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Le chauffeur de taxi laisse le moteur en marche et court à l’arrière du véhicule pour sortir ma valise. La pluie tombe avec une telle intensité que je replie un bras devant mon visage pour voir où je mets les pieds. Dans une flaque d’eau. L’homme me tend mon sac que je passe en bandoulière sur mon épaule. En trente secondes, je me retrouve seule sur le trottoir, complètement trempée, et deux valises devant moi. Une grosse et une moyenne. Elles contiennent tout ce que je possède. Ou presque. J’ai dû y mettre tout mon poids pour arriver à les fermer. La fermeture éclair a résisté au voyage.

Ça m’étonne.

Après quinze heures de train, j’ai encore la désagréable impression de sentir le sol tanguer sous mes semelles tellement je me suis fait secouer. D’une main hésitante, je sors de ma poche le papier que je gardais précieusement. La pluie fait couler l’encre, mais je déchiffre « 5e étage » à côté de l’adresse. Les immeubles autour de moi sont tous identiques. Je lève la tête au moment où un gars saisit mes valises. Une dans chaque main.

— Reste pas sous la pluie, tu vas attraper une pneumonie !

Il se réfugie sur le perron recouvert d’un toit en tôle. Je cours pour le rejoindre, mais je ne suis pas assez rapide pour échapper aux éclaboussures d’un autobus.

— Hé ! Connard!

Le gars qui tient mes valises m’observe avec un sourire amusé.

— Tu vas où? me demande-t-il.

Le papier entre mes mains est si mouillé qu’il se déchire sous mes doigts.

— Cinquième étage…

Il hausse un sourcil, l’air de ne pas comprendre. Il a de beaux traits. Des cheveux plus roux que bruns, une peau claire sur un visage étroit. Il finit par hocher la tête.

— D’accord, suis-moi.

L’escalier n’est pas très large. Mon nouvel ami me papote des trucs, mais je ne l’écoute pas vraiment. Je dois même fermer les yeux quelques fois tellement je suis étourdie. Le train, ce n’est pas pour moi ! Je capte tout de même qu’il s’appelle Andy et qu’il habite dans l’un des immeubles sur la rue. Il n’est même pas essoufflé de transporter mes bagages alors que j’arrive en nage loin derrière lui sur le palier. J’étais déjà toute détrempée à cause de la pluie. Je ne rêve plus que d’une bonne douche chaude.

Andy me pointe une porte. La musique est si forte de l’autre côté

que je sens les vibrations du rythme jusque dans ma poitrine. Je remercie Andy qui dévale déjà l’escalier en criant par-dessus son

épaule :

— C’est rien!

Je frappe avec une certaine appréhension. La musique n’a rien pour me rassurer. J’avais envie d’une petite soirée tranquille pour m’installer et réfléchir à un plan de match pour les prochains jours.

J’ai loué une chambre sur Internet. Il n’y en avait plus beaucoup à ce temps-ci de l’année. Mon père m’a proposé de choisir où je voulais aller. Je n’avais pas de destination précise en tête. J’ai demandé à Google de me trouver l’endroit parfait. Mon seul critère : sortir de l’état de l’Arizona. J’ai laissé le curseur de ma souris décider de mon destin. San Francisco. Pourquoi pas! Je devrai me faire au brouillard qui enveloppe la ville une partie de la journée durant l’été jusqu’à l’automne et à la pluie en hiver. Un détail. J’ai choisi une compagnie, parmi les dizaines qui louent des chambres à San Francisco, seulement parce que leur site Internet était plus beau que celui des autres. La mise en page était attrayante avec des couleurs vives. Plusieurs immeubles autour d’une piscine creusée. La démarche était simple à faire en ligne. J’espère que ce n’est pas une arnaque et que la chambre est aussi grande que sur les photos. Je n’avais juste pas réalisé que je devrais cohabiter avec des étrangers. Quoique m’entourer de nouveaux visages est une bonne chose dans les circonstances. Il y a trois chambres par appartement avec cuisine, salle de bain et salon communs. La musique forte me laisse croire que je suis tombée sur des filles qui font la fête à toute heure du jour. Malgré ma fatigue et ma tête épouvantable, je souris à l’idée. Ça me fera du bien de vivre comme les jeunes adultes de mon âge pour une fois. Je suis prête à tout. Tant qu’elles ne bouffent pas des mets indiens épicés dont l’odeur s’imprègne dans l’environnement durant des jours…

Je secoue les épaules. J’ai l’air pleine de courage vite comme ça, mais j’ai la trouille. Je n’ai jamais vécu loin de ma famille et je me sens perdue. J’inspire profondément pour m’empêcher de vomir. L’assiette de saumon qu’on m’a servie dans le train me retourne l’estomac. Si on ne m’ouvre pas tout de suite, je risque de m’écrouler dans le couloir et faire une très mauvaise première impression. Le volume de la musique est trop élevé pour qu’on m’entende. J’abandonne les politesses et tourne la poignée. Le son se fait alors carrément envahissant. Ça me donne une sensation de vertige et une douleur sur le côté droit de mon crâne tente de s’immiscer dans cette journée déjà haute en chianteries de tout genre. Un gars est assis sur le divan avec des écouteurs sur les oreilles, les pieds croisés sur la table basse devant lui. Il joue à une console de jeux vidéo. Super! Les petits copains usent leurs jeans dans notre salon. Je tente d’attirer son attention...

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- Elle a écrit qu'elle refuse que je m'empêche d'aller vers quelqu'un d'autre à cause d'elle. Bref, Allie me redonne ma liberté.

Je souris à travers mes yeux qui se brouillent de larmes.

- Alors, elle t'aimait vraiment beaucoup pour faire ça.

- Hum.

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- Will...

Nick a des traces de mayo au coin des lèvres.

- Quoi ?

- Tu la matais.

- Non je la matais pas.

- Oui, mon vieux, tu bavais comme un ado.

- Ta gueule.

- Tes yeux sont verts, mec...

- J'ai dit, ta gueule !

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Extrait ajouté par Ded200313 2019-04-17T02:04:17+02:00

Je serre les doigts un peu plus fort sur le volant. Je dois me ressaisir avant qu'il ne soit trop tard. Trouver une façon de rester le plus loin possible de Maxim Miller. Sinon, ça va mal se terminer.

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