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Liste des extraits

Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-03T23:56:10+02:00

Il n’y a rien à comprendre. C’est une pitié de voir une plume pareille se gâcher à force de cécité. Écrire sur une tomate des pages à la narration éblouissante – car Pierre Arthens critique comme on raconte une histoire et cela seul aurait dû en faire un génie – sans jamais voir ni saisir la tomate est un affligeant morceau de bravoure. Peut-on être aussi doué et aussi aveugle à la présence des choses ? me suis-je souvent demandé en le voyant passer devant moi avec son grand nez arrogant. Il semble que oui

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Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-03T23:55:06+02:00

Le mardi et le jeudi, Manuela, ma seule amie, prend le thé avec moi dans ma loge. Manuela est une femme simple que vingt années gaspillées à traquer la poussière chez les autres n’ont pas dépouillée de son élégance. Traquer la poussière est au reste un raccourci bien pudique. Mais, chez les riches, les choses ne s’appellent pas par leur nom.

— Je vide des corbeilles pleines de serviettes hygiéniques, me dit-elle avec son accent doux et chuintant, je ramasse le vomi du chien, je nettoie la cage des oiseaux, on ne croirait pas que des bêtes si petites font autant de caca, je récure les waters. Alors la poussière ? La belle affaire !

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Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-03T23:54:34+02:00

Même pour une personne aussi intelligente que moi, aussi douée pour les études, aussi différente des autres et aussi supérieure à la plupart, la vie est déjà toute tracée et c’est triste à pleurer : personne ne semble avoir songé au fait que si l’existence est absurde, y réussir brillamment n’a pas plus de valeur qu’y échouer. C’est seulement plus confortable. Et encore : je crois que la lucidité rend le succès amer alors que la médiocrité espère toujours quelque chose.

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Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-03T23:54:14+02:00

Malgré cela, malgré toute cette chance et toute cette richesse, depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. Déjà, si on regarde les enfants de mon âge, c’est un abysse. Comme je n’ai pas trop envie qu’on me remarque et que dans une famille où l’intelligence est une valeur suprême, une enfant surdouée n’aurait jamais la paix, je tente, au collège, de réduire mes performances mais même avec ça, je suis toujours la première. On pourrait penser que jouer les intelligences normales quand, comme moi, à douze ans, on a le niveau d’une khâgneuse, c’est facile. Eh bien pas du tout ! Il faut se donner du mal pour se faire plus bête qu’on n’est

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Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-03T23:53:39+02:00

Apparemment, de temps en temps, les adultes prennent le temps de s’asseoir et de contempler le désastre qu’est leur vie. Alors ils se lamentent sans comprendre et, comme des mouches qui se cognent toujours à la même vitre, ils s’agitent, ils souffrent, ils dépérissent, ils dépriment et ils s’interrogent sur l’engrenage qui les a conduits là où ils ne voulaient pas aller. Les plus intelligents en font même une religion : ah, la méprisable vacuité de l’existence bourgeoise ! Il y a des cyniques dans ce genre qui dînent à la table de papa : « Que sont nos rêves de jeunesse devenus ? » demandent-ils d’un air désabusé et satisfait. « Ils se sont envolés et la vie est une chienne. » Je déteste cette fausse lucidité de la maturité. La vérité, c’est qu’ils sont comme les autres, des gamins qui ne comprennent pas ce qui leur est arrivé et qui jouent aux gros durs alors qu’ils ont envie de pleurer.

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Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-03T23:53:02+02:00

Je vis seule avec mon chat, un gros matou paresseux, qui n’a pour particularité notable que de sentir mauvais des pattes lorsqu’il est contrarié. Lui comme moi ne faisons guère d’efforts pour nous intégrer à la ronde de nos semblables. Comme je suis rarement aimable, quoique toujours polie, on ne m’aime pas mais on me tolère tout de même parce que je corresponds si bien à ce que la croyance sociale a aggloméré en paradigme de la concierge d’immeuble que je suis un des multiples rouages qui font tourner la grande illusion universelle selon laquelle la vie a un sens qui peut être aisément déchiffré

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Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-03T23:51:51+02:00

— Qui sème le désir récolte l’oppression, suis-je tout près de murmurer comme si seul mon chat m’écoutait.

Mais Antoine Pallières, dont la répugnante et embryonnaire moustache n’emporte avec elle rien de félin, me regarde, incertain de mes paroles étranges. Comme toujours, je suis sauvée par l’incapacité qu’ont les êtres à croire à ce qui fait exploser les cadres de leurs petites habitudes mentales. Une concierge ne lit pas l’Idéologie allemande et serait conséquemment bien incapable de citer la onzième thèse sur Feuerbach.

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Extrait ajouté par NicolaK 2023-06-02T18:22:46+02:00

Antoine Pallières, héritier prospère d’une vieille dynastie industrielle, est le fils d’un de mes huit employeurs. Dernière éructation de la grande bourgeoisie d’affaires – laquelle ne se reproduit que par hoquets propres et sans vices –, il rayonnait pourtant de sa découverte et me la narrait par réflexe, sans même songer que je puisse y entendre quelque chose. Que peuvent comprendre les masses laborieuses à l’œuvre de Marx ? La lecture en est ardue, la langue soutenue, la prose subtile, la thèse complexe.

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Extrait ajouté par rabanne73 2022-05-19T15:32:32+02:00

Personne ne semble avoir songé que si la vie est absurde, y réussir brillamment n'a pas plus de valeur que d'y échouer.

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Extrait ajouté par BooksFan-ny 2021-07-25T23:28:38+02:00

Un instant, j'ai cru que j'avais trouvé ma vocation ; j'ai cru comprendre que, pour me soigner, il fallait que je soigne les autres, enfin les autres "soignables", ceux qui peuvent être sauvés, au lieu de me morfondre de ne pas pouvoir soigner les autres. Alors quoi, je devrais devenir toubib ? Ou bien écrivain ? C'est un peu pareil, non ?

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