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Je suis allée le trouver dans sa chambre pendant qu’il bouclait son sac. Il n’avait pas emporté grand-chose. Son départ me rendait triste, subitement. Sans lui, l’équilibre serait rompu – il jouait le rôle du tampon, il nous rappelait que rien ne changeait vraiment, que tout pouvait rester pareil. Parce que lui ne changeait jamais. Il restait le grand frère odieux et insupportable, qui avait pour but de me pourrir l’existence. Il était comme cette vieille couverture qui sentait le chien mouillé, mais qui, malgré son odeur, était si rassurante que je ne pouvais pas imaginer ma vie sans elle. Tant que Steven était là, l’équilibre serait toujours le même, trois contre une, les garçons contre la fille.
Afficher en entier– Qu’est-ce que tu essaies de me dire, Belly ? Que je ne suis pas profonde ?
– Eh bien…
Elle était à peu près aussi profonde qu’une piscine gonflable pour enfants.
Afficher en entierClay m'a regardé, les paupières lourdes, les yeux ensommeillés et m'a demander: «As-tu un petit ami?»
«Oui,» lui ai-je répondu, et je n'ai pas pu m'empêcher... J'ai regardé Conrad quand j'ai dit cela. Tu vois, me suis-je dit, je ne suis pas une stupide fille de douze ans, avec un béguin en plus. Je suis une vraie personne. Avec un vrai petit ami. Qui se souciait si ce n'était pas vrai? Les yeux de Conrad vacillait, mais son visage était le même, sans expression. Jeremiah, cependant, il avait l'air surpris.
(C'est une traduction de mon cru désoler s'il y a des fautes)
Afficher en entierEtait-il possible de prendre la douleur de quelqu'un avec un baiser? J'avais envie de lui arracher toute sa tristesse, de le consoler pour qu'il redevienne lui-même. J'ai posé une main sur sa nuque. Il a légèrement tressailli, mais je ne l'ai pas ôtée, je lui ai caressé les cheveux. Puis j'ai attiré sa tête vers moi et je l'ai embrassé. Timidement d'abord, jusqu'à ce qu'il me rendre mon baiser. Ses lèvres était tièdes et avides, il avait besoin de moi. Le vide s'est fait dans mon esprit, il n'y avait plus qu'une seule pensée : Je suis en train d'embrasser Conrad Fisher.
Afficher en entierJe veux juste que tu saches, que malgré tout ce qui est arrivé, je trouve que ça en valait la peine. Être avec toi, t'aimer. Ça en valait la peine.
Afficher en entier- Accélère, ai-je pressé Steven, en lui donnant un bourrade dans l'épaule. Double ce gosse à vélo.
Steven s'est dérobé.
- On ne touche jamais le conducteur, m'a-t-il dit. Et enlève tes pieds sales de mon tableau de bord.
J'ai remué mes orteils d'avant en arrière. Ils m'avaient l'air parfaitement propres.
- Ce n'est pas ton tableau de bord. Bientôt, ce sera même ma voiture, tu sais.
- Si tu réussis à avoir ton permis, s'est-il moqué. On ne devrait pas laisser les gens comme toi conduire, de toute façon.
- Eh, regarde ! ai-je lancé en indiquant la route. Ce type en fauteuil roulant vient de nous dépasser !
Steven m'a ignoré et je me suis mise à jouer avec la radio. [...] Tom Petty était en train de chanter Free Fallin. J'ai aussitôt entonné : "She's a good girl, crazy 'bout Elvis. Loves horses and her boyfriend too."
Steven a tendu la main pour changer de station et je l'ai repoussé d'une tape.
- Belly, quand je t'écoute, j'ai envie d'envoyer la voiture au fond de l'océan.
Il a fait semblant de donner un grand coup de volant à droite. J'ai braillé encore plus fort, ce qui a réveillé ma mère, et elle s'est aussitôt jointe à moi. Nous chantions plus faux l'une que l'autre et Steven a secoué la tête avec cet air dégoûté qui lui était propre.
Afficher en entier- Il ne réussira qu'à te blesser...
Sa voix s'est brisée.
- Je suis désolée,Jeremiah,si tu savais à quel point. Ne m'en veut pas, s'il te plait, je ne pourrais pas le supporter.
Il a soupiré.
-Je ne t'en veux pas... Mais pourquoi faut-il toujours que ce soit Conrad ?
Afficher en entierÉtait-il possible de prendre la douleur de quelqu’un avec un baiser?
Afficher en entierEvidemment, Jeremiah avait raison. J’étais amoureuse de Conrad. J’aurais pu dire à quel moment précis j’en avais eu la certitude. Conrad s’était levé de bonne heure afin de préparer un petit déjeuner spécial pour la fêtes de Pères, seulement M. Fisher n’avait pas pu arriver dans la nuit comme prévu. Conrad s’était quand même aux fourneaux; il avait treize ans et cuisinait comme un pied, mais nous avions tout mangé. Alors qu’il nous servait des œufs caoutchouteux en essayant de dissimuler son chagrin, j’avais pensé: j’aimerai toujours ce garçon.
Afficher en entierJ’ai cessé de lutter contre le courant, je me suis laissée aller. Je n’étais pas assez forte pour lui résister – pour résister au premier amour. J’en revenais à cet endroit, là, à Conrad. Sa simple présence continuait à me couper le souffle. Je m’étais menti à moi-même la veille, en me croyant libre, en croyant avoir tourné la page. Peu importe ce qu’il disait, ce qu’il faisait, je ne cesserai jamais de l’aimer.
Était-il possible de prendre la douleur de quelqu’un avec un baiser ? J’avais envie de lui arracher toute sa tristesse, de le consoler pour qu’il redevienne lui-même. J’ai posé une main sur sa nuque. Il a légèrement tressailli, mais je ne l’ai pas ôtée, je lui ai caressé les cheveux. Puis j’ai attiré sa tête vers moi et je l’ai embrassé. Timidement d’abord, jusqu’à ce qu’il me rende mon baiser. Ses lèvres étaient tièdes et avides, il avait besoin de moi. Le vide s’est fait dans mon esprit, il n’y avait plus qu’une seule pensée : « Je suis en train d’embrasser Conrad Fisher. »
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