Extraits

Il se pencha en avant et déposa un baiser sur son front. Le duvet aérien de ses tempes était comme de la soie sous ses lèvres. Sa peau était si douce, si satinée. Il huma son parfum, l'absorba, savoura la conscience que sa femme allait bien. Qu'elle était en vie.

— Je t'aime, murmura-t-il. J'ai besoin que tu y croies, ma chérie. J'ai besoin que tu y croies par-dessus tout.

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" On a trouvé un gars encore en vie. Il a dit qu’il avait essayé d’aider Rachel. De la protéger pendant sa captivité.

— De la protéger, mon cul, grogna Sam.

— C’était un agent infiltré. Tu connais la chanson : on sacrifie pas la mission pour le bien d’une personne, etc. C’est lui qui a envoyé toutes les infos à Ethan, en espérant que sa famille organiserait un sauvetage.

— Tu m’excuseras si je lui donne pas une médaille, dit Sam d’un ton narquois.

— Je t’en demande pas tant. Je relaie juste ce qu’on a trouvé. Il a aussi dit de faire attention, que quelqu’un serait après elle.

— Qui ça ? demanda Sam.

Rio fit claquer sa langue.

— Ce connard a eu l’impolitesse de mourir avant la fin de la conversation."

— Putain, Ethan, tu es touché. Tu pisses le sang.

Ethan leva les yeux vers son frère et fit la moue.

— Tu joues les chochottes, maintenant ? C'est tes années loin de l'armée qui t'ont transformé en fifille ? Normalement, il faut au moins un membre arraché pour que tu t'inquiètes.

"- Mais nous protégeons les nôtres, dit-elle comme si elle répétait les mots d'un autre.

- La devise des Kelly. Tu vois, tu as plus de souvenirs que tu le crois.

- Faut pas faire chier les Kelly, ajouta-t-elle."

- Bonjour, murmura-t-il.

Les joues en feu, elle se sentit comme une adolescente effrontée venant de voler son premier baiser.

— Euh, bonjour.

Il lui sourit et lui caressa le bout du nez.

— J’aime ta façon de dire bonjour.

Elle baissa la tête, les traits crispés.

— He, dit-il doucement. Ça m’a plu. Tu sais combien de fois j’ai rêvé de me réveiller de cette façon ? Avec toi dans mes bras, tes lèvres contre les miennes.

Elle sourit timidement.

— Je me sens tellement bête. On s’est déjà embrassés des tas de fois, mais pour moi c’est comme la première fois.

Il passa une main derrière la nuque de Rachel et prit son visage dans la paume de sa main.

— Alors faisons en sorte que ce baiser soit parfait.

Elle déglutit, prit son courage à deux mains et le regarda droit dans les yeux.

— Et nous ? Est-ce que c'est terminé entre nous ?

Le regard d'Ethan semblait si tourmenté. Des cernes profonds marquaient ses yeux. Il n'avait plus de bandage autour de la tête, mais quelques points de suture restaient visibles à la racine de ses cheveux.

Il lui toucha la joue et ses doigts tremblèrent contre sa peau. À sa respiration saccadée, elle comprit tout le mal qu'il se donnait pour garder contenance.

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" Sam examinait toujours les photos, l'air sérieux et concentré.

- On dirait bien Rachel.

Il énonça cette phrase d'une voix lente, comme si ces mots lui faisait mal, comme s'il lui était difficile d'admettre qu'Ethan n'était peut-être pas fou ) lier.

- C'est Rachel, affirma Ethan, l'impatience bouillonnant dans ses veines. Crois-moi, j'ai tout passé en revue. Je suis resté debout toute la nuit à étudier ces documents, à me dire que tout ça n'est qu'une blague douteuse. Mais si c'est vrai? Tu crois que je peux me permettre de tout balancer à la poubelle et de faire comme si je n'avais rien reçu? Bon Dieu, si elle est en vie... si elle enfermée dans un trou à rat depuis un an...

Il s'interrompit, presque à bout de souffle, essayant de contrôler sa rage. Il serra puis desserra le poing en pensant à l'horreur que cette idée représentait. Cette pensée l'obsédait depuis la veille. Rachel. Vivante. Tenue prisonnière et subissant dieu sait quoi.

- Sam, il faut que tu m'aides. J'ai besoin du KGI pour ça. Vers qui d'autre je pourrais me tourner? Personne d'autre ne va me croire. Tu me tannes depuis des lustres pour que je vienne travailler avec vous. Fais ça pour moi. Aide-moi, et je suis à vous."

Il s’étendit à côté de sa femme qui put alors se blottir solidement contre son torse. Ensuite, il l’étreignit en glissant un bras sous sa tête.

Le cœur de Rachel battait contre le sien comme les ailes d’un oisillon. Elle poussa un soupir de satisfaction qu’il sentit jusqu’au fond de son âme.

C’était un moment de perfection absolue. Il n’en connaîtrait jamais de plus doux, et n’avait jamais rien désiré de plus.

Ethan bouillonnait d'impatience devant la porte de son frère. Si elle n'avait pas été verrouillée, il se trouverait déjà à l'intérieur, et si Sam ne se bougeait pas les fesses, il ne tarderait pas à la défoncer.

Il leva le poing pour frapper de nouveau quand la porte s'ouvrit sur Sam, l'air presque accusateur.

- Où est-elle? demanda Ethan en bousculant son frère pour le contourner.

- Elle est dans le salon, répondit sèhement Sam.

Avec GArret

- Ethan?

Il la regarda, sachant qu'à ce moment précis, elle aurait pu lui demander n'importe quoi. Il était prêt à tout accepter.

- ça te dérangerait si je te faisais l'amour?

Il déglutit, deux fois de suite. Voilà cette femme sublime, une femme qu'il aimait plus que tout, la femme qu'il avait épousée, puis perdue, puis retrouvée comme par miracle, lui demandant avec une infinie douceur si elle pouvait lui faire l'amour. Mon Dieu, oui. Oui. Oui. Oui.

- Rien ne me ferait plus plaisir, réussit-il à dire d'une voix rauque.

Ces mots lui semblèrent préférables à "Oh putain oui", même si c'était cela que son entrejambe lui criait.