Extraits

Le silence est la plus humiliante des insultes quand il suggère que vous n’existez plus, que vous ne méritez ni justification ni reproche.

Un roman, c’est un peu comme une personne, non ? On voit la couverture, le titre et on se fait une idée. Mais ce n’est qu’en passant de longues heures avec lui qu’on parvient à avoir une vision précise de ce qu’il est et cherche à nous dire.

On ne change pas de vie en changeant seulement de lieu. On emporte toujours avec soi les blessures du passé. Le présent, s’il est porteur d’avenir, agit comme un anesthésiant : il atténue la douleur mais ne soigne pas le mal.

En vérité, la seule question qui vaille est la suivante : est-on maître de son destin ou condamné à le subir ?

- Enseigner, transmettre des connaissances, est très gratifiant.

[...]

- Ce que je vais t'enseigner te sera utile, n'est-ce pas ? Sans maîtrise de la langue, impossible de s'enrichir, d'apprendre. Alors quelle satisfaction pour moi de contribuer à te permettre d'entrer dans l'univers de la connaissance !

En matière d'éducation, d'épanouissement, l'échec s'impute à celui dont le devoir est de transmettre, et la réussite à celui qui a fait les efforts d'écouter, d'apprendre.

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Mes erreurs ne m’embarrasse pas. Je ne suis pas face à un jury, je ne suis pas non plus le sujet de l’intervention mais un médiateur. Face à des êtres humains, je suis aussi un être humain, et toutes les erreurs sont excusables.

En vérité la seule question qui vaille est la suivante : est-on maître de son destin ou condamné à le subir ?

Une phrase de Victor Hugo lui vint alors à l’esprit: « Aujourd’hui le premier jour du reste de ma vie. » Une phrase dont elle avait fait son credo longtemps auparavant, désespérée de voir sa vie changer, de la remiser au rayon des citations aussi jolies qu’inutiles.

Aujourd’hui, ces mots prenaient tout leur sens.

L’institut ne nous débarrasse pas de nos noirceurs. En revanche, il nous enseigne comment les contenir, nous apprend à les utiliser. À savoir nous repérer dans l’obscurité.