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Mon rêve, je le tenais dans mes bras, et il était mort.
Afficher en entierEn cette ultime danse où se joue le hasard
Plus jamais ne serai ton cavalier de bal
C'en est un autre qui, sous mon triste regard,
Te fera parcourir en tournoyant la salle.
En cette ultime danse où se joue le hasard
Quand il me faudra dire à ta vie adieu
Je voudrais que pour toi elle ait tous les égards,
Que tu saches un jour t'envoler dans les cieux.
En cette ultime danse où se joue le hasard
Quand je serai certain de te perdre à jamais
Te laisserai aller, regrettant ton départ,
Souhaitant que devant toi s'enfuient les vents mauvais.
En cette ultime danse où se joue le hasard
Nous verrons nos esprits l'un à l'autre avoués
Nous nous séparerons, endeuillés et hagards,
Quand le noeud qui nous lie se sera dénoué.
(et version originale)
In that last dance of chances
I shall partner you no more.
I shall watch another turn you
As you move across the floor.
In that last dance of chances
When I bid your life good-bye
I will hope she treats you kindly.
I will hope you learn to fly.
In that last dance of chances
When I know you'll not be mine
I will let you go with longing
And the hope that you'll be fine.
In that last dance of chances
We shall know each other's minds.
We shall part with our regrets
When the tie no longer binds.
Afficher en entier"Quand je partirai d'ici, te reverrai-je un jour ?"
_ probablement pas. ce ne serait pas raisonnable.
[...]
Alors j'entendis sa voix presque comme s'il se trouvait avec moi dans la pièce : "je n'ai jamais été raisonnable."
Afficher en entier« Il faut arrêter maintenant ! » me dit-elle d’un ton d’avertissement. Elle me rendit mon baiser avec fougue, puis lança : « Je suis là ! J’arrive ! »
Je lui pris la main tandis que nous faisions le tour du roncier et ne la lâchai pas pendant que nous descendions la colline à la rencontre de ses enfants.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler) Elle leva le menton et dénuda ainsi la colonne blanche de son cou. " Lâche ce cadavre, dit-elle, et viens me tuer " . Peut-être fut-ce le fait de l'entendre exprimer mon instinct premier qui me fit rejeter cette idée. " Non ", Répondis-je, et je n'eus soudain plus qu'une envie : qu'on me laisse seul. La mort que je tenais dans mes bras ne regardait que moi, et cette femme était la dernière que je voulais voir assister à mes adieux et se réjouir de ma douleur. " Allez-vous en ", repris-je, sans reconnaître ma voix dans le grondement sourd qui sortit de ma gorge.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)
Au bout de quelque temps, je m'aperçus que je m'adressais à lui tout haut.
" Où ? Où veux-tu que cela ait lieu ? Je pourrais te déposer sur le lit de la Femme pâle et te brûler au milieu de ses richesses amoncelées... Le souhaiterais-tu ? Ou bien te sentirais-tu souillé du contact avec ce qui lui appartenait ? Où désirais-je, moi, qu'on dresse mon bûcher ? Sous le ciel de la nuit, je crois, pour laisser monter mes étincelles dans les étoiles. Aimerais-tu cela ou préférerais-tu la tente des Anciens, avec tes affaires autour de toi, dans l'intimité qui t'a toujours été si chère ? Pourquoi n'en avons nous jamais parlé ? Entre amis, ce sont pourtant des choses qu'on devrait savoir. Mais tous compte fait, Est-ce bien important ? Le passé reste le passé, la cendre reste la cendre... Néanmoins, il me conviendrais mieux je pense, de livrer ta fumée au vent nocturne ; te moquerais- tu de cette pensée ? Dieux comme je voudrais que tu puisse encore te moquer de moi !
Afficher en entier(extrait 1) Je cherchai en vain des fers brisés ou la dépouille de mon ami : pour finir, je grimpai sur un monticule de glace, et, de là ,scrutai les alentours.
Aussitôt, je repérai une tache aux couleurs et aux motifs familiers. Le ventre noué, je m'e approchai lentement puis m'arrêtai, toute peine noyée par l'horreur et l'incrédulité. Malgré la couche de givre qui les couvrait, je reconnaissais les dessins. Enfin, je m'agenouillai, mais je ne sais plus si je voulais mieux voir ou bien si mes jambes se dérobèrent sous moi.
Afficher en entier(extrait 2)Dans les plis soulignés de rouge, des dragons et des serpents se mêlaient et se bousculaient. Je ne touchai pas le tableau ; Je n'aurais d'ailleurs pas eu le courage mais, quand bien même l'aurais-je trouvé, ce n'était pas nécessaire pour le savoir soudé dans le sol. Encore imprégné de chaleur corporelle, il s'était enfoncé dans la glace qui l'avais emprisonné.
Spoiler(cliquez pour révéler)On avait écorché le fou pour le dépecer du tatouage qui ornait son dos
Afficher en entierJe restai à genou devant le carré de peau comme un homme en prière.
Afficher en entier— Comment t’es-tu débrouillé pour ne pas embarquer ? Umbre est-il au courant ? Ou le prince ? Lourd, tu ne peux pas rester ! J’ai du travail, des tâches importantes à accomplir ! Je n’ai pas le temps de m’occuper de toi.
— Ils ne sont pas au courant, et je m’occuperai de moi tout seul ! » fit-il d’un ton offensé. Je l’avais fâché. Comme pour prouver son affirmation, il se dirigea vers la cargaison abandonnée, la fouilla et finit par trouver un bol. Je demeurai assis, les yeux plongés dans les flammes, avec le sentiment que le destin anéantissait mes plans. Lourd revint près de mon feu et s’installa sur une pierre en face de moi ; tout en écopant plus de la moitié du gruau de la casserole, il reprit : « Ça a été facile ; j’ai juste envoyé « avec Umbre, avec Umbre » au prince, et « avec le prince, avec le prince » à Umbre ; ils m’ont cru et ils sont montés dans les bateaux.
— Et personne d’autre n’a remarqué ton absence ? demandai-je, sceptique.
— Bah ! Les autres, je leur ai dit « ne me vois pas, ne me vois pas ». Ce n’était pas compliqué. »
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