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Avery se met à trembler entre mes bras et gémit contre ma bouche. Son petit gabarit me donne l'impression que je pourrais la briser malencontreusement en deux si je n'y prenais pas garde.
Afficher en entier- Ton prénom est très beau, j'admets en priant pour que mes joues ne s'empourprent pas.
- Heureusement que je suis le plus canon des deux, balance soudain Miller, me surprenant et faisant hoqueter son ami assis à ma droite.
- Alors là, tu rêves, s'égosille Reez.
- Ce n'est pas moi qui l'ai dit, assure mon garde du corps en tendant le goulot de sa bière vers lui, c'est Eden !
Les Rivers éclatent de rire en voyant leur fils se marrer en secouant la tête et en se mordant la lèvre inférieure.
- Enfoiré ! Eden avait cinq ans, c'était y a plus de dix piges, on jouait encore au bac à sable à cette époque, inquiets de savoir qui aurait la plus grosse et maintenant on sait que c'est...
- Reez ! l'arrête sa mère. Je t'en prie, ne mettons pas Avery mal à l'aise. Il faut leur pardonner, me dit-elle, lorsque nous mangeons en famille, ces deux-là se chamaillent pour savoir qui est le meilleur en tout et surtout en n'importe quoi.
Afficher en entier- C'est le moment que je préfère, sort-elle soudain.
- Le lever du jour ?
- Non, ce calme. On ne sait pas encore si la journée sera bonne ou détestable. On ne sait rien. J'aime ce rien.
- Est-ce que je peux briser ton rien ? demandé-je, sincèrement désolé en entendant son soupir.
- Tu vas devoir me ramener à la maison, n'est-ce pas ? comprend-elle sans me regarder.
- Oui.
- Est-ce que ça a une quelconque importance si je te dis que je ne veux pas y retourner ?
Je ferme les yeux en serrant la mâchoire. Tout ce qu'elle dit a de l'importance à mes yeux. Putain. J'en suis là. A m'imaginer la garder dans mon appart à l'abri de tout, rien que pour la soulager.
Afficher en entierMorte de trouille, le visage trempé par les larmes silencieuses et la sueur, je m'approche de l'ouverture de la penderie. Je distingue à peine ce qui paraît tout juste un homme se pencher sur les lits, les humer puis s'allonger sans bruit sur le sol pour regarder en dessous les sommiers. Brusquement d'un geste vif il se redresse et flaire avec intensité l'air de la pièce, le nez pointé en direction du plafond. Une sorte de gloussement étranglé mélangé à un grondement s'élève de sa gorge pour remplir la chambre.
Il incline la tête sur le côté dans un mouvement effrayant défiant toute logique. Un être humain aurait la nuque brisée en reproduisant ce geste.
Afficher en entierJe me redresse sur les coudes pour le voir hurler, son visage se déforme de douleur et de haine. Il retire la lame toujours plantée et la lance à mes pieds en me foudroyant de son regard rouge sang et dément. Mais alors que je crois être sur le point de rendre mon dernier souffle, dans un rugissement il fracasse la baie vitrée des Rivers et saute dans le vide, immédiatement imité par les dernières créatures l'accompagnant.
Le silence qui retombe dans l'appartement sombre et dévasté a raison de mes nerfs et je hurle comme une damnée, perdue, tremblante de peur.
Afficher en entier- Comme je l'ai dit à l'agent Weaver, reprend Avery, sa description n'est pas suffisante pour qu'on puisse l'aider.
- En même temps, avec un visage entièrement brûlé, difficile de décrire quoi que ce soit, grimace Judith.
Afficher en entierMerde c'est comme choisir entre l'écartèlement et la mort par absorption d'acide sulfurique. Je vais donc regretter mon choix quoiqu'il arrive !
F-O-R-M-I-D-A-B-L-E !
Afficher en entierLe mec s'obstine tandis que je bouillonne littéralement sur place. Je serre si fort mes mâchoires pour me contenir que ça en devient douloureux. Il abandonne enfin son dos pour le soulagement d'Avery qui se détend aussitôt - et, je l'avoue, moi aussi. Sauf qu'au lieu d'abandonner cette tête de nœud s'enhardit en posant sa main plus bas. Je me lève instantanément pendant que Reez ricane que ça va saigner. Je n'ai pas encore contourné la table que je me fige en voyant Avery lui décocher une gifle monumentale.
Nom de Dieu, elle doit piquer celle-là ! Mais pour son intégrité physique, il valait mieux que ça vienne d'elle.
Les tables alentour cessent leurs conversations et observent ouvertement celle d'Avery qui s'essuie comme une femme du monde le coin des lèvres à l'aide de sa serviette.
Afficher en entierAllez, courage Avery, il est ton garde du corps ! Il n'a pas l'intention de te bouffer au moindre faux pas comme la sangsue de cette nuit ! Il pourrait sûrement faire bien pire... et en un clin d’œil.
Afficher en entier- Ma puce, Miller et moi, on est...
Bordel, cette conversation va me tuer !
- Copains, achevé-je. Pas amoureux.
- C'est pas vrai, clame-t-elle en secouant la tête.
- Mon cœur, si. Je l'aime bien, mais c'est tout. Comme toi avec Théo.
- Z'aime très fort Théo !
Mauvais exemple !
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