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- Je me renseignais sur la meilleure façon d'empêcher les citrouilles de se promener hors du potager.
- Ce sont les pires, dit Frédéric d'un ton sombre. Dès qu'on approche de Samonios, va savoir pourquoi, elles décident de s'enfuir et elles emportent les navets avec elles !
- Je n'imaginais pas que c'était aussi difficile de les contenir...
- Tu rirais moins si tu avais une liane de citrouille enroulée autour des jambes pendant qu'elles roulent vers les bois.
- Étant donné les lignes d'énergie qui se croisent ici, ça ne doit pas arranger les choses.
- Mon potager ressemble à une prison pour créatures magiques très dangereuses.
Afficher en entierBrûlant de curiosité, il emboîta le pas de son mystérieux client.
À l’intérieur, le manoir affichait son délabrement sans pudeur. L’électricité fonctionnait par quelque miracle et les ampoules nues au plafond éclairaient des murs au papier peint sale et déchiré ; les meubles ne tenaient debout que par obstination et des taches d’humidité trahissaient la présence de fuites par le toit. La poussière avait élu domicile dans tous les recoins. Le plus inquiétant restait l’absence de toiles d’araignées. Si ces dernières avaient déserté la maison, la hantise devait l’imprégner jusqu’aux fondations.
Il régnait au rez-de-chaussée comme à l’étage une atmosphère étouffante que Cendrevent ne semblait pas remarquer, peut-être parce qu’il y était trop habitué. Tous les sens d’Owin le démangeaient, il n’avait qu’une envie : exorciser cet endroit jusqu’à en brûler la personnification même.
Comment pouvait-on vivre dans un lieu pareil ? Chaque pièce ou presque vibrait d’énergie maligne.
Afficher en entierLa voiture d’Owin avait refusé catégoriquement de s’engager sur la route défoncée de nids-de-poule, et pourtant elle n’était pas caractérielle.
Afficher en entierFrédéric le désigna de sa fourchette.
- Vous ne pouvez rien faire avant demain. Mangez.
Owin ouvrit la bouche et enfourna une fourchette de spaghetti.
Le temps qu’ils passaient à se nourrir l’un l’autre devenait ridicule.
Afficher en entier- Tu te souviens qu’Yvain travaille au service de droit du département de protection des créatures magiques, hein ? Tu imagines ce qu’il m’infligerait si mon follet n’était pas le lutin le plus choyé de toute la contrée ?
Afficher en entier- Pardonne-moi, ajouta-t-il enfin. Je ne tiendrai plus longtemps. Un matin, je vais me réveiller, et je ne serai plus moi. Il faudra que tu t’en ailles.
Afficher en entier— Déjà ? Vous êtes efficace. Alors, mon bureau est-il hanté, monsieur Singulier-Weyrd ? s’amusa le docteur Garance.
— Je crains que oui.
Owin jeta un coup d’œil autour de lui, puis revint à son interlocuteur.
— C’est normal que vous ne vous en soyez pas rendu compte. Je suis navré de vous l’annoncer, docteur : ça fait quelques mois que vous êtes décédé.
Afficher en entier” – Tu ne m’as jamais corrigé.
Owin avait toujours détesté son prénom, si vieux jeu qu’il en devenait trop original, dont l’étymologie était une plaisanterie ésotérique sur le jour de sa naissance. Comme si ses parents, après avoir appelé leur fils ainé de la façon la plus commune possible, avaient décidé de faire exactement l’inverse pour lui.
Dans la bouche de Frédéric… Dans la bouche de Frédéric, son prénom était doux, puissant, réel. Il prenait un sens qu’il n’avait jamais imaginé. Un sens dans lequel il se reconnaissait.”
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