Commentaires

Mon intérêt pour ce livre a été crescendo. Au début , j'ai été un peu agacée par les dialogues amoureux un peu mièvres à mon goût, et en décalage avec la description très concrète et pratique des conditions de vie au front. Puis , petit à petit , cette opposition s'est faite un outil magistral pour révéler la dualité de l'homme qui aspire au bonheur tout simple de la vie amoureuse , tout en inventant mille prétexte à sacrifier la vie au nom des lois de la guerre. Certains en sont conscients , essaient d'échapper à cette folie meutrière, mais est ce pour autant réussir à échapper à la mort..? Destin bien incertain que celui de l'être humain...Le suspens demeure jusqu'aux dernières lignes.

Il est dit dans le résumé éditeur "un des meilleurs romans de guerre. Un des plus grands romans d'amour". C'est assez vrai pour la première remarque, L'Adieu aux armes est l'un des plus grands romans de guerre que j'ai eu l'occasion de lire, on y découvre différents aspects de la 1ère Guerre Mondiale: les mutilations volontaires, les fusillades des "traîtres", les déserteurs... tout pour fuir la guerre, pour fuir le front; sans pour autant n'être jamais réellement au front avec Frédéric Henry. L'auteur nous emmène dans une autre réalité de la guerre, celle qui dure et qui fait partie du quotidien. Quant au plus grand roman d'amour, je reste un peu partagée sur cette réalité. C'est une belle histoire certes, mais le personnage de Catherine Barkley m'a un peu laissée indifférente, elle m'a paru un peu idiote et superficielle par moments, même si on doit évidemment remettre cette histoire dans son contexte. Mais j'ai eu un peu de mal à accrocher à cette histoire d'amour qui m'a semblé manqué de passion réelle (surtout au cours de dialogues). L'Adieu aux armes reste toutefois un très beau roman, avec une écriture de grande qualité. Un classique à lire.

La première guerre mondiale - Côté italien. Frédéric Henry, jeune américain enrôlé dans l'armée italienne est conducteur d'ambulance. Lors d'une offensive, il est blessé à la jambe et transporté à Milan pour être soigné dans un hôpital de la Croix-Rouge américaine. Il y retrouve une jeune infirmière anglaise Catherine Barkley dont il tombe amoureux alors que pour lui, jusqu'à ce jour, les filles étaient des petites choses séduisantes qu'il fallait laisser tomber très rapidement.

"Je l'embrassais violemment en l'étreignant très fort... Elle écarta les lèvres et renversa la tête sous ma main, puis elle se mit à pleurer sur mon épaule.

- Oh, mon chéri, dit-elle, vous serez gentil avec moi, n'est-ce pas ? Et ta sœur, pensais-je. Je lui caressais les cheveux et lui tapotais l'épaule. Elle pleurait."

Après plusieurs mois de convalescence et d'amour fou, il doit reprendre son service alors qu'il apprend que Catherine est enceinte. Sa première sortie sur le front se résout en un massacre organisé et les troupes font demi-tour. Attendus par la police militaire, les officiers sont arrêtés, interrogés sommairement et fusillés. Frédéric Henry ne tient pas à mourir ainsi et se sauve. Il retrouve Catherine et ils s'enfuient tous les deux en Suisse. Ce sont des mois heureux qu'ils passent à la montagne jusqu'au jour où la naissance du bébé s'annonce plus difficile que prévu.

La guerre, la peur, la pluie sont autant de personnages. Ils apportent une dimension au récit et ponctuent les scènes. Le style d'écriture est simple. Pas de grandes descriptions, pas d'états d'âmes à n'en plus finir. Les mots, les gestes sont là pour tout dévoiler. Les personnages sont superficiels, désinvoltes, cyniques. Leurs propos sont inconsistants, tournés vers l'alcool et le sexe, et pourtant, de cette insouciance née de la supériorité de l'être, nous pouvons lire la révolte envers le combat inutile, inhumain, sacrificiel, du manque d'organisation et de tactique militaire qui conduit inévitablement au carnage.

L'autre idée du carnage, c'est l'amour qui fait des ravages dans les cœurs et les êtres. Et le fruit de l'amour est tout aussi meurtrier qu'une guerre.

"Pauvre, pauvre Cat. Et c'était là le prix à payer pour coucher ensemble. C'était là la fin du piège. C'était tout le bénéfice que l'on retirait de l'amour..."

Histoire d'amour, Histoire de la 1ère guerre mondiale, un grand roman avec (en prime) le style puissant d'E. Hemingway.

Un des grands classiques, à lire.

J'ai toujours eu du mal avec les livre d'Hemingway. Mais j'avoue que celui là, je l'ai vraiment adoré même si j'ai pas beaucoup compris à certains moments ce qu'il voulait dire.

J'ai eu du mal à accrocher à cause des longueurs mais la fin, très émouvante, m'a réconciliée avec ce livre. Un jour j'espère le relire avec un oeil neuf.

Ce livre m'avait été imposé au lycée pour une lecture suivie. Je me souviens avoir passé des jours entiers dessus non par obligation mais par plaisir. Certes le style de l'auteur peur perturber mais pour l'intrigue c'est assez réaliste.

C'est dingue comment j'ai pu pleurer à la fin de ce livre, ce qui n'est pas vraiment des mes habitudes pour un "classique"!!!

Je ne peux pas dire si j'ai aimé ou non ce livre. Mon avis changeait à mesure que ma lecture avançait. Je l'ai parfois trouvé très intéressant, notamment au niveau du style, et parfois un peu trop niais, surtout pour ce qui est des dialogues amoureux ou des références à l'amour. Ce n'est pas un livre que je conseille fièvreusement mais il est tout de même intéressant à lire, c'est indéniable.

Une lecture qui me laisse... froide. Je pensais que Hemingway avait un don pour te transporter, te chambouler au plus profond de toi. Mais non. Rien. Son écriture me semble très lointaine, froide comme j'ai dis. Je ne sens pas l'amour que porte Frederic à Catherine, ni son dégoût ou sa haine contre la guerre. Rien. Dommage.