Extraits

"Elle ignorait que le futur, c'est perdre ce qu'on a maintenant, et voir naître quelque chose que l'on a pas encore."

p.148 Editions Piquier Poche

Dans le pays où je suis né, tout le monde est danseur, les maigres, les gros, les riches, les pauvres, les enfants, les vieillards, les noirs, les blancs, tout le monde, c'est pour ça que les jours de fête tout le monde danse joyeusement y compris les morts, les fantômes et les esprits.

"Si on danse n'importe comment en se faissant aller, ça fait transpirer, c'est tout, et ça devient peu différent du jogging. Mais comme il y a des gens qui nous regardent, il faut que notre visage exprime la joie profonde que nous procure la danse. Sans aucune retenue. Quand on relâche les muscles du visage, curieusement, les épaules se relâchent aussi, et les mouvements s'adoucissent".

"Je ne veux pas dire que les gens qui ont été élevés normalement par leurs parents ne peuvent pas comprendre la condition d'enfants comme nous, mais, ce qui est sûr, c'est qu'en grandissant les gens oublient à quel point on est faible et impuissant quand on est enfant."

"C'est difficile de comprendre les autres. Parce qu'on juge les actes des autres de notre propre niveau d'informations, de notre propre sens des valeurs, de nos propres sentiments."

"J'ai compris que le futur, c'est être en route vers quelque chose."

"Je me demande si je serai toujours en route pour quelque part désormais. Être toujours en route, ça donne un sentiment d’instabilité, parce qu’on ne pose jamais ses bagages mais je veux croire que ça me mènera quelque part. Parce que la danse que m’a enseignée José, elle est là dans mon corps, elle vit en moi".

"Le futur, c'est perdre ce qu'on possède maintenant, et voir naître quelque chose qu'on ne possède pas encore."