Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre
navigation
sur
notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces
outils,
nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des
publicités.
Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et
l'art.
Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans
ces
domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des
offres
pertinentes.
Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien
vouloir
désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à
vous
fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et
tendances de
la
littérature et de l'art.
Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités
et
cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.
Cordialement,
L'équipe BookNode
P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre
option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée,
sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement,
cliquez ici.
" Je balaie du regard l'étendue de sable déserte : si je me concentre assez fort, si j'y vois assez clair, si je trouve le bon interrupteur, je pourrai peut-être la ramener à la vie, la réveiller je ne sais comment.
Et là une pensée m'effleure à peine, m'échappe de peu. La plage est déserte mais, curieusement, le tableau ne colle pas : comme quand on ne sait plus où on a posé ce qu'on tenait en main une seconde plus tôt - parfois, on ne sait même plus ce que c'était.
Je n'entends pas maman entrer et s'approcher de moi. Elle pose la main sur mon épaule et je fais un bond.
- Hé là ! Ce n'est que moi, dit-elle.
- Je...je...
Je bredouille, je n'arrive pas à m'exprimer parce que pendant une seconde d'absurdité totale j'ai cru,, j'ai vraiment cru que c'était Charley, et tout à coup ça sort pêle-mêle malgré moi, sans que je puisse rien faire pour protéger maman.
- J'ai rêvé d'elle, m'man, et quand je me suis réveillée, elle n'était toujours pas là.
Elle encaisse mes paroles. Les mots, c'est comme des balles de revolver, parfois. Pan ! Pan ! Pan ! "
" Mon deuxième indice s'est présenté lors d'une de nos conversation marathon au téléphone. En fait, appeler ça des "conversations" est un peu abusif. C'était plutôt des monologues du côté d'Evan [...] Un soir, j'ai fini par m'ennuyer? Et par en avoir marre. Et par m'énerver. Alors, j'ai tenté une petite expérience.
- Tiens, ai-je fait l'air de rien, Bendomolena a pris feu.
- Super. Et donc, Jon veut faire un solo de batterie, et nous on lui fait : " Désolés, laisse tomber, mec."
J'ai regardé Bendomolena qui, de toute évidence, n'était pas en feu, et qui se prélassait sur le dos à l'autre bout de ma chambre.
- Dis donc, elle est vraiment inflammable, ai-je ajouté. J'aurais jamais cru qu'un petit truc comme ça pouvait brûler aussi bien. "
" Depuis le matin, le vide se faisait autour d'Elena. D'habitude, où qu'elle aille, tout le monde s'empressait de lui dire bonjour. Aujourd'hui, rien. Les regards se détournaient à son approche, les élèves faisant mine de se plonger dans des occupations qui les obligeaient, comme par hasard, à lui tourner le dos. "
" C'était impossible, et pourtant : les traces de coups de bec étaient rouge vif, comme si le corbeau avait craché du sang pour les colorer. Et leur étonnante finesse semblait dessiner une lettre minutieusement calligraphiée :
D.
" Mais Poudre d'Or savait que ni le roi ni toutes les richesses de ses coffres ne pourraient la guérir. [...] Accablés de douleur, ses os avaient fini par se briser comme son cœur. "
" Il frappa à sa porte à l'aube, alors qu'une lumière grise s'attardait encore dans le ciel. Il serrait une pièce dans sa paume, un jeune garçon ravissant aux cheveux platine mouillés de sueur, aux yeux verts écarquillés d'appréhension. Il lui tendit sa main tremblante pour l'assurer qu'il paierait. Sa beauté fit palpiter le cœur de Rébecca.
Il n'avait pas plus de treize ans. "
" Cette nuit-là, je ne pus dormir. Quelqu'un vint gratter à ma porte longuement, sans que je sache lequel, d'Aliénor ou de Jaufré, j'aurais eu le plus envie d'accueillir, sans que je sache lequel m'espérait derrière. J'étais perdue. Je n'avais droit qu'à un seul amour : l'Angleterre. Mais le désir était-il amour ? Je ne savais plus. Ce regard qui me poursuivait depuis l'enfance me hantait. Si Jaufré faisait partie de mon destin, était-il là pour me soutenir ou pour me détruire ? Quelle était la signification de cette vision d'autrefois ? Était-elle un avertissement ou une promesse ? Qu'allais-je devenir si je ne parvenais pas à maîtriser ces sensations qui me brûlaient l'âme et le corps ? J'étais si démunie. Si seule ! Le petit matin me trouva épuisée d'avoir tourné et retourné dans mon lit. "
"...pour moi, assister à cette transformation de ma soeur c'était comme surveiller une casserole de lait sur le feu. Je sentais qu'il n'allait pas tarder à bouillir et à déborder dans les flammes. Je la connaissais trop pour me fier à ses imitations de sourires et à ses paroles aimables, quand par hasard il lui en échappait une. "
Et là une pensée m'effleure à peine, m'échappe de peu. La plage est déserte mais, curieusement, le tableau ne colle pas : comme quand on ne sait plus où on a posé ce qu'on tenait en main une seconde plus tôt - parfois, on ne sait même plus ce que c'était.
Je n'entends pas maman entrer et s'approcher de moi. Elle pose la main sur mon épaule et je fais un bond.
- Hé là ! Ce n'est que moi, dit-elle.
- Je...je...
Je bredouille, je n'arrive pas à m'exprimer parce que pendant une seconde d'absurdité totale j'ai cru,, j'ai vraiment cru que c'était Charley, et tout à coup ça sort pêle-mêle malgré moi, sans que je puisse rien faire pour protéger maman.
- J'ai rêvé d'elle, m'man, et quand je me suis réveillée, elle n'était toujours pas là.
Elle encaisse mes paroles. Les mots, c'est comme des balles de revolver, parfois. Pan ! Pan ! Pan ! "