nom prononcé par sa voix m’arrêta à mi-chemin. Je n’avais aucune idée de la manière dont il s’y prenait, mais quand il prononçait mon nom, ça passait au travers de toute autre distraction et me forçai à m’arrêter, comme s’il me serrait contre lui et m’embrassait.

Curran me massa les épaules.

- Pause ton épée une seconde.

Très bien. Je posai Slayer sur la table de nuit, et croisai les bras.

- Eclaire ma lanterne. Quel est le problème de garder Julie ici ? Avec nous ? Elle a déjà une chambre. Elle a déjà une amie, la petite nièce de Doolittle l’adore.

- Maddie.

- Oui, Maddie. Il y a mille cinq cents métamorphes dans la Meute. Une gamine chiffonnée de plus ne va pas tout bousiller.

- Ce n’est pas ça.

- Alors qu’est-ce que c’est ?

- Les gens meurent autour de moi, Curran. Ils tombent comme des mouches. J’ai passé ma vie à laisser une pile de cadavres derrière moi. Ma mère est morte, mon beau-père est mort, mon gardien est mort, ma tante est morte, parce que je l’ai tué, et quand mon véritable père me retrouvera, il bougera le ciel et l’enfer pour me voir morte. Je ne veux pas que Julie vive d’un trauma à un autre, s’inquiétant toujours que les gens auxquels elle tient ne survive pas. Toi et moi ne saurons jamais normaux, mais si elle reste dans cette école, elle, elle peut l’être.

Curran haussa les épaules.

- Les seules personnes qui peuvent avoir une vie normale sont celles qui ne se sentent pas affectées par les merdes autour d’elles. Julie ne veut pas être normale. Elle ne peut probablement pas s’y faire. Elle s’enfuira de cette école et foncera droit dans le feu pour prouver qu’elle peut supporter la chaleur. Ça arrivera à un moment ou un autre. La garder toujours en sécurité ailleurs fera juste en sorte qu’elle ne soit pas préparée le jour où elle se retrouvera seule.

Je m’adossai à la table de nuit.

- Je veux juste qu’elle soit en sécurité. Je ne veux pas que quelque chose de mal lui arrive.

Curran m’attira vers lui.

- On peut la garder en sécurité ici. Elle peut aller dans l’une de nos écoles, ou on peut l’emmener ailleurs dans la ville. Elle est à toi, mais maintenant que nous sommes unis, elle est aussi à moi, ce qui fait d’elle la propriété du Seigneur des Bêtes et de sa compagne. Crois-moi, personne ne veut emmerder l’un de nous deux. D’ailleurs, nous avons trois cents métamorphes en permanence dans la Forteresse, et chacun d’eux tuera n’importe quelle chose qui la menacera. On ne peut pas faire plus sécurisé que ça.

Il marquait un point. Je n’aurai pas pu garder Julie avec moi avant, quand je vivais dans un minable appartement mal isolé. Il avait été attaqué à chaque fois que je trouvais une nouvelle piste sur mes affaires. Je travaillais pour l’Ordre des Chevaliers Miséricordieux autrefois, et ça m’avait demandé chaque parcelle de mon temps. Julie aurait été seule presque toute la journée, sans moi pour la surveiller et faire en sorte qu’elle reste en bonne santé.

Les choses étaient différentes désormais. Maintenant, Julie pouvait rester ici, dans la Forteresse pleine de maniaques fous furieux dont les dents poussaient en prenant la taille de couteaux, et qui étaient pris d’une violente frénésie quand ils étaient menacés. Quelque part, cette pensée aurait dû me rassurer.

- Tu devras l’entraîner, d’une manière ou d’une autre, dit Curran. Si tu veux qu’elle soit capable de se débrouiller seule.

Il avait raison. Je savais qu’il avait raison, mais ça ne me plaisait toujours pas.

- Nous sommes à environ cent soixante kilomètres de Macon ?

Il acquiesça.

- Plus ou moins.

- Elle restera à l’écart de la ligne énergétique, et elle transportera de l’aconit.

- Pourquoi ? demanda Curran, en fronçant les sourcils.

- Parce que la dernière fois qu’elle s’est échappée, Derek l’a récupéré près de la ligne énergétique et l’a ramenée grâce à une jeep de la Meute. Il s’est même arrêté en chemin pour lui prendre du poulet frit et de la crème glacée. Elle a passé du bon temps, donc je lui ai dit que si elle recommençait ça, elle n’irait plus jamais près de la Forteresse. J’irai la chercher moi-même ou j’enverrai quelqu’un qui la trouvera et ramènera direct à l’école. Pas de retour à la Forteresse, pas d’attentions de la part de Derek, pas de messes basses avec Maddie, pas de billets de cent ou deux cents dollars glissés discrètement dans la poche. Elle voudra éviter d’être chopée, donc elle rentrera à pieds à la maison.

Curran esquissa un sourire.

- Elle est déterminée, il faut lui accorder ça.

- Peux-tu envoyer un traqueur pour la surveiller dehors, mais qui reste hors de portée ?

- A quoi tu penses ?

- Laissons la marcher. Plus d’une centaine de kilomètres sur un terrain accidenté, ça va lui prendre plusieurs jours.

Quand j’étais gamine, Voron, mon beau-père, me conduisait dans les bois et m’abandonnait au milieu de nulle part avec une gourde et un couteau. Julie n’était pas moi, mais c’était une enfant intelligente, habituée à la rue. Je n’avais aucun doute qu’elle pourrait se rendre jusqu’à la Forteresse par ses propres moyens. Pour autant, mieux vaut prévenir que guérir.

- Faire d’une pierre, deux coups : c’est une bonne punition pour avoir fugué et quand elle arrivera ici, nous la laisserons rester ; elle aura l’impression qu’elle l’a mérité.

- Je vais envoyer quelques loups dehors. Ils la trouveront et la garderont en sécurité.

J’embrassai ses lèvres, et récupérai mon épée.

- Merci. Et dit leur de ne pas la gâter avec du poulet frit s’ils doivent la ramener.

Curran secoua la tête.

- Je ne peux pas promettre ça, je ne suis pas complètement un salaud.

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Extrait ajouté par adele 2012-11-04T17:58:49+01:00

Kate: "Comment va Sa Majesté Capricieuse, aujourd'hui?"

Derk: "Sa Majesté est d'une humeur sombre. Les rumeurs disent que sa compagne s'est presque fait tirer dessus"

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Il m'avait tellement manqué que c'en été douloureux. Ça avait commencé à partir du moment où j'avais quitté la Forteresse et ça m'avait suivi toute la journée. Tous les jours, je devais me battre contre moi-même afin de ne pas trouver d'excuses merdiques pour appeler la Forteresse, et pouvoir entendre sa voix. Mon seul réconfort était que Curran ne maîtrisait pas cette union mieux que moi. Hier, il m'avait appelé au bureau sous prétexte qu'il ne trouvait pas ses chaussettes. On avait discuté pendant deux heures.

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Ce n'était pas du bluff, je l'entendais clairement dans sa voix. Il le ferait, il partirait comme ça.

- Tu quitterais tous ces gens, toutes les courbettes et le...

Ses yeux gris se rivèrent sur les miens.

- Si je me battais pour eux et devenais impotent, ils diraient tous de gentilles choses, et ils me remplacerait aussitôt et oublieraient que j'avais jamais existé. Tu resterais avec moi. Tu prendrais soin de moi, parce que tu m'aimes. Je t'aime aussi, Kate. Si tu étais blessée, je ne te quitterai jamais. Je serais là, où que ''là'' puisse être.

J'avais envie de pleurer. Génial, il me changeait en petite chose larmoyante.

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Kate et Curran :

- Tu veux regarder un film pendant qu’on mange.

- Okay. Quel genre de film ?

- Le genre qui a tout pour plaire : action, drame, comédie, une jolie bande-son. Un acteur principal sexy.

Ses épais sourcils se rehaussèrent d’un cran.

- Le dernier point n’est vraiment un plus.

- Alors on est jaloux des acteurs, maintenant ?

- Quoi, d’un quelconque freluquet sur l’écran ? Inconcevable.

Oh, ça allait être marrant.

Nous posions nos assiettes sur la table basse près du canapé, et je glissai le disque de Saiman dans le lecteur. L’entrepôt rempli de voiture s’afficha à l’écran. Le visage de Curran se fit de marbre. Quand les premières notes de la musique résonnèrent à travers le salon, il me regarda.

- Il a ajouté de la musique ?

- Ses mots exacts était « ça manquait de musique ».

Une Ferrari vola en travers de l’écran et s’écrasa contre un mur. Curran demeura impassible. Je mâchais un bout de mon steak ; c’était le meilleur que je n’avais jamais eu.

- Je crois me souvenir d’un certain type se vantant de sa retenue «superhumaine».

- J’ai fait preuve d’un self-control remarquable.

- Tu as détruit l’équivalent de cinq millions de dollars de voitures de luxe.

- Oui, mais aucune d’elle ne porte de tête humaine comme décoration sur le pare-chocs.

Je m’affaissai sur dans les coussins.

- Donc, tu veux qu’on te félicite pour ne pas avoir repeint l’endroit avec du sang ?

- Les gardes s’en sont sortis, Saiman s’en est sorti. Ose me dire que ce n’est pas superhumain, rétorqua Curran en me tirant vers lui et m’embrassant la gorge.

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... Le Seigneur des Bêtes scruta les voitures. Son visage était froid et calme, comme s'il avait été sculpté dans de la glace. Le montant que valait ces voitures était énorme. L'entrepôt devait être aussi bien protégé de l'intérieur que de l'extérieur. Je me demandais combien de gardes il avait fait fuir. Un muscle se tendit sur la joue de Curran. Ses yeux virèrent au doré. Il agrippa la Porsche sur sa gauche, déchirant la portière comme si c'était du papier, et souleva la voiture par le dessous. De monstrueux muscles se gonflèrent sur ses bras. La Porsche s'envola. Elle fila à travers l'air, tourna sur elle-même deux fois, et s'écrasa sur la Lamborghini rouge. Les vitres explosèrent, le métal grinça, et les alarmes se déclenchèrent dans un retentissement aïgu.

Putain de merde.

Curran plongea sur la Bentley argentée. Le toit s'envola. Il enfonça ses mains dans la voiture. Le métal hurla, et il arracha une énorme pièce du capot avant de s'en servir pour frapper la voiture la plus proche, comme avec un club de golf.

-"Est-ce qu'il vient d'arracher le moteur ? demandai-je.

-"Oui, répondit Saiman. Et maintenant il démoli la Maserati avec.

Dix secondes plus tard, Curran balança dans le mur le bout de métal tordu orange et noir qui fut autrefois une Maserati...

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- Est-ce qu'il avait besoin de se pencher sur toi pendant qu'il te parlait ?

- Il voulait faire croire à Mark qu'on était potes.

- Et vous ne l'êtes pas.

Je lançais un bout de pain à Curran, il l'attrapa au vol.

- Voudrais-tu que je me ballade avec un bâton d'un mètre ? Je pourrai juste pousser les gens s'ils se rapprochent trop.

- C'est une bonne idée, dit-il en tendant le bras. Si tu peux tendre le bras et les toucher quand même avec le bâton, ils sont trop près.

- Tu es fou.

- Si je suis fou, ça fait quoi de toi ?

- Une terrible juge en matière de caractères.

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