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Je me souviens de toute cette pluie...Le bruit de l'eau martelant le toit, les chemins ruisselants, la mer de boue aux portes de notre ferme, le ciel noir, le vent, le sentiment atroce d'une humidité sans fin, qui nous pesait autant que nous pesait notre vie : sans conscience ni révolte.
Afficher en entierEn une fraction d'éternité, tout change et se transfigure.
Afficher en entierCertaines personnes sont incapables de saisir dans ce qu'elles contemplent ce qui en fait la vie et le souffle intrinsèques et passent une existence entière à discourir sur les hommes comme s'il s'était agi d'automates et sur les choses comme si elle n'avaient point d'âme et se résumaient à ce qui peut en être dit, au gré des inspirations subjectives.
Afficher en entierLe monde est une réalité inacessible qu'il serait vain de tenter de connaître.
Afficher en entierAprès un mois de lecture frénétique, je décide avec un intense soulagement que la phénoménologie est une escroquerie.
Afficher en entierQue, comme chacun, nous puissions endurer l'enfer et que, le coeur étreint de rage à mesure que la souffrance dévastait notre existence, nous achevions de nous décomposer en nous-mêmes, dans le tumulte de la peur et de l'horreur que la mort inspire à chacun, n'effleurait l'esprit de personne en ces lieux.
Afficher en entierApparemment, de temps en temps, les adultes prennent le temps de s'asseoir et de contempler le désastre qu'est leur vie. Alors ils se lamentent sans comprendre et, comme des mouches qui se cognent toujours à la même vitre, ils s'agitent, ils souffrent, ils dépérissent, ils dépriment et ils s'interrogent sur l'engrenage qui les a conduits là où ils ne voulaient pas aller.
Afficher en entierLorsque je suis angoissée, je me rends au refuge. Nul besoin de voyager ; m'en aller rejoindre les sphères de ma mémoire littéraire suffit à l'affaire. Car quelle plus distrayante compagnie, quelle plus délicieuse transe que celle de la littérature ?
Afficher en entierQui donne aux enfants mort-nés des mères mortes d'avoir voulu renaître.
Afficher en entierLa misère est une faucheuse : elle moissonne en nous tout ce que nous avons d’aptitude au commerce de l’autre et nous laisse vides, lavés de sentiments, pour pouvoir endurer toute la noirceur du présent.
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