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Extrait ajouté par Bluenote 2020-07-23T06:00:12+02:00

Tout m’avale. Quand j’ai les yeux fermés, c’est par mon ventre que je suis avalée, c’est dans mon ventre que j’étouffe. Quand j’ai les yeux ouverts, c’est par ce que je vois que je suis avalée, c’est dans le ventre de ce que je vois que je suffoque. Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère. Le visage de ma mère est beau pour rien. S’il était laid, il serait laid pour rien. Les visages, beaux ou laids, ne servent à rien. On regarde un visage, un papillon, une fleur, et ça nous travaille, puis ça nous irrite. Si on se laisse faire, ça nous désespère. Il ne devrait pas y avoir de visages, de papillons, de fleurs. Que j’aie les yeux ouverts ou fermés, je suis englobée : il n’y a plus assez d’air tout à coup, mon cœur se serre, la peur me saisit. »

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:11:47+02:00

Il ne faut pas avoir vécu bien longtemps pour pouvoir tirer de justes conclusions à propos du bonheur. Je me moque, d’un rire égal et superbe, de la joie comme de la tristesse. Je sais que la joie est immanente, que, quoi que je fasse, je devrai toujours en repousser les assauts réguliers comme le tic-tac d’une horloge. Je veux dire : on ne peut s’empêcher de se sentir heureux aujourd’hui et malheureux demain. Un jour on est gai. L’autre jour on est écœuré. On ne peut rien ni pour ni contre ça. On fait l’effort de s’en ficher, quand on est sage, quand on vit sa vie, Les alternances de joie et de tristesse sont un phénomène incoercible, extérieur, comme la pluie et le beau temps, comme les ténèbres et la lumière. On hausse les épaules et on continue. Fouette, cocher !

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:11:35+02:00

Mais un refuge, aussi sûr qu’il puisse être, n’est-ce pas une cage, une prison, un souterrain sombre et visqueux ? J’ai plus envie de la vie dans sa dévastatrice immensité que des retranchements doux et encombrés qu’on y a ménagés. Une baie ne me dit rien. Il me faut tout le continent, tous les continents. Je veux voguer sur des continents et des déserts. Je veux venir à bout des abysses et des pics. Je veux bondir d’abîme en sommet. Je veux être avalée par tout, ne serait-ce que pour en sortir. Je veux être attaquée par tout ce qui a des armes.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:11:21+02:00

On aimerait avoir aussi soif qu'il y a d'eau dans le fleuve.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:11:07+02:00

Pourquoi n'existe-t-il pas, a côté du temps, un jour ensoleillé dans lequel nous pourrions entrer pour aller faire, dans une rivière de marguerites, nos gambades d'hier et d'avant d'hier ?

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:10:57+02:00

- Tu es jalouse à vide, mon bonne amie. Elle n'a rien pour justifier ta jalousie. Comme tu peux le voir, elle n'est même pas jolie, elle ne sait même pas s'habiller et elle n'a même pas l'air intelligente. Elle ne porte pas bien sa tête, mais qu'importe à un homme qui n'a pas besoin de tête ? Elle a un sexe entre les jambes, elle le porte haut et droit, et un sexe, ma bonne amie, un sexe de femme, un sexe comme tu as la douleur et la honte de devoir en avoir un, c'est tout ce dont un homme a besoin quand il prend une maîtresse. Elle copule et ça ne lui met pas le cœur à l'envers. Elle se regarde quand elle est toute nue et ça ne la dégoûte pas. J'ai entendu dire qu'elle lave aussi souvent son sexe que ses oreilles. Elle trouverait même tout naturel d'être assise sur son derrière quand elle est assise. Pis, elle m'a avoué qu'elle traite son sexe comme elle traite son estomac. Quand l'un ou l'autre crie famine, elle lui donne à manger. Quand on rencontre un ami, il vous tend la main. Elle, elle tend aussi son sexe. C'est un curieux spécimen d'une race à laquelle on ne veut plus guère appartenir : la race humaine. De plus, elle me trouve agréable. Elle trouve mes cravates de bon goût. Elle m'aime.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:10:42+02:00

Il n'y a pas plus chien savant que l'être humain. Nul ne sait se servir d'un couteau et d'une fourchette avec plus de brio qu'un être humain.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:10:33+02:00

Quand on sait où on est et qui on est, on peut, comme le chat, fondre sur la bille roulant sur le plancher et imaginer que c'est un dragon. Quand on s'est compris, on peut courir dans l'immense sphère armillaire et s'imaginer que, comme l'écureuil en cage, on joue, on se joue. Le seul moyen de s'appartenir est de comprendre. Les seules mains capables de saisir la vie sont à l'intérieur de la tête, dans le cerveau.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:10:22+02:00

Je prends goût à lire. Je me mets dans tous les livres qui me tombent sous la main et ne m'en retire que lorsque le rideau tombe. Un livre est un monde, un monde fait, un monde avec un commencement et une fin. Chaque page d'un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. Mes yeux parcourent la rue, ouvrant chaque porte, pénétrant dans chaque demeure.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T17:10:08+02:00

Mlle Bovary était amoureuse des bombes et des grenades. On allait boucler une ceinture de grenades autour des reins de Mlle Bovary. Il lui restait un instant pour se faire une raison: elle devint mystique. Mlle Bovary, c'est moi.

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