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Les deux hommes commencèrent leur veillée nocturne sous une pluie battante et dans le fracas de la foudre. Adamsberg tendit son visage sous le déluge. A ces moments d’orage, et à ceux-là seulement, il se sentait particulièrement relié avec la masse d’énergie qui explosait là-haut, sans motif, sans objectif, sans autre impulsion que le déploiement d’une fantastique et inutile puissance. Puissance qui lui avait singulièrement manqué ces derniers jours, puissance entièrement laissée aux mains de l’ennemi. Et qui ce soir consentait enfin à couler sur lui.

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Serrer la main, dire merci, c’était facile sans doute, usé, éventuellement courageux, mais c’était fait, et mérité.

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Il y avait des petites miettes de pain qui couraient de la cuisine à la chambre, jusque sur les draps propres où reposait la vieille femme, morte et bouche ouverte. Le commissaire Adamsberg les considérait en silence, allant et venant d'un pas lent le long des débris, se demandant quel Petit Poucet, ou quel Ogre en l'occurrence, les avait perdues là. L'appartement était un sombre et petit rez-de-chaussée de trois pièces, dans le 18e arrondissement de Paris.

Dans la chambre, la vieille femme allongée. Dans la salle à manger, le mari. Il attendait sans impatience et sans émotion, regardant seulement son journal avec envie, plié à la page des mots croisés, qu'il n'osait pas poursuivre tant que les flics étaient sur place. Il avait raconté sa courte histoire : lui et sa femme s'étaient rencontrés dans une compagnie d'assurances, elle était secrétaire et lui comptable, ils s'étaient mariés avec allégresse sans savoir que cela devait durer cinquante-neuf ans. Puis la femme était morte durant la nuit. D'un arrêt cardiaque, avait précisé le commissaire du 18e arrondissement au téléphone. Cloué au lit, il avait appelé Adamsberg pour le remplacer. Rends-moi ce service, tu en as pour une petite heure, une routine du matin.

Une fois de plus, Adamsberg longea les miettes. L'appartement était impeccablement tenu, les fauteuils couverts d'appuie-tête, les surfaces en plastique astiquées, les vitres sans trace, la vaisselle faite. Il remonta jusqu'à la boîte à pain, qui contenait une demi-baguette et, dans un torchon propre, un gros quignon vidé de sa mie. Il revint près du mari, tira une chaise pour s'approcher de son fauteuil.

— Pas de bonnes nouvelles ce matin, dit le vieux en détachant les yeux de son journal. Avec cette chaleur aussi, ça fait bouillir les caractères. Mais ici, en rez-de-chaussée, on peut garder le frais. C'est pour ça que je laisse les volets fermés. Et il faut boire, c'est ce qu'ils disent.

— Vous ne vous êtes rendu compte de rien ?

— Elle était normale quand je me suis couché. Je la vérifiais toujours, comme elle était cardiaque. C'est ce matin que j'ai vu qu'elle avait passé.

— Il y a des miettes de pain dans son lit.

— Elle aimait ça. Grignoter couchée. Un petit bout de pain ou une biscotte avant de dormir.

— J'aurais plutôt imaginé qu'elle nettoyait toutes les miettes après.

— Pas de doute là-dessus. Elle briquait du soir au matin comme si c'était sa raison de vivre. Au début, c'était pas bien grave. Mais avec les années, c'est devenu une obnubilation. Elle aurait sali pour pouvoir laver. Vous auriez dû voir ça. En même temps, cette pauvre femme, ça l'occupait.

— Mais le pain ? Elle n'a pas nettoyé hier soir ?

— Forcément non, parce que c'est moi qui lui ai apporté. Trop faible pour se lever. Elle m'a bien ordonné d'ôter les miettes, mais à moi, ça m'est drôlement égal. Elle l'aurait fait le lendemain. Elle retournait les draps tous les jours. À quoi ça sert, on ne sait pas.

— Donc vous lui avez apporté du pain au lit, et puis vous l'avez remis dans la boîte.

— Non, je l'ai flanqué à la poubelle. Il était trop dur ce pain, elle n'arrivait pas à le manger. Je lui ai apporté une biscotte.

— Il n'est pas dans la poubelle, il est dans la boîte à pain.

— Oui, je sais.

— Et il n'y a plus de mie à l'intérieur. Elle a mangé toute la mie ?

— Bon sang non, commissaire. Pourquoi elle se serait bourrée de mie ? De mie rassie ? Vous êtes bien commissaire ?

— Oui. Jean-Baptiste Adamsberg, Brigade criminelle.

— Pourquoi c'est pas la police du quartier ?

— Le commissaire est couché avec une grippe d'été. Et son équipe est indisponible.

— Tous grippés ?

— Non, il y a eu une bagarre cette nuit. Deux morts et quatre blessés. À cause d'un scooter volé.

— Misère. Avec cette chaleur aussi, ça bout dans les têtes. Moi, c'est Tuilot Julien, comptable retraité de la Compagnie ALLB.

— Oui, j'ai noté cela.

— Elle m'a toujours reproché de m'appeler Tuilot, tandis que son nom de jeune fille, Kosquer, était plus joli. C'est pas faux d'ailleurs. Je pensais que vous étiez commissaire, à questionner comme ça sur les miettes de pain. Le collègue du quartier, il n'est pas comme ça.

— Vous trouvez que je m'occupe trop des miettes ?

— Vous faites bien comme vous voulez, allez. C'est pour votre rapport, il faut bien écrire quelque chose dans le rapport. Je comprends ça, je n'ai fait que ça dans ma vie à l'ALLB, des comptes et des rapports. Si encore ç'avait été des rapports honnêtes. Pensez donc. Le patron avait sa devise, comme il disait tout le temps : une assurance ne doit pas payer même si elle doit payer. Cinquante ans de triche comme ça, ça vous arrange pas le ciboulot. Je disais à ma femme, si tu pouvais laver ma tête au lieu des rideaux, ce serait autrement plus utile.

Tuilot Julien eut un petit rire, ponctuant son trait d'esprit.

— C'est juste que je ne comprends pas cette histoire de quignon.

— Pour comprendre, faut être logique, commissaire, logique et rusé. Moi, Tuilot Julien, je le suis, j'ai gagné seize championnats de mots croisés force maximale en trente-deux ans. En moyenne un tous les deux ans, juste avec ma cervelle. Logique et rusé. Ça rapporte de l'argent aussi, à ces niveaux. Ça, dit-il en désignant le journal, c'est de la blague pour les gamins de maternelle. Seulement, faut tailler souvent ses crayons, et ça fait des pelures. Qu'est-ce qu'elle m'en a fait voir avec ces pelures. Qu'est-ce qui vous embête à propos de ce pain ?

— Il n'est pas dans la poubelle, je ne le trouve pas tellement rassis, je ne comprends pas pourquoi il n'y a plus de mie.

— Mystère domestique, dit Tuilot qui paraissait s'amuser. C'est que j'ai deux petits locataires ici, Toni et Marie, une bonne petite paire, chaleureux comme tout, et qui s'aiment d'un amour vrai. Mais qui ne sont pas du goût de ma femme, je vous prie de croire. On ne dit pas de mal des morts mais elle a tout essayé pour me les tuer. Et moi ça fait trois ans que je déjoue tous ses tours ! Logique et rusé, c'est le secret. Ce n'est pas toi, ma pauvre Lucette, qui vas mater un champion de mots croisés, je lui disais. Moi et ces deux-là, on fait le trio, ils savent qu'ils peuvent compter sur moi et moi sur eux. Une petite visite tous les soirs. Comme ils sont malins, et très délicats, ils ne viennent jamais avant que la Lucette soit au lit. Ils savent bien que je les attends, allez. C'est toujours Toni qui arrive le premier, il est plus gros, plus fort.

— Et ce sont eux qui ont mangé la mie ? Alors que le pain était dans la poubelle ?

— Ils adorent ça.

Adamsberg jeta un œil aux mots croisés, qui ne lui parurent pas si simples que cela, puis repoussa le journal.

— Eux qui, monsieur Tuilot ?

— Je n'aime pas en parler, les gens désapprouvent. Ils sont fermés, les gens.

— Des animaux ? Des chiens, des chats ?

— Des rats. Toni est plus brun que Marie. Ils s'aiment tellement que, souvent, en plein milieu de leur repas, ils s'arrêtent pour frotter la tête de l'autre avec leurs pattes. Si les gens n'étaient pas si bouchés, ils verraient des spectacles comme ça. Marie, c'est la plus vive. Après son repas, elle monte sur mon épaule, elle passe ses griffes dans mes cheveux. Elle me coiffe, pour ainsi dire. C'est sa manière de remercier. Ou de m'aimer ? Qu'est-ce qu'on en sait ? Ça réconforte, allez. Et puis après qu'on s'est dit des tas de choses gentilles, on se quitte jusqu'au lendemain soir. Ils regagnent la cave par le trou derrière la descente d'eau. Un jour, Lucette a tout cimenté. Pauvre Lucette. Elle ne sait pas faire du ciment.

— Je comprends, dit Adamsberg.

Le vieux lui rappelait Félix, qui taillait des vignes à huit cent quatre-vingts kilomètres de là. Il avait apprivoisé une couleuvre avec du lait. Un jour, un type avait tué sa couleuvre. Alors Félix avait tué le type. Adamsberg retourna à la chambre où le lieutenant Justin veillait la morte en attendant le médecin traitant.

— Regarde dans sa bouche, dit-il. Regarde si tu vois des résidus blancs, comme de la mie de pain.

— Je n'ai pas très envie de faire ça.

— Mais fais-le quand même. Je pense que le vieux l'a asphyxiée en la bourrant de mie de pain. Ensuite, il l'a ôtée, et jetée quelque part.

— La mie qui était dans le quignon ?

— Oui.

Adamsberg ouvrit la fenêtre et les volets de la chambre. Il examina la petite courette, jonchée de plumes d'oiseau, à moitié transformée en débarras. Au centre, une grille couvrait la bouche d'évacuation des eaux. Elle était encore mouillée, alors qu'il n'avait pas plu.

— Tu iras soulever la grille. Je pense qu'il a jeté la mie là-dedans et vidé un seau d'eau par-dessus.

— C'est idiot, murmura Justin en dirigeant sa lampe électrique dans la bouche de la vieille femme S'il a fait ça, pourquoi n'a-t-il pas jeté le quignon vide ? Et nettoyé les miettes ?

— Pour jeter le quignon, il aurait fallu qu'il aille jusqu'aux poubelles, donc qu'il se montre sur le trottoir à la nuit. Il y a une terrasse de café juste à côté, et sûrement pas mal de monde quand les nuits sont chaudes. On l'aurait vu. Il a imaginé une très bonne explication pour le quignon et les miettes. Si originale qu'elle en devient vraisemblable. C'est un champion de mots croisés, il a sa manière de relier ses idées.

Adamsberg, à la fois désolé et un peu admiratif, revint auprès de Tuilot.

— Quand Marie et Toni sont arrivés, vous avez ressorti le pain de la poubelle ?

— Mais non, ils connaissent le truc et ils aiment ça. Toni s'assied sur la pédale de la poubelle, le couvercle se soulève, et Marie en sort tout ce qui les intéresse. Fortiches, hein ? Rusés, il n'y a pas à dire.

— Donc Marie a sorti le pain. Et puis tous les deux, ils ont mangé la mie ? Tout en s'aimant ?

— C'est cela.

— Toute la mie ?

— Ce sont des gros rats, commissaire, ils sont voraces.

— Et les miettes ? Pourquoi ils n'ont pas mangé les miettes ?

— Commissaire, on s'occupe de Lucette ou des rats ?

— Je ne comprends pas pourquoi vous avez rangé le pain dans le torchon après que les rats l'ont creusé. Alors qu'avant, vous l'aviez mis à la poubelle.

— Le vieux posa quelques lettres sur ses mots croisés.

— Vous n'êtes sûrement pas bien fort aux mots croisés, commissaire. Si j'avais jeté le quignon vide à la poubelle, vous pensez bien que Lucette aurait compris que Toni et Marie étaient passés.

— Vous pouviez aller le jeter dehors.

— La porte grince comme un porc qu'on égorge. Vous n'avez pas remarqué ?

— Si.

— Alors je l'ai tout bonnement enroulé dans le torchon. Ça m'évite une scène le matin. Parce que des scènes, c'est tous les jours à n'en plus finir. Bon sang, ça fait cinquante ans qu'elle maugrée en passant son chiffon partout, sous mon verre, sous mes pieds, sous mon cul. À croire que j'ai plus le droit de marcher ni de m'asseoir. Si vous viviez ça, vous aussi vous auriez caché le quignon.

— Elle ne l'aurait pas vu dans la boîte ?

— Mais non. Le matin, elle prend des biscottes aux raisins secs. Elle doit le faire exprès parce que ces biscottes, ça projette des milliers de miettes. Si bien que ça l'occupe pendant deux heures après. Vous voyez la logique ?

Justin entra dans la pièce, adressa un bref signe affirmatif à Adamsberg.

— Mais hier, dit Adamsberg avec un peu d'abattement, ça ne s'est pas passé comme ça. Vous avez ôté la mie, deux grosses poignées compactes, et vous l'avez enfoncée dans sa bouche. Quand elle n'a plus respiré, vous avez sorti toute cette mie et vous l'avez jetée dans la bouche d'évacuation de la courette. Ça m'épate que vous ayez choisi ce moyen pour la tuer. Je n'ai jamais vu personne étouffer quelqu'un à la mie de pain.

— C'est inventif, confirma tranquillement Tuilot.

— Vous vous doutez bien, monsieur Tuilot, qu'on retrouvera la salive de votre femme sur la mie de pain. Et comme vous êtes logique, rusé, on retrouvera aussi les traces des dents des rats sur le quignon. Vous les avez laissés finir la mie pour accréditer votre histoire.

— Ils adorent se fourrer dans un quignon de pain, c'est un plaisir de les voir. On a passé une bonne soirée hier, oui vraiment. J'ai même bu deux verres pendant que Marie me griffait la tête. Puis j'ai lavé et rangé mon verre, pour éviter la réprimande. Alors qu'elle était déjà morte.

— Alors que vous veniez de la tuer.

— Oui, dit l'homme dans un soupir négligent, emplissant quelques cases des mots croisés. Le médecin était passé la visiter la veille, il m'a assuré qu'elle tiendrait encore des mois. Ça voulait dire encore des dizaines de mardis avec des friands gras, des centaines de récriminations, des milliers de petits coups de chiffon. À quatre- vingt-six ans, on a le droit de commencer à vivre. Il y a des soirs comme ça. Des soirs où un homme se lève et agit.

Et Tuilot se leva, ouvrit les volets de la salle à manger, laissant entrer la chaleur excessive et tenace de ce début de mois d'août.

— Elle ne voulait pas ouvrir les fenêtres non plus. Mais je ne dirai pas tout cela, commissaire. Je dirai que je l'ai tuée pour lui épargner les souffrances. Avec de la mie de pain parce qu'elle aimait ça, comme une dernière petite gâterie. J'ai tout prévu là-dedans, moi, dit-il en se cognant le front. Il n'y aura pas de preuve que je ne l'ai pas fait par charité. Hein ? Par charité ? Je serai acquitté et, deux mois plus tard, je serai revenu ici, je poserai mon verre directement sur la table, sans sortir de napperon, et on sera bien là tous les trois, Toni, Marie et moi.

— Oui je le crois, dit Adamsberg en se levant doucement. Mais si cela se trouve, monsieur Tuilot, vous n'oserez pas poser votre cul de verre sur la table. Et peut- être que vous sortirez ce napperon. Et puis vous nettoierez les miettes.

— Et pourquoi je ferais ça ?

Adamsberg haussa les épaules.

— C'est seulement ce que j'ai vu. C'est souvent comme ça que ça se passe.

— Vous en faites pas pour moi, allez. Je suis rusé, moi.

— C'est vrai, monsieur Tuilot.

Dehors, la chaleur faisait marcher les gens à l'ombre, rasant les immeubles bouche ouverte. Adamsberg décida d'empruntre les trottoirs exposés au soleil, et vides, et de se laisser couler à pied vers le sud. Une longue marche pour se défaire du visage réjoui – et en effet rusé – du champion de mots croisés. Qui, peut-être, un mardi prochain, s'achèterait un friand gras pour dîner.

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L'enseignement est une vertu qui aigrit. Le flicage est un vice qui enorgueillit. Et comme il est plus facile d'abandonner une vertu qu'un vice, il n'a pas le choix.

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C'est à force de se protéger qu'on se fragilise.

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La détermination d'un vieux peut être cent fois plus implacable que la fougue de la jeunesse.

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D'approximation en inexactitude, la vérité se dissout et fait place à l'obscurantisme.

Danglard

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- Attaqué dans la soirée, vers minuit, affirma la médecin légiste Chazy. Il y a eu deux coups de hache. le premier avait largement suffi.

Glayeux était étendu tout habillé dans son bureau, la tête fendue par deux fois, son sang ayant abondamment coulé sur la table et le tapis, et recouvert les esquisses préparatoires qu'il avait étalées au sol. On distinguait encore le visage de la Madone à travers les taches.

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En marchant vers la voiture aux cotés de Danglard, Adamsberg posa la main sur sa poche de pantalon et se demanda quel esprit lui avait soufflé l'idée, bien avant, de prendre un fragment de la terre de Bonneval. Et pourquoi il avait emmené ce morceau avec lui.

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- Comment va Flem ? demanda Adamsberg au brigadier Blériot. Léo a réussi à me parler aujourd'hui. Son chien la préoccupe.

- Parlé ? s'étonna Emeri.

- Oui. Je suis resté presque deux heures auprès d'elle, et elle a parlé. Le médecin, celui qui se nomme plus ou moins Flétan, n'a même pas paru satisfait. Ma méthode n'a pas dû lui plaire.

- Merlan, glissa Danglard.

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