L'écologie en bas de chez moi

Il ne faut pas prendre le titre au 1er degré.

Il s'agit ici plutot d'autoderision relatif sur les a priori et tous les messages grand public sur l'écologie.

Il faut prendre cette lecture avec un peu de recul et l'esprit critique.

Cela a été rédigé par quelqu'un connaissant son sujet ceci dit, donc avec un peu de reflexion on y apprend des choses, et cela entraine egalement qq recherches perso pour aller plus loin si vous aviez un projet.

Lu parce que prix Vialatte, interessant

Ce livre va à l'encontre de ce que l'on peut habituellement rencontrer. Ici, l'auteur dénigre le développement durable, mais il dénigre avant tout les personnes qui s'empressent dans cette démarche sans réfléchir par eux-même. Iegor Gran se veut provocant, à contre-courant, il argumente son point de vue et se met à dos les bien-pensants de son époque. D'ailleurs, ce livre n'est pas très vieux, puisqu'il date de 2011, alors je m'interroge sur le devenir des pensées de cet auteur. Continue-t-il à "chimériser" le développement durable et les gestes citoyens, ou bien a-t-il changé sa vision et du risque qu'encourt notre planète si nous n'en prenons pas assez soin?

J’ai trouvé ce livre très « bête et méchant » et tout à fait inutile. D’ailleurs l’auteur l’avoue : « Misérable est l’écrivain […] que d’énergie dépensée ! Gâchis de neurones et d’heures de sommeil ! Et dans quel but ? » Le constat est le même pour le lecteur que je suis. Quel gâchis ! Car malgré trois quatre réflexions intéressantes, il n’y a pas grand chose à sauver dans ce pamphlet réfractaire, égoïste et trop souvent de mauvaise foi… sur ses voisins qui trient leurs déchets, sur le greenwashing des sociétés; sur la nécessité de vivre consommer autrement, sur les constats du changement climatique, sur l’impacte de l’homme et sur la sanctification scientifique de l’écologie. Même l’humour (cynique) que vente l’auteur, son éditeur et certains lecteurs m’a semblé vaine.

J’aurai bien mis une bonne paire de claque à cet auteur tant il adopte une posture provocante dénuée de nuance face à une société qui prend peu à peu conscience de son impacte sur ce qui reste aujourd’hui notre seul habitat : la terre. Ainsi Iegor Gran pratique un certain totalitarisme qu’il prétend lui-même dénoncer dans une succession d’amalgames et de comparaisons pathétiques. Hitler, la religion, sphère politique, les sectes… tout y passe sans prudente distinction ! La critique est facile ! Alors que lui-même refuse de faire le moindre geste, le moindre effort pour changer ses habitudes, sa façon d’être un consommateur, sa façon d’être un citoyen… Et pourquoi cette multiplication de note en bas de pages dont abuse l’auteur ? C’est pénible, casse le rythme de la lecture… Pourtant, elles sont souvent plus importantes, voir même plus intéressantes, instructives que les propos même du récit !

A titre personnel, j’espère qu’avec cinq ans de recule Iegor Gran a pris conscience de sa posture univoque et qu’il a fait un pas pour renouer le fil de son amitié avec Vincent ! Surtout qu’il s’est ouvert au débat, à la réflexion et à l’action parce que contrairement à lui, je pense que le concept d’écologie est bien la nouvelle aventure humaniste du XIXè siècle comme l’était le Far-west ou la route de la soie… Le notion d’écologie n’est pas une pensée aussi unique, dictatoriale et opportuniste comme il semble vouloir nous le faire croire. Mais au contraire c’est une page vierge ouverte à tous les courants, aux expériences, aux tâtonnements, aux transitions, à la recherches pour justement redécouvrir « en chaque être humain une richesse pour le monde et non une bouche à nourrir, un tube qui produit du CO2, un ver intestinal de la nature. »

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PS : Cette critique a été écrite sur document LibreOffice recyclé et compensé carbone…

;-)

Décapant, il ne mâche pas ses mots et remets quelques pendules à l'heure... au sujet de "l'écologiquement correct"...

Piquant, drôle, par cette auto fiction ecoloseptique l'auteur nous parle de bon sens perdu et de vivre ensemble complexe. À lire qu'on soit écolo ou non, du moment qu'on aime le rire et l'autoderision.