Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 821
Membres
1 008 402

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Pixie-Girl 2017-05-13T21:11:24+02:00

Gardiens des tours de l'ouest , je vous invoque.

Protégez du mal votre servante, Grace. Guidez ses pas dans la nuit hostile.

Veillez sur elle. Qu'il en soit ainsi.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Punchina 2016-05-19T16:17:15+02:00

Je l'aperçois devant sa masure, comme si elle m'attendait. Je suis incapable de dire une parole, mais elle sait.

-Entre, me dit-elle. Nous lui trouverons une place au soleil, pour y reposer.

Malgré son âge, elle lui creuse une tombe dans une clairière ensoleillée, près d'un vieux frêne dont le feuillage filtrera la lumière. La gorge serrée, je caresse une dernière fois le poil ras et les oreilles duveteuses de mon petit chien, dont le corps froid s'est raidi. Je voudrais pouvoir remonter le temps et l'avoir laissé à la maison. Je vais fermer mes paupières. Lorsque je les rouvrirai, Hap respirera de nouveau en remuant sa petite queue, je sentirai son souffle chaud dans ma paume...

Sybil s'approche en ouvrant ses mains.

-Dis-lui adieu. L'heure est venue.

-Non...

-Si. Donne.

-Non, je m'en charge.

C'est la seule chose que je puisse faire pour lui, m'agenouiller et le déposer tendrement dans le trou. J'embrasse une dernière fois son museau.

-Au revoir, mon ami.

Avant de changer d'avis, mes mains le recouvrent de terre, vite, comme pour enterrer avec lui le souvenir de sa chaleur, sa façon de ma faire la fête en se tortillant, ses drôles de grimaces, babines retroussées. Ce n'est qu'un chien, mais je l'aimais, comme j'aimais Elizabeth. Ils sont partis tous les deux.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Lipette 2015-05-06T23:41:14+02:00

Or la plus insignifiante des décisions est lourde de conséquences. On l'oublie trop souvent.

Afficher en entier
Extrait ajouté par anonyme 2013-10-26T18:23:45+02:00

D'abord j'avais remarqué l'odeur. Douceâtre, putride, dissuasive. J'avais froncé le nez et ouvert la porte en butant contre un tas de prospectus et de factures impayées. Puis j'avais tiré ma valise à l'intérieur en grognant, faisant valser la besace de mon épaule sur le sol carrelé et refermé la porte du pied. Le loquet avait claqué dans le silence.

Il faisait noir dans la maison, l'atmosphère était lourde et inhospitalière, mais rien là d'étonnant : n'était-elle pas fermée depuis la mort de Lucy, plus d'un mois auparavant ? J'ai cherché un interrupteur à tâtons. La lumière me fit d'abord cligner des yeux, puis je pus observer autour de moi. Je me trouvais dans un étroit vestibule ouvrant sur deux portes. En face, un escalier abrupt montait dans l'ombre. C'était une petite maison victorienne sans prétention, identique à ses voisines, et la seule chose qui me surprit ce premier soir était cette banalité même. Car Lucy s'était toujours targuée d'être une originale.

— Bess

Une voix, si proche que j'en ai sursauté.

— Il y a quelqu'un ?

Silence. Je me sentais un peu stupide. Bien sûr qu'il n'y avait personne. La maison était fermée à double tour. De chaque côté, rideaux tirés sur cette nuit d'avril humide, les voisins regardaient la télévision. J'avais dû entendre une conversation dans la rue.

Alarmée par les coups sourds de mon cœur, j'ai allumé le plafonnier dans la pièce du fond. Laquelle me parut plus conforme au souvenir que j'avais de Lucy. Les murs étaient peints d'un rouge étouffant et ornés d'étranges tableaux symboliques. Un attrape-rêves était suspendu à la fenêtre et partout ce n'était que cristaux et bols d'herbes couverts de poussière. Le manteau de la cheminée était encombré de bougies et de figurines. Cachée dans ce fouillis de bibelots, j'ai trouvé d'où venait cette odeur irritante : une pomme pourrie, toute brune et ratatinée. Je me souviens que j'en ai tressailli.

— Bess.

Encore ce prénom flottant dans le vide, comme un murmure contre ma joue. J'ai levé le regard, stupéfaite, et me suis entrevue dans le miroir poussiéreux de la cheminée. Un instant, j'ai cru qu'une autre femme me rendait ce regard, une inconnue aux cheveux noirs, aux yeux gris clair comme les miens, mais avec une telle expression d'horreur que j'ai fait un pas en arrière, souffle coupé.

Ce n'était que moi. Mon sang frappait à ma gorge, au point que j'ai dû y poser ma main pour l'apaiser.

Afficher en entier
Extrait ajouté par bellajessica 2013-05-17T21:33:45+02:00

Les yeux fermés sur le sofa, je n’arrivais pas à me détendre. Je pensais tantôt à Lucy, tantôt au cauchemar qui m’avait réveillée en sursaut, au beau milieu de la nuit. Peut-être un simple songe, mais tout le reste ? Il ne pouvait s’agir de rêves, c’était trop cohérent. Et puis on ne s’endort pas comme ça, en marchant dans la rue… Hallucinations ? Plus question de faire comme si rien ne m’était arrivé. Je me suis mise à considérer mes souvenirs aussi rationnellement que possible. Chaque fois, j’avais été une certaine Hawise qui n’était pas sans points communs avec moi-même. Moi aussi, j’étais brune et maigrichonne, sans compter mes prunelles grises. Mais ce n’était pas tout. Comme elle, j’étais d’un naturel curieux et impatient. Ce sentiment de n’être pas à la bonne place, d’être une étrangère, je le connaissais bien – mais à la différence d’Hawise, je ne m’en m’inquiétais pas, au contraire. Ne pas trop m’attacher à quiconque, cela me convenait parfaitement. La vie est plus facile ainsi. Hawise devait donc être une sorte de projection mentale. Quant à savoir pourquoi j’avais choisi de me projeter dans la personne d’une servante du xvie siècle… Il y avait bien une autre hypothèse, mais trop délirante pour l’envisager. Je n’ai jamais cru à la réincarnation, aux fantômes ni aux vies antérieures, comme Lucy.

Je n’ai jamais désiré d’autre monde que celui-ci. Quand j’ai dit à Drew Dyer que le passé ne m’intéresse pas, je le pensais. Je ne suis bien qu’ici et maintenant. J’aime la surface des choses, leur goût, leur texture. Les choses tangibles, réelles, comme cette chaîne de pendentif dans laquelle j’enroule mes doigts. Les choses sont faites pour qu’on les sente, par pour s’ébahir de leur mystère. Il devait donc y avoir une explication. Cette maison était tout à fait normale, ni plus ni moins que la mort de Lucy. Ou que moi-même. Seule hypothèse plausible : au bord du surmenage, je m’exagérais tout. Il était grand temps de me ressaisir. Ne plus lâcher la bride à mon imagination. Suffisamment flippée comme ça ! Malgré ces bonnes résolutions, j’étais encore trop stressée pour m’endormir. En fin de compte, j’ai laissé tomber et me suis assise près du feu pour sortir les objets de Lucy de l’enveloppe. Deux bagues sont tombées dans ma paume, ainsi qu’un pentacle en argent au bout d’une cordelette en cuir. Je l’ai balancé doucement devant mes yeux, à moitié hypnotisée. Le reflet des flammes dansait sur le métal luisant. Pas vraiment mon genre de bijou, d’autant que j’avais déjà mon pendentif en jade, dont je ne me séparais jamais. Mais peut-être qu’il ferait plaisir à Sophie ? Elle était plus proche que moi de Lucy.

L’une des bagues était un mince anneau d’argent gravé de curieux caractères – runiques ? –, l’autre d’entrelacs celtiques. Plutôt jolies l’une et l’autre, je les ai gardées aux doigts. En mémoire de Lucy.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode