Ajouter un extrait
Liste des extraits
Louise Elisabeth se fait lire des contes en se gorgeant de tomates. Elle éclate de rire aux passages les plus cruels, toujours des histoires de rois et de reines victimes de malédiction, des petites princesses enlevées de leurs châteaux, des princes paralysés par un sort jeté par de méchantes belles-mères. « Quoi de plus vrai ? dit-elle. Les contes sont le monde comme il est ! »
Afficher en entierLe Régent déteste Versailles. Si, selon la suggestion du duc de Noailles, on avait rasé le château, il n'en aurait eu aucun regret. Ah non ! Retour à Versailles, retour à la case marécage.
Afficher en entierLa Palatine lui déclare : « J'aime mieux voir la terre et les arbres que les plus magnifiques palais, et je préfère cent fois un potager aux parcs ornés de marbre et de jets d'eaux. Quoi de plus beau qu'une prairie, qui de plus émouvant que les fleurs des champs ? Ce qui est naturel exalte, donne de l'énergie et des idées. »
Afficher en entierVous êtes exceptionnelle, Madame. Sans que cette conscience de votre mérite vous rende arrogante, ne laissez pas des médiocres vous humilier et vous faire douter de vous-même.
Afficher en entierEtre illettrée quand on est en situation d'exil est une chose terrible.
L'infante en est consciente.
Afficher en entierOui, une idée brillante- et d'une symétrie sans défaut
Afficher en entierLe cardinal n'imagine rien de tout cela. Il est un esprit politique. Qui veut la fin veut les moyens. Il dirige et planifie très haut-dessus de l'aventure des corps- des corps de fillettes qui plus est!
Afficher en entier[…] garçonnet inquiet, mélancolique, et suspicieux.
Afficher en entierElle est silencieuse, butée sur une sorte de mauvais vouloir chronique, d'une solitude qui détourne d'elle.
Afficher en entierAlors la mort fauchait à tour de bras. À la moindre faiblesse elle accourait. À cause de cette faux monumentale suspendue au-dessus de soi, on ne perdait pas une minute. Il n'y avait pas de temps pour les incertitudes et pour les lents apprentissages. Pas de temps pour l'adolescence, cette sorte de terrain vague de l'expérience. La chance aidant, on passait directement des traquenards de la faiblesse infantile à l'âge adulte avec ses deux tâches majeures : travailler, se reproduire. Travailler : pour les pauvres il suffisait que l'enfant soit capable de se tenir debout. Se reproduire : pour les pauvres comme pour les riches, c'était à la nature de décider. Vers douze, treize ans, une fillette est apte à engendrer, c'est-à-dire mariable.
Afficher en entier