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L'été en pente douce



Description ajoutée par x-Key 2011-12-29T15:25:53+01:00

Résumé

♦ Quand on est « différent », un petit village de province n'est pas exactement le meilleur endroit pour être heureux.

Fane ne demande pourtant qu'une chose : qu'on lui fiche la paix. Il veut vivre tranquillement, en buvant de la bière, entre son frère un peu simple et sa jolie petite amie. Mais c'est sans compter avec la morale, la jalousie et la haine... jusqu'à l'explosion finale.

Né en 1945, Pierre Pelot est L'auteur d'environ cent soixante-dix titres qui vont du roman à la science-fiction, du western au fantastique et au roman noir.

L'été en pente douce, a été porté à l'écran par Gérard Krawayk, avec Jacques Villeret, Jean-Pierre Bacri, Pauline Lafont et Guy Marchand.

♦ Premier prix du Festival de l'Insolite, La Garde-Freinet 1982.

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Classement en biblio - 11 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par x-Key 2011-12-29T15:29:44+01:00

Il n'était pas du genre à se laisser impressionner facilement - du moins en apparence -, mais tout même, la lecture du journal, rubrique "avis de décès", semblait lui avoir porté un coup. Il avait juré, grommelé des choses, et Lilas avait compris le principal. Pour confirmation, elle s'était reportée au journal. Depuis, Fane n'avait pas desserré les dents. Ou presque. Juste pour des banalités. Et pour enguirlander Lilas qui n'en finissait pas de se préparer. Lui, il s'était vaguement passé un coup de peigne dans les cheveux, c'est tout. Il n'avait pas mangé.

Fane transpirait. De grosses gouttes de sueur perlaient sur son front ridé, coulaient dans ses yeux, le long de son gros nez, puis se décrochaient n'importe comment et tombaient un peu partout, sur sa chemise, son pantalon, sur ses mains - la droite gantée et la gauche nue - sur le volant. La sueur mouillait son front et le côté gauche de son visage, le droit était intact - c'est-à-dire qu'il y avait seulement les cicatrices entrecroisées, roses et violacées, la peau luisante mais sèche sur laquelle ne poussait pas un poil de barbe. C'était bizarre. Lilas ne s'y était pas encore habituée.

Une autre chose qui avait étonné Lilas (mais elle avait ravalé tout commentaire à ce propos), c'était la façon qu'avait Fane de conduire la voiture avec sa main intacte et l'autre amputée de quatre doigts. Le moignon avait une drôle d'allure, avec juste le pouce qui émergeait comme une espèce de crochet incongru, les quatre doigts sectionnés au ras de la paume. Il portait un gant à cette main-là et il avait une manière toute particulière d'envelopper le volant avec les doigts vides, pour les pincer sous le pouce.

Lilas trouvait Fane fascinant. Elle ne le lui avait pas dit - ni à lui, ni à personne d'autre, d'ailleurs - mais cela se lisait dans ses yeux quand elle le regardait. Les entrelacs de cicatrices qui recouvraient la partie droite du visage de Fane ne la dérangeaient pas. On pouvait le trouver hideux, à cause de cela, mais cela pouvait également lui donner un certain charme…Sa main droite aux doigts sectionnés également. Il ne portait pas ces marques dures honteusement, au contraire, il avait tendance à la provocation. C'était peut-être à cause de cela.

En fait, Lilas était rudement contente d'être avec Fane - particulièrement en ces moments difficiles. Elle le connaissait depuis un mois, environ. Depuis le début marqué des grosses chaleurs de l'été. Elle vivait alors avec ce salaud de Claude Shawenhick, dans un logement de trois pièces des anciennes cités ouvrières (des logements que les patrons en faillite des tissages louaient maintenant à n'importe qui et ne réservaient pas, comme avant, aux ouvriers des usines en priorité ; la preuve : ce salaud de Claude Shawenhick travaillait pour un entrepreneur de travaux public, et Fane était employé dans le magasin à grande surface de la sortie de la ville). Elle était avec ce salaud de Shawenhick, et Fane avait emménagé dans le logement d'en face. Ils avaient tout de suite sympathisé. Une fois, pas longtemps après la première cuite prise en commun, Fane avait dit, tout en frottant doucement ses cicatrices faciales du bout des doigts de sa main gauche, comme il le faisait quand un problème le turlupinait (et on sentait généralement que c'était du sérieux), Fane avait dit : "J'ai entendu gueuler Lilas, cette nuit. Tu trouves utile de lui foutre des trempes ?" Ce salaud de Shawenhick avait répliqué que "les femme, ça se dresse" - une fois sur deux, il ouvrait sa grande gueule pour proférer ce genre de sentence. Fane avait hoché la tête, sans rien dire, en avalant une gorgée de bière tiède. Il avait jeté un coup d'œil à Lilas, et celle-ci avait compris qu'elle comptait pour lui. Elle s'était sentie toute regonflée.

Maintenant, c'était fait : elle avait changé de logement. Fait sa valise, ramassé ses revues de cinéma pour émigrer de l'autre côté du palier. Elle vivait avec Fane. Depuis cette nuit de mercredi à jeudi. Fane l'avait achetée à Claude Shawenhick pour une caisse de vin, un lapin et cinquante francs. Ils avaient bu la caisse de vin ensemble, tous les trois, et mangé le lapin ; le lendemain matin, Fane avait donné les cinquante francs à Claude qui, dessoûlé, avait fait mine de vouloir revenir sur sa décision, mais c'était trop tard.

On était vendredi.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Allebei 2022-03-03T20:47:09+01:00
Lu aussi

L'histoire se passe dans l'Est de la France. Stéphane, dit Fane est un quadragénaire qui souffre d'un handicap physique depuis son enfance. Mo, son frère aîné, alors âgé de 14 ans a fait exploser une grenade enfouie dans le sol pendant la Seconde Guerre mondiale. Fane a perdu les doigts d'une main et garde une méchante cicatrice au visage. Mo a perdu la tête et son âge mental est celui d'un enfant de 10 ans alors qu'il a la cinquantaine. Ce roman nous plonge donc dans l'univers de pauvres gens (que certains nomment "cas sociaux") et c'est vraiment très triste car il n'y a aucune échappatoire pour les malheureux. Lorsque le livre commence, Fane apprend que sa mère est morte. Il quitte son travail médiocre et s'en va dans son village natal où se trouve Mo, son frère. Il emmène avec lui Lilas sa petite-amie, âgée de 22 ans. A côté de lui, la fille, jeune, belle, pulpeuse semble une copine improbable. Brune, plantureuse, sensuelle, elle attire tous les hommes qui n'ont qu'une seule envie... coucher avec elle ! Cette fille provocante dont le seul tort est de vouloir se vêtir à la mode de l'époque suscite bien des convoitises. Pourtant, elle ne souhaite qu'une chose : avoir une famille et des enfants. Son rêve est de se marier. Fane a sauvé cette pauvre fille des griffes d'un horrible collègue a lui. Il vivait avec Lilas et la battait. Pauvre Lilas si belle et si incomprise. Elle aussi a mal commencé dans la vie. Son propre père la violait... Alors, en quittant la ville et son passé, Lilas croit pouvoir vivre une autre existence. Fane aussi pense échapper à son destin de misère. Il voudrait devenir auteur de romans policiers. Au village, lorsqu'il arrive, il se heurte à la convoitise des frères Volk, des garagistes qui veulent acheter sa maison pour agrandir leur garage. Fane refuse. Mo qui craint d'être envoyé à l'hospice est ravi de voir arriver Fane et Lilas. Suivi de Nonosse son fidèle chien, il ressemble à une sorte de balourd très bête. Lilas attire toutes les convoitises et toute la haine des villageois. Le drame s'annonce... A la vérité, je n'ai pas beaucoup aimé ce livre qui décrit toute cette misère sociale et morale. Surtout, il ne donne pas d'espoir de rédemption. Les personnages resteront dans leur marasme, dans leur médiocrité et rien ne viendra les sauver. C'est même pire puisque ça se termine mal. Oui, il y a des morts.

Par ailleurs, je n'ai pas du tout apprécié la manière dont est traité le personnage féminin. Pour tout le monde, c'est une fille de rien, une prostituée. Pourtant, c'est une fille gentille qui n'a pas eu de chance et qui n'est pas née sous de bons auspices. Trop de sexiste et trop de préjugés contre les femmes sont dans ce livre où l'auteur ne se prive pas des descriptions pornographiques assez dégoûtantes.

Je n'ai pas vu le film dont l'affiche figure sur la couverture du livre mais malgré tout, je ne peux m'empêcher de voir les personnages comme sont les acteurs. Pour moi Lilas ressemble à la belle Pauline Lafon et le retardé mental n'a pas d'autre visage que celui de Jacques Villeret. Fane, c'est Jean-Pierre Bacri, plus beau que le Fane du roman. Ironie du sort, ces 3 acteurs ont disparu aujourd'hui. Quel dommage !

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Commentaire ajouté par Harryetnanc 2020-06-26T13:36:56+02:00

Un livre où la misère suinte. Quand on est né sous la mauvaise étoile, c'est fait pour durer

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Date de sortie

L'été en pente douce

  • France : 2013-08-26 (Français)

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 11
Commentaires 2
extraits 1
Evaluations 2
Note globale 7.5 / 10

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