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Mérite la victoire.
Afficher en entierParce que vous rejetez aveuglément la violence, vous vous pensez supérieurs aux autres, ceux qui sont censés ne pas connaître la lumière. En réalité, vous capitulez devant le mal, rien de plus.
[...]
Écraser des agresseurs est une manière de dénier à la violence le droit de faire régner la terreur sur le monde. Chercher coûte que coûte à détruire ceux qui utilisent la force contre des innocents est le plus bel hommage qu'on puisse rendre à la vie.
[...]
La pitié accorde trop d'importance à la vie du meurtrier et diminue d'autant la valeur qu'on accorde à celle de sa victime. En un sens, le sort du coupable importe plus que celui de l'innocent. Le mal l'emporte ainsi sur le bien, et la mort triomphe de la vie..."
Afficher en entierL'Inquisitrice redoublait toujours de vigilance au début d'un tour de garde. Le moment de la relève était parfait pour une attaque. Les sentinelles qui en avaient fini tombaient de sommeil et celles qui les remplaçaient n'avaient pas encore l'esprit assez vif. Bizarrement, beaucoup de soldats pensaient que l'ennemi aurait la courtoisie d'attendre qu'ils soient à leur poste et bien réveillés. La victoire souriait souvent à ceux qui étaient prêts en permanence. Et la défaite sanctionnait presque à coup sûr les guerriers trop nonchalants."
Afficher en entierSans laisser au Sourcier le loisir de répondre, Cara lâcha d’une voix sinistre :
— On croirait que la mort elle-même suinte de leurs plumes, comme si le Gardien en personne les utilisait pour rédiger ses sentences de mort.
La Mord-Sith détestait sentir la présence de ces oiseaux à proximité de Richard et de Kahlan.
Pour être franche, l’Inquisitrice partageait ce point de vue.
Jennsen détourna les yeux de Cara, dont la tension la mettait mal à l’aise, et interrogea son demi-frère :
— Ces oiseaux sont une source de… hum… problèmes ?
L’estomac noué par cette question, Kahlan se plaqua un poing sur le ventre.
— Les coureurs nous traquent, répondit Richard en soutenant le regard troublé de sa sœur.
Afficher en entierChapitre 2
— Pardon ? demanda Jennsen, le front plissé.
Richard désigna Kahlan, puis tendit un pouce vers sa poitrine.
— Ces oiseaux nous traquent, ma femme et moi…
— Tu veux dire qu’ils vous ont suivis dans cet enfer, histoire de voir si vous y crèveriez de soif ou d’autre chose ? Tout ça pour dévorer vos cadavres ?
— Non, ils nous traquent pour savoir où nous sommes, rien de plus…
Afficher en entier- Par pitié, je meurs de peur... Je ne veux pas être coincée là-dessous !
- Je te comprends, mais la sortie n'est pas loin. Et je ne t'abandonnerai pas, ne crains rien... Tu sortiras, c'est juré ! Je t'en donne ma parole.
- Comment puis-je savoir que tu ne mens pas ?
- Les sorciers tiennent toujours leurs promesses...
- Je croyais que tu n'étais pas très doué pour la sorcellerie ?
- C'est vrai, mais j'ai un don particulier pour tenir parole.
Afficher en entierL’empereur avait obtenu exactement ce qu’il désirait. Et même plus… Oui, beaucoup plus !
Nicholas adorerait voir la tête que ferait Jagang devant une marionnette sans ficelles – une créature dotée d’une volonté propre et des talents requis pour s’en servir.
Au deuxième rang, un homme affichait un air ennuyé, comme s’il était pressé qu’on le laisse retourner à ses affaires. En règle générale, les Bandakars ne se tenaient pas pour des individus importants ou influents, mais il y avait des exceptions, et ce type-là semblait en faire partie.
Nicholas désigna son cinquième et dernier « invité ». Bientôt, ce gentilhomme aurait toutes les raisons de s’intéresser à cette soirée, et il découvrirait qu’il ne valait pas mieux que ses concitoyens.
Alors, ses angoisses prendraient corps. Enfin, si on pouvait s’exprimer ainsi…
Afficher en entierPersonne ne savait ce que ce surnom signifiait vraiment. Ce soir, quelques idiots allaient l’apprendre.
Nicholas passa devant la petite foule d’abrutis. Ces gens étaient vraiment bizarres. Dépourvus du don, curieux comme des oiseaux moqueurs – mais beaucoup moins courageux –, ils posaient un problème très particulier au sorcier. Comme la magie ne les affectait pas, il devait s’en occuper d’une façon spéciale, s’il voulait obtenir des résultats. C’était agaçant, mais il y avait aussi des côtés amusants…
Des cous se tendirent sur le passage de Nicholas. On voulait mieux voir l’oiseau rare…
Afficher en entierUn vague brouillard s’était levé. Toujours assis sur sa caisse, Owen tremblait encore un peu, mais il était à présent disposé à débattre de tout avec Richard.
Friedrich observait la scène en flattant l’encolure d’un des chevaux. Jennsen s’était assise sur une grosse pierre, Betty à ses pieds. Debout derrière la jeune femme, Tom lui avait posé une main sur l’épaule, mais il gardait en permanence un œil sur l’homme que Kahlan avait touché avec son pouvoir.
La marionnette de l’Inquisitrice écoutait d’une oreille distraite en amendant que sa maîtresse daigne lui donner un ordre.
Cara se tenait derrière Kahlan. Toujours à l’affût du moindre problème, comme d’habitude, elle était fascinée par le récit d’Owen – même si elle avait quelque difficulté à tenir sa langue, à l’occasion.
Afficher en entierSuivis par les autres soldats, Nyda, Anna et les deux colosses s’engagèrent dans un court corridor qui donnait sur une lourde porte barrée de fer.
Un homme courut l’ouvrir. Avant d’avoir compris ce qui se passait, Anna franchit le seuil entre ses deux anges gardiens.
Le couloir défendu par la porte ne ressemblait pas à ceux que la Dame Abbesse venait d’admirer. Obscur et humide, il empestait la mort.
Le petit groupe s’engagea dans un escalier aux marches en bois. Plusieurs soldats allumèrent des lampes afin d’éclairer le chemin de Nyda.
Au pied de l’escalier, la Mord-Sith continua son chemin dans un dédale de corridors tout aussi glauques. Puis elle descendit un nouvel escalier.
Anna et ses geôliers progressaient dans les entrailles du palais. Avant la Dame Abbesse, des centaines de prisonniers avaient dû emprunter ce chemin pour ne plus jamais remonter à la surface. Darken Rahl, le père de Richard, et Panis Rahl, son grand-père, étaient de célèbres amateurs de torture. Pour des hommes comme eux, la vie ne signifiait rien.
Mais Richard avait changé tout ça. Hélas, il n’était pas là. En revanche, Nathan avait élu résidence au palais.
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