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Une phrase de M. de Voltaire dans son Essai sur les mœurs lui revint en mémoire : « Tout ce qui est intimement lié à la nature humaine se ressemble d'un bout à l'autre de l'univers. Tout ce qui dépend de la coutume est différent et ne se ressemble que par l'effet du hasard. »

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Tous éclatèrent de rire. Nicolas les écoutait, triste et heureux à la fois. Un étrange sentiment le poignait d'assister à cette fête sans que ses amis se doutassent de sa présence. Il ne parvenait pas à faire le geste de pousser la porte et de franchir le seuil afin d'apparaître dans la lumière de la bibliothèque.

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D'autres propos plus amers, comme ceux de Bourdeau, lui revenaient à l"esprit. L'inspecteur, touours découé à sa tâche, ne nourrissait plus aucune illusion sur la reconnaissance et la considération des puissants. La première n'était, selon lui, que la richesse des pauvres et la seconde une illusion de ceux qui croyaient en bénéficier. "Ainsi sont les grands...", ajoutait-il en levant les yeux au ciel. Il n'en poursuivait pas moins son service sans états d'âme superflus. Nicolas se promit de suivre son exemple. Les années apportaient d'inévitables désillusions. Les leçons s'accumulaient sans qu'on en tire les conséquences. Le dévouement et la loyauté s'apparentaient-ils, en ce temps de disspation et de dévoiement, à de la naïveté ? En dépit de tout, il ne pouvaiet s'en convaincre. Il y avait plus d'honneur à s'en tenir à ses propres règles qu'à s'abandonner aux travers du siècle. Ce fut sur cette réflexion qu'il fit son entrée à l'hôtel de Gramont.

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Quand Nicolas rentra rue Montmartre, Catherine veillait et lui ouvrit les portes. Elle lui remit aussitôt les clefs des nouvelles serrures posée dans la journée même. Elle pâtissait, en l'attendant, des tartes aux premières griottes d'un arbre du petit jardin de l'hôtel de Noblecourt, qui donnait très tôt force fruits petits, fermes et parfumés. Il s'affala sur une chaise de l'office et, le voyant si épuisés, elle entreprit de lui préparer quelques douceurs. Elle tailla dans les chutes de pâte des triangles inégaux qui, plongés soudain dans l'huile chaude, se tordaient puis s'enflaient comme animés par un souffle intérieur. L'écumoire les récupérait juste avant qu'ils ne brunissent, les posait sur une grille pour les égoutter avant qu'on ne les saupoudre de sucre. Nicolas, soit énervement, soit faim réelle, en engloutit une bonne douzaine qu'il arrosa à son habitude d'une bouteille de cidre. Remonté dans son logis, il s'écroula épuisé sur sa couche.

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au petit matin, la Borde l'éveilla. La nuit avait été très mauvaise, accompagnée d'agitations extrêmes. Ni les mouches sur les tempes avec l'opium, ni aucun autre remède n'étaient parvenus à calmer le roi. La matinée s'écoula dans une attente anxieuse. Vers neuf heures, le Monnier, d'accord avec le premier chirurgien, décida de le faire saigner. L'opération se fit en public et chacun put observer sur une console les trois palettes tirées. Nicolas, adossé dans l'ombre de la cheminée, put constater avec les autres assistants que le malade n'en paraissait pas soulagé. Les deux médecins se retirèrent dans la chambre de conseil pour discuter de la marche à suivre. Le Monnier, la veille encore si optimiste, envisageait maintenant de faire appel aux lumières de ses confrères. Nicolas, qui les avait suivis, surprit une longue dispute pour savoir qui aurait l'honneur de la consultation. Lorry, médecin du duc d'Aiguillon, et Bordeu, celui de la favorite, furent désignés. Ce dernier, réputé bon praticien, paraissait, selon un propos échappé à la comtesse, propre à se laisser conduire dans le cas où l'indisposition deviendrait maladie. Lassone, médecin de la dauphine, fut adjoint également à ce conseil, puis d'autres encore. Gaspard, le garçon bleu, vint tirer Nicolas par la manche,= ; on le réclamait dans la chambre du roi.

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Le dauphin tendit son fusil à un page et s'adossa à un bouleau. Ses yeux gris-bleu un peu brouillés fixaient Nicolas avec bienveillance. Celui-ci simplifia les préliminaires et insista, connaissant les goûts cartographiques du prince, sur les avantages pour notre marine de posséder des connaissances nouvelles sur une partie des côtes du grand empire chinois, tant du point de vue militaire que pour les mouillages de nos bâtiments de commerce. Le dauphin s'agenouilla, dessinant de mémoire avec une brindille les côtes de l'Asie sur le sol. Il s'animait et développait des arguments si fondés et si bien pensés qu'ils surprirent Nicolas. Il restait que la décision revenait au roi et il espéra qu'il y associerait son héritier.

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Il allait poursuivre quand il se ravisa; ce n'était pas la première fois que Nicolas observait chez son adjoint ces bouffées d'amertume. Certes, l'humilité de ses origines, les destin tragique d'un père sacrifié aux plaisirs royaux (il avait été blessé à mort par un sanglier au cours d'une classe) et l'existence d'un sentiment diffus, mélange mal défini de critiques, d'acrimonie et de sympathie avec les intérêts des plus pauvres, pouvaient expliquer l'attitude de Bourdeau. On sentait chez lui comme une violence retenue qui exploserait sans doute un jour.

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Sa voiture le mamena au Châtelet. Le mauvais temps connaissait une accalmie, alors que s'allumaient les lumières de la ville. Sanson en habit vert et Bourdeau en gris souris, l'attendaient sous le porche, devisant avec Rabouine. Celui-ci averti Nicolas qu'il poursuivait ses recherches concernant Müvala, dont rien n'indiquait qu'il avit franchi les limites du royaume. La voiture s'ébranla et emprunta l'itinéarire habituel que Nicolas parourait plusieurs fois par mois depuis sa première rencontre avec Semacgus. Défilèrent le Pont-Royal, la Vaugirard. Quelques étoiles commençaient à scintiller dans les trouées du ciel. Les hauteurs de Meudon demeuraient comme murées par une accumulation de nuages bas, bleu sombre comme une encre. Ce ciel d'ardoise semblait s'étendre et gagner peu à peu les faubourgs de l'ouest. La neige ne tenait pas et les roues du fiacre éclaboussaient, en de longues giclées noires, les rares passants qui se hâtaient pour rentrer au logis.

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Pour finir, Nicolas se remémora en frémissant les avertissements répétés de son visiteur. Ils étaient aussi ambigus que celui, ou celle, qui les énonçait. Qu'il fût menacé, il n'en avait jamais douté ; la question se posait de savoir d'où venaient les coups et si toute cette chaîne d'évènement avait ou non une origine unique. Sa perplexité se concentrait sur cette fatale soirée du 6 janvier, quand une crise amoureuse - pour ne pas dire une scène de ménage - avait déréglé le cours d'un destin, conduit Mme de Lastérieux à une mort atroce et l'avait précipité lui-même dans les rets du soupçon et dans les périls d'une traque meurtrière. Encore oubliait-il dans sa tristerre le rôle ambigu qu'elle avait joué auprès de lui.

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Le départ s'effectua sans excès de sensibilité. Il prétendit partir en province pour une dizaine de jours. M. de Noblecourt ne paraissait pas dupe. Nicolas s'engouffra dans le demi-fortune annoncé et le cheval fouetté prit le petit trot. Dans le quartier du Palais-Royal, il constata que des manœuvres subtiles s'organisaient autour de lui et que d'autres voitures l'environnaient. Les visages des conducteurs ne lui étaient pas inconnus. Il s'agissait de ceux, familiers, de mouches, d'exempts et d'autres recors de la haute police, toutes créatures affidées du lieutenant général.

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