Commentaires de livres faits par KumaNoKami
Extraits de livres par KumaNoKami
Commentaires de livres appréciés par KumaNoKami
Extraits de livres appréciés par KumaNoKami
N'est-il pas vrai que lorsque quelqu'un nous a habitués à des largesses, nous lui en voulons s'il a le malheur de ne pas les perpétuer ? Aussi, nous pouvons injurier celui qui nous a longtemps soutenus mais qui, une fois, nous fait défaut. Car son "don" est devenu un "dû". Ce qu'il nous donnait par générosité est devenu à nos yeux une chose due au point que si le don ne peut être maintenu, on va blâmer notre bienfaiteur parce qu'il aura le malheur de ne pas se montrer encore une fois généreux.
À l'inverse, quelqu'un qui nous a habitués au pain sec et à l'eau, un grippe-sou, n'est-il pas vrai que le jour où il se met en tête de nous offrir quelque chose, nous accueillons son cadeau avec beaucoup d'estime et de reconnaissance, prompts à reconnaître sa générosité ?
C'est une chose affreuse là encore: nous remercions mal ceux qui nous ont gâtés le jour où ils ne peuvent plus le faire et nous remercions bien trop ceux qui nous ont maltraités mais qui s'avisent une fois d'agir avec libéralité.
Fort de ce constat sur la nature humaine, Machiavel nous invite à cacher notre générosité et à ne pas nous soucier de passer pour un avare. L'homme généreux est pris dans un devenir-avare [...]
NORA: Soit. Mais toi, tu ne penses pas, tu ne parles pas comme l'homme que je pourrais suivre.
Appendices p.515 - Robert E. Howard à Novalyne Price en 1934
Tous s'étaient figés. Colcazure avait pâli.
-Non, amiral.
-N'importe qui peut commettre une erreur, enseigne. Mais cette erreur devient une faute si vous vous refusez à la corriger.
Il leva un doigt.
Et, d'un geste paresseux, il le pointa.
Pellaeon ne surprit même pas le mouvement de Rukh.
Et Pieterson n'eut pas le temps de pousser un cri.
Quelqu'un fit des efforts sonores pour ne pas vomir.
Le regard de Thrawn se porta au-delà de Pellaeon, il fit un nouveau geste, et le silence fut brisé par l'arrivée de deux commandos.
-Débarrassez-nous de ça, fit le Grand Amiral en se détournant du corps recroquevillé pour revenir à l'enseigne Colcazure.
-L'erreur, lui dit-il avec douceur, a maintenant été corrigée, enseigne. Il va vous falloir former un remplaçant.
-Attends! attends ! Mon Dieu, je ne puis tout dire. Et puis , si je te disais tout, je ne ferais peut-être que redoubler ton horreur et ton mépris pour moi ! Écoute-moi encore.un instant. Oh! que je voudrais bien que tu me reçusses repentante à tes pieds! Tu me feras grâce de la vie, n'est-ce pas? Eh bien, veux-tu que je prenne le voile? Veux-tu que je m'enferme dans un cloître, dis? Voyons, si l'on te disait : Cette malheureuse femme s'est fait raser la tête, elle couche dans la cendre, elle creuse sa fosse de ses mains, elle prie Dieu nuit et jour, non pour elle, qui en aurait besoin cependant, mais pour toi, qui peux t'en passer ; elle fait tout cela, cette femme, pour que tu abaisses un jour sur sa tête un regard de miséricorde, pour que tu laisses tomber une larme sur toutes les plaies vives de son cœur et de son âme , pour que tu ne lui dises plus comme tu viens de le faire avec cette voix plus sévère que celle du jugement dernier : Vous êtes Lucrèce Borgia ! Si l'on te disait cela, Gennaro, est-ce que tu aurais le cœur de la repousser ! Oh ! grâce ! Ne me tue pas, mon Gennaro ! Vivons tous les deux , toi pour me pardonner, moi pour me repentir ! Aie quelque compassion de moi ! Enfin, cela ne sert à rien de traiter sans miséricorde une pauvre misérable femme qui ne demande qu'un peu de pitié ! —Un peu de pitié! Grâce de la vie ! —Et puis, vois-tu bien, mon Gennaro, je te le dis pour toi, ce serait vraiment lâche ce que tu ferais là, ce serait un crime affreux, un assassinat! Un homme tuer une femme ! Un homme qui est le plus fort ! Oh ! tu ne voudras pas ! tu ne voudras pas !
-Il y a deux choses qu'il n'est pas aisé de trouver sous le ciel; c'est un Italien sans poignard, et une Italienne sans amant.
-Me venger de toi, Gennaro ! — Il faudrait donner toute ma vie pour ajouter une heure à la tienne, il faudrait répandre tout mon sang pour t'empêcher de verser une larme, il faudrait m'asseoir au pilori pour le mettre sur un trône, il faudrait payer d'une torture de l'enfer chacun de les moindres plaisirs, que je n'hésiterais pas, que je ne murmurerais pas, que je serais heureuse, que je baiserais tes pieds, mon Gennaro ! Oh ! tu ne sauras jamais rien de mon pauvre misérable cœur; sinon qu'il est plein de toi!
L’idéal moderne a son type dans l’art, et son moyen dans la science. C’est par la science qu’on réalisera cette vision auguste des poètes, le beau social. On refera l’Éden par A + B. Au point où la civilisation est parvenue, l’exact est un élément nécessaire du splendide, et le sentiment artiste est non seulement servi, mais complété par l’organe scientifique ; le rêve doit calculer. L’art, qui est le conquérant, doit avoir pour point d’appui la science, qui est le marcheur. La solidité de la monture importe. L’esprit moderne, c’est le génie de la Grèce ayant pour véhicule le génie de l’Inde ; Alexandre sur l’éléphant.
Cela tient à ce qu’elle est artiste.
L’idéal n’est autre chose que le point culminant de la logique, de même que le beau n’est autre chose que la cime du vrai. Les peuples artistes sont aussi les peuples conséquents. Aimer la beauté, c’est voir la lumière. C’est ce qui fait que le flambeau de l’Europe, c’est-à-dire de la civilisation, a été porté d’abord par la Grèce qui l’a passé à l’Italie, qui l’a passé à la France. Divins peuples éclaireurs ! Vitaï lampada tradunt.
S'il s'attarde une semaine au-delà de son temps, le printemps se languit de l'été qui mettra fin à ses constantes promesses. L'été brûle, à son tour, qu'on étouffe sa chaleur, et le plus doux des automnes se lasse enfin de la délicatesse, aspirant au gel brutal qui tuera promptement sa fécondité.
L'hiver lui-même, la plus dure, la plus implacable des saisons, rêve tout au long de février de la flamme à laquelle il fondra. Tout s'épuise avec le temps, tout part en quête d'un contraire qui le sauvera de lui-même.
J’aurai cette femme ; je l’enlèverai au mari qui la profane ; j’oserai la ravir au Dieu même qu’elle adore. Quel délice d’être tour à tour l’objet et le vainqueur de ses remords ! Loin de moi l’idée de détruire les préjugés qui l’assiègent ! ils ajouteront à mon bonheur et à ma gloire. Qu’elle croie à la vertu, mais qu’elle me la sacrifie. Que ses fautes l’épouvantent sans pouvoir l’arrêter, et, qu’agitée de mille terreurs, elle ne puisse les oublier, les vaincre que dans mes bras. Qu’alors, j’y consens, elle me dise : Je t’adore ; elle seule, entre toutes les femmes, sera digne de prononcer ce mot. Je serai vraiment le Dieu qu’elle aura préféré.
Bien sûr, ajouta Bond au moment ou le Français allait protester, le patriotisme joue son rôle et semble justifier tout ça. Mais l'idée qu'il y a des gentils d'un côté de la frontière et les méchants de l'autre commence à faire son temps. Aujourd'hui nous combattons les communistes. Soit. Mais il y a cinquante ans, le conservatisme que nous défendons aujourd'hui aurait été foutrement près de passer pour du communisme, et on nous aurait demandé de tout faire pour y mettre un terme. Le vent de l'histoire tourne de plus en plus vite, désormais. Et les gentils et les méchants n'arrêtent pas de changer de camps.
Je jetai un coup d’œil vers Ferrell.
Il hocha la tête.
Il ne lui avait fallu qu’un instant pour comprendre que le tir que je venais de déclencher avait fait échouer une embuscade ennemie. Quelque part au plus profond de ses tripes, l’instinct de Ferrell lui disait que la recrue nommée Keiji Kiriya, qui n’avait jamais mis les pieds sur un champ de bataille, était un soldat en qui il pouvait avoir confiance. Il était capable de voir au-delà de l’apparente témérité de mon acte. C’était le genre d’adaptabilité qui l’avait gardée en vie durant ces vingt dernières années.
Pour être honnête, Ferrell était le seul homme du peloton en qui j’avais confiance. Les autres n’avaient vu qu’une ou deux batailles au maximum. Et ceux qui avaient survécu dans le passé ne s’étaient évidemment jamais fait tuer. On ne peut apprendre de ses erreurs une fois à l’agonie. Ces rookies ne savaient pas ce que c’était de marcher sur le fil du rasoir entre la vie et la mort. Il ne savait pas que la ligne qui sépare les deux, la frontière où s’empilent les cadavres, était l’endroit où il était le plus facile de survivre. La peur qui imprégnait chaque fibre de mon être était permanente, elle était cruelle, et elle était mon meilleur espoir de passer à travers tout ça.
C’était la seule façon de combattre les Mimics. Je ne savais rien des autres guerres, et franchement, je n’en avais rien à foutre. Mon ennemi était celui de l’humanité. Le reste n’avait aucune importance.
La peur ne me quittait jamais. Mon corps en tremblait. Quand je percevais la présence d’un ennemi juste en dehors de mon champ de vision, je sentais cette crainte courir le long de ma colonne vertébrale. Qui donc m’avait dit que la peur avait une façon bien à elle de s’infiltrer dans le corps ? Était-ce le chef de peloton ? Était-ce Ferrell ? Ou alors est-ce que je l’avais entendu durant mes classes ?
Mais alors que la peur envahissait mon corps elle m’apaisait et me réconfortait. Les soldats qui se laissent balayer par la vague d’adrénaline ne survivent pas. Dans une guerre, la peur est la femme dont ta mère t’as dit de te méfier. Tu sais qu’elle ne t’apportera rien de bon mais tu ne peux pas t’en séparer. Il faut trouver un moyen de faire avec, parce qu’elle ne va pas te quitter.
Margot flottait à un mètre du carrelage. Elle était partagée entre la stupeur et le sentiment de sortir de sa chrysalide et de s’épanouir enfin ».
« Durant deux années, de quatorze à seize ans, Margot consacra son temps à sauver le monde.
Un avion de ligne en perdition au-dessus de l’océan Pacifique : Margot filait dans les airs trente secondes après le début de l’alerte. Elle recueillit l’avion sur son dos et le déposa sur une piste de l’aéroport d’Hawaï ».
Mestre Aemon
-C'est vrai, je suis ivre, et de telle boisson que jamais cette ivresse ne se dissipera. Reine Iseut ne vous souvient-il de ce jour si beau, si chaud, sur la haute mer ? Vous aviez soif, ne vous en souvient-il pas, fille de roi ? Nous bûmes tous deux au même hanap. Depuis, j'ai toujours être ivre, et d'une mauvaise ivresse..."
Sans cette occasion, les grandes qualités de leur âme seraient demeurées inutiles ; mais aussi, sans ces grandes qualités, l'occasion se serait vainement présentée."
Chapitre VI