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Extrait ajouté par phenissia 2018-05-30T17:49:58+02:00

« Ce sera peut-être un peu confus, il faut m'en excuser.

Je ne sais pas si quelqu'un lira un jour ce cahier, je ne sais pas si vous comprendrez le français. Bon dieu, je ne sais même pas si vous serez humain.

Il faut quand même que je le raconte, parce que comme tous mes contemporains, je suis en sursis, et j'ai pas envie de partir sans me libérer de tout ça. Ce sera comme poser une grosse valise, je me sentirai mieux.

Mais ce ne sera pas facile, je vais vous demander un effort de concentration et d'imagination, parce que je vais souvent faire référence à un monde qui n'existe plus, et s'il y a des éléments de grande envergure que je peux vous raconter, tout le reste, je l'ai vu à hauteur d'homme. Et les hommes, désormais, ne voient plus très loin.

Voilà. C'est le récit de l'Âge des Cendres.

Un an a suffit à plonger le monde dans le chaos. Rien qu'un an. On n'y croirait pas, hein ? Là, ça fait plusieurs longues années qu'on vit sur les ruines et les restes, j'ai perdu le compte, mais en un an, c'était fini. Un an avant, on avait encore des supermarchés qui débordaient de bouffe toute prête, l'eau chaude jaillissait des murs, on en remplissait des piscines entières, de l'eau potable. On passait notre temps à s'empiffrer en regardant la télé-réalité, les selfies de nos amis, ou en alignant des boules de couleur dans les jeux de nos smartphones. Un rhume, une crampe, une plaie, hop, on était pris en charge par des médecins compétents et des infirmières sexy.

On se plaignait beaucoup, mais c'était une époque incroyable : tout le monde pouvait manger, se soigner, se réchauffer. Même sans argent, les services sociaux s'occupaient de vous. Même mourir était propre et facile. Et surtout définitif. Il y avait bien des accidents, des suicides, des meurtres, mais la plupart du temps, les gens mouraient bien sagement loin des regards, chez eux ou dans les hôpitaux. C'est fini tout ça. J'ai vu des gens mourir, plein, j'ai dû en tuer, et c'est pas beau à voir. Vraiment pas.

Il y a pire cependant : les voir se relever.

Vous avez peut-être déjà vu des photos de guerre, les villes en ruines après les bombardements de 39-45, leurs rues abandonnées, exsangues.

Imaginez maintenant les jolis petits villages de la France moderne, sous un radieux soleil de printemps, les fleurs au bords des trottoirs et aux fenêtres, les mémés qui partent faire leur marché avec le cabas à roulettes, les enfants en route pour l'école, le acteur qui sifflote, le commerçant jovial qui balaie le seuil de sa devanture. Imaginez ensuite ces rues défoncées, une bonne part des bâtiments carbonisés, les autres réduits en gravats, le reste à l'abandon après des vagues de pillages, et finalement envahies par les Morts.

Un an, donc, pour tout balayer et nous renvoyer au moyen-âge. C'est très simple et très rapide : extinction de l'électricité. Parce que lorsque la nuit revient, les hommes retrouvent la peur du noir et de ce qui peut s'y cacher, les loups, les bêtes, les spectres. La nuit revient, et on avait oublié à quel point elle était toujours restée si proche. Mais en fait, depuis toujours, les hommes n'ont rien d'autre à craindre qu'eux mêmes : les pillages se sont multipliés, les quartiers se sont organisés en places fortes pour se protéger. Bientôt, il n'y eut plus d'eau, plus de carburant, plus de nourriture ni d'accès aux soins. Les émeutes n'ont pas cessées, et à la disparition des forces de l'ordre, ce sont de véritables batailles qui ont éclatées. Il a fallu passer à l'exode, fuir les villes gangrenées par une violence corrélée aux pénuries.

Survivre dans les campagnes ne fut pas aussi aisé qu'on l'aurait cru. Les paysans ne voyaient pas d'un bon œil ces hordes d’affamés raser les champs et les étables, quand il y avait encore quelque chose dedans. Les quelques-uns qui ont sorti le fusil ont mal fini une fois leurs cartouches épuisées. Des survivalistes terrés dans leurs bunkers …. »

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