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L'Agroécologie peut nous sauver



Description ajoutée par loveuse 2019-06-27T22:52:56+02:00

Résumé

Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert l’agroécologie à 22 ans, non sur les bancs d’AgroParisTech où il était étudiant, mais à Madagascar, lorsque des femmes analphabètes l’ont initié à une agriculture paysanne respectueuse de l’Homme et de son environnement. Devenu professeur à AgroParisTech et expert sur des missions de terrain aux quatre coins du monde, il est aujourd’hui l’un des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de l’agroécologie.

Alliant rigueur scientifique et engagement, Marc Dufumier explique dans ces entretiens avec le journaliste Olivier Le Naire en quoi la révolution agroécologique est une réponse concrète, réalisable et globale à beaucoup des maux de notre monde moderne dont la famine, la malbouffe, l’obésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes. Selon lui, tous ces problèmes étant liés, leurs solutions ne peuvent plus être étudiées séparément. Pour nourrir les 10 milliards d’habitants que nous serons bientôt, il faut donc à la fois renoncer à la privatisation des semences, à l’emploi des produits pesticides et aux dérives du commerce mondial, mais surtout amener les citoyens à prendre conscience que leur sort, comme celui de la planète, est entre leurs mains et non entre celles des lobbys industriels.

Concrète, vivante, optimiste et à la portée de tous, cette conversation redonnera espoir à toutes celles et tous ceux qui seraient tentés de baisser les bras.

Marc Dufumier, ingénieur agronome, docteur en géographie et professeur honoraire d’agriculture comparée à AgroParisTech, est aussi président de Commerce équitable France. Il a réalisé de nombreuses missions d’appui à la conception et à la mise en œuvre de projets de développement agricole dans les pays du Sud.

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extrait

Extrait ajouté par loveuse 2019-08-13T15:05:37+02:00

OLIVIER LE NAIRE. – À 73 ans, vous cumulez de nombreuses activités. Est-ce l’envie de continuer ou bien l’urgence écologique qui vous dicte de poursuivre ?

MARC DUFUMIER. – Sans doute les deux, mais d’abord, bien sûr, la gravité des problèmes écologiques qui se posent à nous en ce début de siècle et qui restent presque entièrement à résoudre. Je pense en particulier aux questions relatives à la faim, à la malnutrition, aux dégâts sanitaires causés par notre alimentation, aux catastrophes environnementales, au réchauffement climatique. Je pourrais aussi évoquer les inégalités dans les rapports Nord-Sud. Tout n’a pas forcément été dit, expliqué et encore moins compris sur ces sujets. Dans la mesure de mes moyens, je crois donc que je peux encore être utile. À l’âge qui est le mien et maintenant que je suis officiellement retraité, la meilleure manière pour moi de rendre service est de participer à cet effort pédagogique et de transmettre mon expérience. Il se trouve que depuis un demi-siècle, j’ai observé en direct la plus importante des révolutions que l’agriculture n’ait jamais connu. J’ai aussi eu la chance de beaucoup voyager et d’observer in situ un très large éventail de situations rurales et agraires. Il est temps pour moi de partager cela. L’alimentation est aussi une bonne porte d’entrée pour cet exercice de pédagogie car elle parle de manière concrète à chacun d’entre nous. Il devient urgent de nourrir correctement et durablement l’humanité tout entière, sans fipronil* dans les œufs, sans dioxine* dans le poulet, sans antibiotique dans la viande, sans hormone dans le lait, sans perturbateur endocrinien dans les fruits et les légumes. Cela nous concerne tous. Il est urgent aussi que dans les pays les plus déficitaires du Sud, les populations puissent avoir accès à une ration alimentaire suffisante et équilibrée. Mais ce genre de discours peut vite tourner au vœu pieux quand on mesure à quel point ces thématiques sont complexes. Il faut donc donner à tous et de manière intelligible les outils pour les comprendre afin que chaque citoyen puisse apporter à ces questions la réponse qui lui convient le mieux, en toute connaissance de cause. Or, au risque de paraître immodeste, je crois qu’avec mon bagage scientifique, mon expérience, mes convictions et mon addiction à l’expression publique comme à la pédagogie, j’ai encore un rôle à jouer. Et je le remplis d’autant plus volontiers que j’y prends plaisir car je continue moi-même d’apprendre tous les jours au cours de mes voyages et de mes travaux. Cela a été le cas récemment dans un pays comme le Centrafrique que je ne connaissais pas, et où il fallait imaginer avec de nombreuses parties prenantes des solutions pour résoudre les conflits récurrents entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades. Je devais d’abord me familiariser avec le contexte local, écouter les agriculteurs, les comprendre. Par ailleurs, que ce soit en France ou à l’étranger, il y a peu d’endroits où je ne retrouve pas d’anciens étudiants, et avec eux aussi j’apprends chaque jour. Ma curiosité n’est jamais assouvie.

-Qu’apportez-vous de plus ou de différent par rapport à vos collègues qui vous ont succédé ?

La petite équipe d’enseignants-chercheurs que je dirigeais autrefois continue de me demander de dispenser quelques cours, notamment dans mon domaine de prédilection, l’agriculture comparée. Mais honnêtement, ils n’ont plus vraiment besoin de moi, et du coup j’interviens surtout ailleurs. Les demandes sont assez multiples. Beaucoup font appel au professeur pour tenter de mieux comprendre des situations complexes qui appellent des solutions globales. Ils ont déjà entendu parler d’agroécologie, de permaculture*, mais ils voudraient savoir si l’agriculture biologique* est une mode, un gadget, ou vraiment du sérieux. D’autres sont convaincus qu’il faut plus de justice sociale pour offrir une issue locale aux paysans des pays en difficulté plutôt que de les condamner à devenir des migrants. On me demande alors, par exemple, s’il est vraiment possible que les populations pauvres du Mali ou du Niger s’en sortent malgré des conditions semi-arides particulièrement difficiles. Mon rôle est d’apporter les arguments scientifiques pour que chacun puisse se faire une idée objective de la situation. D’autres m’interrogent sur des questions plus politiques. Pour savoir par exemple à quelles conditions socio-économiques il serait possible, selon moi, de réformer l’agriculture française, d’obtenir une eau propre au robinet, de nourrir sainement les populations ou bien de faire adhérer nos paysans à de nouvelles formes d’agriculture. À moi alors de mettre ces éléments sur la table.

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