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Je clos mon compte Facebook, car je souffrais aussi de cette addiction qui ne dit pas son nom. On se perd souvent dans les réseaux sociaux, comme dans la drogue, comme une solution alternative à la vraie vie. J'arrêterai bientôt de poster ma vie sur instagram et de me délecter jalousement de celle des autres.
Je rate la vie de tout le monde, mais plus la mienne.
Faire du footing pour Runstastic
Faire du shopping pour que ça clique
Sur la photo de ton look glam'
Faire de la cuisine pour Instagram surtout bien faire marrer les gens
Se distinguer mais dans le rang
Mais garder un certain standing
Jamais se la jouer bling-bling
T'attends qu'on t'voie qu'on te comprenne
Qu'on te suive et que l'on t'aime
T'attends qu'on te parle qu'on t'invite
Qu'on t'appelle qu'on te re-cite
Il faut qu'on sache que tu existes
Surtout pas rater ses vacances
Au pire tu postes ce qui t'arrange
Et c'est ce qu'on dira de toi
Au bout du compte qui comptera...
Pages 200-201 (keren rose, Je de société, Pink Lady, 2015)
Afficher en entierJ'ai lentement pris conscience que la vie n'était ni une fête ni un parcours de santé. Qu'il n'y a pas de raison d'être déçu puisqu'elle ne nous a rien promis. Que ce n'est pas la vie qui nous déçoit mais l'illusion que l'on s'en fait. J'ai compris que le chemin était plus important que le but, puisque ce dernier n'est autre que le point d'arrivée de tout un chacun : la mort.
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Afficher en entierChaque petit "oui", et déjà le fait de ne pas dire "non", est un pas de plus vers la vie. "Pourquoi pas" agrandit le champ des possibles. Il laisse émerger des occasions nouvelles, des lueurs invisibles à l'oeil nu.
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Afficher en entierEn somme, le message est simple : la vie est une source intarissable d'opportunités qu'il ne tient qu'à nous de saisir"
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Afficher en entierPendant toutes ces années, j'étais persuadée que c'était la situation familiale, financière ou amoureuse qui permettait de s'épanouir. Qu'il s'agissait de causes extérieurs à soi. Pourtant, j'ai pu constater par moi-même que la joie ne peut venir que de nous. C'est une façon de voir les choses avec gratitude. Se sentir privilégié d'exister. En se dissociant de ses pensées par la méditation, on arrive progressivement à se sentir juste heureux, ici et maintenant.
Afficher en entierParce que la dépression nous fait réfléchir sur la vie, h24. Si le philosophe est la personne qui "cherche la vérité et cultive la sagesse", la dépression fait de nous l'exact opposé de celui-ci. Elle nous enferme dans son mensonge, dans son illusion. Elle pose des dizaines de voile, de plus en plus sombre, sur nos yeux. Peut important la santé, la richesse, la belle vie que l'on a, ce que l'on possède, l'amour, la famille, la chance : la dépression est une menteuse. Elle nie les jolies choses, elle dénigre le bonheur et met en évidence des détails. Elle ment comme elle nous empêche de respirer. Elle nous coupe de la réalité, en la dissimulant, en la transformant en enfer. On peut me dire ce que l'on veut, me prouver par A+B que mon discernement est altéré, on a beau m'expliquer que lorsque les voiles sombres se lèveront, je verrai enfin le beau, la joie, le plaisir, l'amour. je ne connais plus le sens de ces mots. Plus rien n'est beau, plus rien ne me donne de plaisir ou de joie. L’amour des gens n'atteint plus mon cœur. La dépression fait barrière. Elle ne laisse passer que le moche, la peine, la culpabilité, la honte, la douleur, les doutes. Elle filtre tout. Le seul moyen qu'elle nous quitte, c'est de quitter la vie, puisqu'elle est notre vie. La dépression est irrationnelle, incompréhensible, mystérieuse, invisible. "On se balade avec un cerveau en feu, et personne ne le voit", disait Matt Haig dans Rester en vie.
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