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Avec du temps et de la patience, les feuilles de mûriers se transforment en robe de soie.
Afficher en entierAu rythme d'un air de jazz de La Nouvelle-Orléans, sous les lumières tamisées de l’Étrange Cabaret, danse un spectre en corset blanc. La mine lugubre, grimé du visage de la mort, il ploie et se déhanche nonchalamment. Il s'arque et retombe, bondit et s'allonge avec la grâce et la douleur des amours brisés. Ses bras s'accrochent éperdument à la voute d'un baiser arraché. Et sa poitrine haletante laisse échapper une étrange mélopée, tressaillant des assauts du tourment.
Dans l'assemblée, pas une respiration ne vient perturber la danse macabre de la fée. Le temps semble suspendu. Le public attend impatiemment la prochaine revue. Si peu de mortels peuvent assister à ce ballet funeste. Dans l’Étrange Cabaret, la valse du spectre n'est jouée que pour ceux dont l'heure est venue, ceux qui ne vivront pas plus d'une année, ceux invités par la Mort à la table des élus. Baronne Samedi danse pour ces âmes perdues. Elle ploie et se déhanche pour adoucir leur trépas. Et alors que les dernières notes de sa voix onctueuse restent suspendues, pareilles à l'ultime palpitation d'un cœur aimant, d'un pas la banshie retombe, pour les guider dans l'au-delà.
Afficher en entierMortels, entendez-vous cet écho lointain? C'est la maléficiante mélopée d'un mélancolique cabaret.
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