Extraits

« — Jolies bottes, commenta Cole, tandis que l’on sortait du bâtiment d’habitations pour rejoindre l’aile de formation.

— Merci, répondis-je avec un grand sourire. C’est mon copain qui me les a achetées.

Cole resserra la main sur la mienne et je me pétrifiai.

Oh, bordel. Qu’est-ce que je viens de dire ?

— Ton copain, hein ? répéta-t-il en se tournant vers moi avec un sourcil haussé. Ça me plaît bien.

Il attira mon visage vers lui avec l’une de ses gigantesques mains posée sur ma joue, puis déposa un baiser tendre sur mes lèvres, et une vague de soulagement si puissante me submergea que je me mis à trembler. Ou alors c’était le fait d’embrasser Cole qui me faisait frissonner ainsi. J’avais du mal à faire la différence, ces derniers temps. »

« — En gros, les personnes comme toi ont un potentiel magique quasiment sans limites, mais il y a un prix à payer. Ton enveloppe corporelle ne peut contenir qu’une certaine quantité de magie, donc les Ban Dia s’en remettaient à des Gardiens, autrement appelés dianoch, pour leur servir de genres de générateurs de secours magiques. Elles parcouraient la Terre afin de sélectionner les meilleurs spécimens, les hommes les plus forts, les plus intelligents ou les plus rapides, pour leur insuffler leur magie ancienne et, ce faisant, créer les premiers êtres surnaturels. Quand une Ban Dia fait appel à une grande quantité de pouvoirs, elle peut ensuite se tourner vers ses dianoch pour reprendre de l’énergie.

L’homme aux cicatrices s’interrompit un instant pour m’observer, les yeux plissés.

— Tout va bien, gamine ? Tu es terriblement pâle. »