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— Vous creusez un nouvel égout ?
— Naan, répondit-il, en finissant sa canette de bière et en la balançant sur le tas. C’est l’ancien. J’ai perdu mon dentier.
— Ah ! souffla Léonard.
— J’étais tellement bourré, la nuit dernière, qu’j’ai laissé tomber mes dents en vomissant dans les chiottes et j’ai tiré la chasse. Elles sont là, que’qu’part dans le tuyau. Si elles ont filé dans la fosse, j’crois bien que j’suis baisé.
Afficher en entierEt il commença à me parler de sa vieille mère qu’il avait placée dans une maison de retraite du Kansas. Il devait lui envoyer un sacré paquet de pognon tous les mois. À mon avis, il l’avait flinguée des années plus tôt et enterrée sous ses rosiers pour économiser sur l’engrais !
— Ta maman pourrait pas faire un peu la pute ? demandai-je, fielleux. Tu sais, elle est installée. Elle a une chambre et un lit et tout ça. Si elle peut encore ouvrir les jambes, elle est capable de subvenir à ses besoins.
Afficher en entier- Les M&M's verts te font un effet particulier ? demanda Leonard. J'ai toujours entendu dire qu'il fallait chercher les verts.
- Le type, à l'usine, y s'branle dans le jus pour fabriquer les verts, c'est tout c'que je sais.
- Mais non, ça, c'est pour la mayonnaise des McDo ou des Burger ou d'une chaîne de c'genre. Et c'est un Black qui le fait. Ca fout la trouille aux visages pâles, parce que les clients noirs sont au courant, c'est un truc du genre conspiration, tu vois. Eux, ils savent se passer de mayo. Mais les p'tits Blancs ne sont pas au parfum, et ils la mangent. Au fait, le Black qui jute là-dedans, il a le sida.
- Sans rigoler ?
- Sans rigoler. N'est-ce pas affreux, un nègre avec le sida se branlant dans la mayonnaise de ces pauvres Blancs ?
- Un nègre pédé, bien-sûr ?
- Evidemment. Et très laid, en plus.
Afficher en entier- C'est la clé d'un coffre, dans une banque, j’imagine.
- Tu l'as dit, Sherlock.
Afficher en entierDes fois, quand je suis con, je me sens coupable d’être homo. Sauf que j’suis pas responsable de mes hormones ! Lorsque Chester l’a découvert, il m’a considéré comme un pervers. Comme si être gay signifiait obligatoirement que tu bastonnes des gosses ou que tu profites de la faiblesse de certaines hommes pour les tirer…
Afficher en entier- Hap, même si je suis une salope raciste et castratrice qui souhaite que tu t’améliores, que tu fasses quelque chose de ta vie en plus d’être clown, penses-tu que dans ton cœur et dans ta queue riquiqui d’homme blanc tu pourrais avoir la trique pour moi ? En d’autres termes, tu veux qu’on baise ?
Je me tournai vers elle et j’embrassai son front, son nez, puis, finalement, ses lèvres. Elle descendit la main et me toucha.
- C’est ça, ta réponse ? demanda-t-elle.
- Sûr. Je n’ai aucune pudeur.
Afficher en entierJe remarquai alors quelque chose qui dépassait des magazines pornos, une feuille plus petite qui ne semblait pas en faire partie. Je la tirai. C’était une page de la Bible. Les Psaumes. J’examinai les autres revues : chacune en contenait une.
- Ça c’est trop ! s’exclama Leonard. Tu lis un passage des Psaumes, tu te branles avec des trucs pédophiles, puis tu lis d’autres Psaumes. Foutu cocktail !
Afficher en entier- Le problème, c'est que j'adore danser et que les Blancs n'ont aucun sens du rythme. Et vous savez ce qu'on raconte encore sur les cachets d'aspirine de votre genre ?
Un merveilleux sourire illumina alors son visage.
- On raconte quoi ? demandais-je.
- Z'ont des queues riquiqui.
Afficher en entier- Chaque fois que je vois une église, dit Leonard, je ne peux m'empêcher de penser qu'on apprend aux Blacks l'amour de Dieu pour leur faire accepter leurs malheurs. Ça me fout les boules.
Afficher en entierLeonard m’accueillit avec un grand sourire :
- J’voulais juste savoir si tu pouvais me prêter cinquante cents.
- Si tu m’as obligé à marcher jusqu’ici pour cinquante cents, j’vais voir si je peux te planter ta canne dans le fion !
- Tu m’laisses l’enduire de vaseline avant, d’ac ?
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