Extraits

— Quoi ? Liv fut étourdie par son contact.

— Que veux-tu dire par je ne pars pas ?

Il laissa tomber sa main, son attitude froide était de retour.

— Tu restes.

La nourriture tourna dans son estomac. De la bile remonta dans sa gorge.

— Je ne comprends pas. Suis-je une prisonnière ?

Ses yeux troublants brillèrent comme deux pierres précieuses froides.

— Cela dépend comment tu vois les choses.

Elle s'éloigna de la table, luttant pour se lever de la chaise.

— Tu ne peux pas faire ça. Tu ne peux pas me garder contre ma volonté.

— Si. Sa voix était assurée, forte, presque désolée. Je le peux.

— Je t'ai donné ce que tu voulais, s'écria-t-elle en se reculant de lui d'un pas.

— Pas tout, dit-il à voix basse, l'intention sombre dans ses yeux était effrayante.

— Ils ne l'accepteront pas. Le gouvernement demandera ma liberté. J'ai des droits.

— Il n'y a rien que ton gouvernement puisse faire. Accepte le Liv. Il vaut mieux ne pas résister.

— Résister à quoi ? s’écria-t-elle, proche de l'hystérie maintenant.

— Que suis-je, bordel ? Un otage ?

— Ma charl.

Elle eut le souffle coupé et se recula d'un autre pas.

Sur le point de hurler de nouveau, elle mangea le son quand un homme anormalement grand apparut à la surface de la lumière. Il se démarquait, non seulement parce qu'il était géant, mais également parce qu'il bougeait sans peine au milieu de la destruction. Son regard glissa de l'aisance de sa démarche à son visage, puis elle se figea.

Zavir.

Impossible.

Et pourtant il était là.

Un autre type de douleur se logea dans sa poitrine. Il lui avait menti. La véracité de cette prise de conscience faisait plus mal qu'un millier d'incisions sur la plante de son pied.

Agile et rapide, il bougeait comme un prédateur, une arme à la main. Quand il atteignit le premier homme qui se tordait de douleur sur le sol, il pointa son arme.

Les mots s'échappèrent de ses lèvres avant qu'elle ne puisse les en empêcher.

— Non !