L'Amante du pharaon
Auteur
- Naguib Mahfouz (Écrivain)
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Classement en biblio - 13 lecteurs
extrait
Cependant, les gens qui étaient près du port le virent accoster. Quatre Nubiens quittèrent la rive et fendirent les remous pour l’atteindre. Quatre autres les suivaient, portant sur leurs épaules une luxueuse litière, comme seuls les hauts dignitaires ou les princes en possèdent. Une jeune femme d’une rare beauté y prit place. Elle s’adossa gracieusement à un coussin, tout en posant un bras délicat sur un autre. Elle tenait de sa main droite un éventail de plumes d’autruche ; son regard était voilé, rêveur ; il semblait contempler avec une tranquille fierté un horizon invisible et plongeait dans le trouble tous ceux qui le croisaient.
Le petit cortège se mit en route lentement. Tous les yeux se fixaient sur lui. Il parvint jusqu’au premier rang de l’assistance. La femme se pencha légèrement en avant, laissant voir un cou élancé comme celui d’une gazelle. Ses lèvres, auxquelles tous étaient suspendus, prononcèrent quelques mots. Les esclaves firent halte puis devinrent comme des statues de bronze. La femme reprit sa position première et replongea dans sa rêverie. Elle attendait visiblement le passage du pharaon et de sa suite. On ne voyait d’elle que le buste et ceux qui avaient la chance d’être à proximité pouvaient contempler sa chevelure d’un noir profond. Autour d’une tête menue, celle-ci était répartie en tresses mêlées de fils de soie brillante. Descendant jusqu’aux épaules, et agencée comme la coiffure des dieux d’Égypte, elle formait une auréole de nuit faisant rayonner, par contraste, la délicieuse rondeur du visage. Le teint des joues était celui, radieux, de la fleur épanouie. La fine bouche s’entrouvrait, fleur de jasmin au centre d’un bouquet d’œillets sous le soleil. Les yeux de jais, purs, rêveurs, avaient une expression que l’amour devait connaître, comme le créateur connaît sa créature.
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j'aime lire des livres sur l'Egypte Ancienne mais je beugue avec celui là...
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J'ai eu parfois par certaines tournures l'impression de lire un pièce de théâtre, ce qui ne m'a pas dérangé.
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J’ai acheté ce roman à la sortie de l’exposition sur Toutankhamon cet été ; je souhaitais prolonger mon immersion en Egypte ancienne (et auprès de Toutankhamon, mais aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’y avait pas de roman historique sur lui…).
Dès la préface, nous sommes prévenus : il est à peu près certain que les trois personnages principaux ont bien existé et il est possible que ce soit à la même époque. Bref, l’auteur ne s’est pas beaucoup basé sur des faits avérés pour imaginer son histoire !
Tout commence lorsque le pharaon Merenrê II décide de reprendre aux prêtres une grande part des richesses ce que ses prédécesseurs leur avaient octroyé. Il s’ensuit une crise politique, aiguisée par la passion nouvelle du pharaon pour une courtisane incroyablement belle, Rhodopis, puisqu’il la couvre d’or après avoir dépossédé les prêtres… Au milieu de tout ceci, la reine Nitocris et les deux conseillers du pharaon essaient de tempérer les ardeurs de chacun.
Rhodopis et Merenrê auraient voulu vivre leur amour loin de tout, mais ils ne peuvent fuir la réalité… L’une déchaîne les passions malgré elle, tandis que l’autre doit modérer ses émotions pour régner sagement.
C’est vraiment dommage que le cadre ne soit pas plus décrit. L’histoire n’est pas inintéressante, elle est bien écrite, mais j’ai eu l’impression qu’elle aurait pu se passer un peu n’importe où et n’importe quand ! Car non seulement les thèmes sont universels, mais l’accent est peu mis sur la culture de l’Egypte antique – or, c’est justement dans ce contexte que je voulais me replonger.
Ce qui me marquera le plus dans ce roman, c’est le style de l’auteur : il a les tournures de phrases des classiques et manie les mêmes thèmes universels. Je n’hésiterai pas à lire d’autres romans de ce Prix Nobel égyptien si j’en ai l’occasion.
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C'est un livre qui raconte une histoire d'amour passionnel qui est brisé par la politique. C'est tout, il n'y a rien d'autre pour moi dans ce livre (excepté l'écriture).
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Une belle histoire d'amour passionnel. J'aurais aimé cependant que cet amour entre Rhodopis et le pharaon fut davantage développé et détaillé. C'est plutôt l'intrigue politique qui prend le dessus. Mais ce livre est néanmoins très bien écrit, j'ai apprécié cette lecture et la fin m'a plu.
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Dates de sortie
L'Amante du pharaon
- France : 2007-10-25 - Poche (Français)
- France : 2021-12-31 (Français)
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Résumé
Dernier roman de Mahfouz paru en France, "l' Amante du pharaon" raconte une histoire d'amour entre un pharaon, Mérenrê II, et une courtisane de toute beauté, Rhodopis. Les rapports humains sont au coeur de ce roman qui entraîne le lecteur le long du Nil. Le temps d'une année, le pharaon découvrira l'amour, la violence de la passion, et en oubliera son peuple. Cela ne pourra lui être pardonné.
La langue de Mahfouz est fleurie, ses personnages évitent toujours le piège de la caricature et le tragique de ces destinées nous laisse essoufflé, une fois le livre refermé
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