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L'abandon du mâle en milieu hostile



Description ajoutée par bridget 2013-02-27T10:07:05+01:00

Résumé

Lorsqu’une jeune punk solitaire débarque en cours d’année dans sa classe de terminale, le narrateur, fils d’une famille bourgeoise dijonnaise, est loin de s’imaginer que 3 ans plus tard, elle deviendra sa colocataire, puis sa femme.

Peu à peu, dans une France du début des années 1980 en pleine mutation sociale et politique, cette relation va remettre en question ses repères, ses certitudes, son monde. Il va alors découvrir une félicité amoureuse qu’il n’avait jamais osé envisager.

Pourtant, un évènement va bouleverser cet idyllique tableau.

Avec en arrière-plan la naissance de la société post-moderne, fondée sur la réussite individuelle, le spectaculaire et le consumérisme, L’abandon du mâle en milieu hostile questionne le sentiment amoureux à travers le parcours initiatique du narrateur, qui lui-même dessine en creux le portrait de la femme aimée, insaisissable, mystérieuse, complexe. Connaissons-nous vraiment ceux que nous aimons ? Jusqu’à quel point peut-on s’aveugler sur ceux qui nous sont les plus proches ? Nos idéaux sont-ils des leurres, ou au contraire d’indispensables marchepieds vers le bonheur ? Autant de questions qui veinent ce roman prenant et surprenant autant par sa forme narrative, légère et joueuse en apparence, que par son histoire et sa thématique.Né à Clermont-Ferrand, Erwan Larher, après avoir travaillé dans l’industrie musicale, a tout quitté pour se consacrer à une vocation d’écrivain avec deux premiers romans, Autogenèse et Qu’avez-vous fait de moi ? (éditions Michalon), très remarqués par la critique.

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Classement en biblio - 9 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par bridget 2013-02-27T10:04:56+01:00

Je te haïssais.

Avec tes cheveux verts, sales, tu représentais tout ce que j'exécrais alors : le désordre, le mauvais goût, l'improductive et vaine révolte juvénile. Tu malmenais ta féminité dans des hardes trouées, des guenilles comme jetées au hasard sur ton corps de ce fait insoupçonnable, sauf lorsque de trop larges mailles laissaient impudiquement entrevoir tes seins affriandeurs, ou quand tu portais ce pantalon écossais trop petit, moulant en diable, déchiré en de multiples endroits et garni d'épingles de nourrice - un mystère pour moi que la vogue de l'épingle de nourrice en 1977, une preuve en tout cas de ton infantilisme. Si tu avais été ma soeur, papa t'aurait reniée.

Je t'aurais volontiers évitée mais tu avais atterri, deux mois après la rentrée, dans ma classe de terminale - certainement après avoir été renvoyée de nombreux lycées. Ton entrée au milieu d'un cours d'histoire-géo consacré au fascisme mussolinien fit sensation : Dijon est une tranquille ville bourgeoise, qui abhorre le scandale, requiert un conformisme sobre. Tu lâchas un bonjour dédaigneux à notre enseignant, lui tendis un papier - preuve de ton intégration administrative - et allas t'asseoir en fond de salle, mâchoires serrées.

- Vous viendrez me trouver à la pause, mademoiselle, que nous voyions comment vous pourrez rattraper les cours.

Tu acquiesças. Je doutai que tu puisses rattraper, ni même attraper, quelque cours que ce fût. Tu n'étais pas comme nous, ta place n'était pas parmi nous, ton éruption infectieuse sur le tissu sain de notre terminale me démangeait déjà.

Je fis part le soir même à papa de la grande nouvelle de la journée. Cela relança le débat entre maman et lui sur les avantages de l'école privée. Papa avait refusé de m'y inscrire, tenant à vérifier une fois encore sa théorie sur la sélection naturelle : les plus forts gagnent toujours, et plus le milieu est hostile, plus ils en sortent puissants.

Quand tu arrivais le matin, les jours où tu daignais venir, une cigarette émergeait de ton profil, et tu en aspirais une entre chaque cours, quitte à manquer le début de celui-ci pour profiter de la fin de celle-là. J'admirais le flegme (la résignation ?) des professeurs face à ta dégaine. Pasteurs consciencieux, ils se devaient, supposais-je, d'accepter au sein de leurs troupeaux même les plus galeuses des brebis, au nom de l'égalité républicaine des chances - le genre de principe qui me semblait alors ferment de médiocrité.

En cours, tu n'écrivais jamais rien. Jamais. Tu répondais aux questions d'un air aider, toujours avec pertinence cependant; aussi les enseignants excusaient-ils ta distance ironique et ta cynique désinvolture. Les quelques remarques que certains t'adressaient, à l'occasion, sur ton accoutrement ne te touchaient apparemment pas, et tu paraissais tout aussi lointaine quand ils complimentaient ton travail ou t'exhortaient à participer davantage en classe. J'aurais voulu te voir tramée par les cheveux hors des salles, sous les injures, et rejetée au loin, loin de mon monde ; j'aurais souhaité te voir lavée à grande eau dans la cour, tes nippes brûlées dans un grand autodafé ; j'aurais aimé... Mais rien. Rien que tolérance démocratique et muette réprobation. J'enrageais. Excellente élève, peu encline au chahut, le corps enseignant n'avait aucune prise sur toi.

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Lu aussi

Une histoire qui commence comme une comédie et finit comme une tragédie... Le désespoir d'un fils à papa déniaisé, dans tous les sens du terme, par une jeune femme, punk et rebelle. Un choc des cultures drolatique, jusqu'au drame qui change tout... Lahrer, avec un style parfait, fin, amusant, insolent, plein de trouvaille, raconte cette descente aux enfers si lucide, cet amour avorté et la douleur.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2013/06/tout-cicatrise-mon-cul.html

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Or

"On croit au départ à une écriture vantarde, un brin nombriliste linguiste, puis on fouille et on comprend un style plutôt outrageusement travaillé, comme provocateur avec des mots forts, une coque protectrice qui cache la sensibilité de l’attachement, de l’attraction presque physique de l’auteur à son histoire. Comme s’il cherchait à offrir la réelle sensibilité du récit à ceux qui la méritent. Puis surgit peu à peu au fil des pages une certaine nonchalance d’un auteur accoutumé au lecteur, de mots jetés parfois au hasard avec une détermination qui, elle, sait où elle se rend. Si on accorde à l’auteur cette responsabilité, ou au mâle qui est lui accoutumé à écrire, ou ce mérite instable, on trouve, après réflexion, une origine plus profonde à cette torpeur des mots parfois délicate ou criarde, quand on se prend soi-même dans ce confort doux et aigre des mots un peu fous d’Erwan Larher."

Lire la suite:http://lavoixdulivre.blogspot.fr/2014/08/il-parait-que-les-grandes-douleurs-sont.html

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Date de sortie

L'abandon du mâle en milieu hostile

  • France : 2013-01-03 - Poche (Français)

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