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- Admettons que je m'abaisse à ton niveau intellectuel et que je prétendre gober tes inepties. Pourquoi serait-ce à moi d'entrer à l'École des Méchants ? Pourquoi tout le monde m'a-t-il proclamée la Maîtresse du Mal?
- Personne n'insinue que tu es mauvaise. Simplement, tu es différente. Tu t'habilles toujours en noir.
- Parce que ce n'est pas salissant.
- Tu ne sors jamais de chez toi.
- Là-bas, les gens ne me regardent pas de travers.
- Au concours d'écriture, ta Blanche-Neige se fait dévorer par des vautours et Cendrillon se noie dans sa baignoire.
- Je trouvais que c'était une meilleure fin.
- Tu m'as offert une grenouille crever à mon anniv' !
- Pour te rappeler que nous sommes tous mortels, destinés à nourrir les asticots, et qu'il faut donc apprécier ses anniversaires. Je pensais que c'était une attention délicate.
- À Halloween, tu t'es déguisée en mariée !
- Les mariages me fiches la frousse. D'accord je suis un peu différente. Et alors ?
Afficher en entierAprès son départ, il comprendrait enfin que nul ne la remplacerait car, bien plus qu'un fils, il avait engendré une princesse
Afficher en entier— Je ne me suis pas très bien comportée hier soir.
— Pas très bien ? Tu m’as poussée par la fenêtre !
Afficher en entier- Pour distinguer le Bien du Mal, il existe cinq règles, enchaîna le gnome avant de les écrire en l'air avec sa baguette fumante.
1. Le Mal attaque. Le Bien défend.
2. Le Mal punit. Le Bien pardonne.
3. Le Mal fait souffrir. Le Bien aide.
4. Le Mal prend. Le Bien donne.
5. Le Mal hait. Le Bien aime.
Afficher en entier❝ — C’est une idée stupide pour une princesse de vouloir d’attaquer seule à des sorcières.
— Où est-elle ? À l’abri ?
— Une princesse ne doit pas non plus s’inquiéter du sort des sorcières.
Quand Tedros la saisit par la taille, elle sentit une nuée de papillon lui exploser dans le ventre.
— Repose-moi.
— Encore une mauvaise idée de la princesse.
— Repose-moi !
Il obéit. Agatha s’écarta.
— Je ne suis pas une princesse !
— Si tu le dis.
Elle découvrit alors ses jambes salement écorchées, d’où s’échappaient des flots de sang vermeil.
Tedros sourit.
— Un… deux… trois…
Elle s’évanouit dans ses bras.
— Aucun doute, c’est une princesse. ❞
Afficher en entierAgatha caressa son visage qui, dans le miroir , luisait de l'intérieur. Un visage que personne ne reconnaissait parce qu'il irradiait de bonheur.
Impossible de revenir en arrière. A présent, elle se laisserais guider par une vérité plus puissante que n'importe quelle magie.
" J'ai toujours été belle. "
Afficher en entierSophie :
Elle alla s'observer dans le miroir de la de bain. Dur, dur, le réveil en fanfare ! Ses cheveux dorés scintillaient moins que d'habitude, ses prunelles verts jade semblaient délavées et ses lèvres pulpeuses étaient un peu sèches. Même sa peau laiteuse grisaillait. "Enfin je reste une princesse " pensa t'elle.
…
Elle frotta sa peau avec une mixture nauséabonde d'œufs de poissons qui prévenaient l'apparition de boutons.
Elle se massa ensuite la purée de citrouille, rinça au lait de chèvre et appliqua un masque à base de melon et de jaune d'œuf de tortues. Le temps qu'il sèche , elle feuilleta un livre en sirotant un jus de concombre détoxifiant.
Afficher en entierDepuis toujours, Sophie attendait d’être enlevée. Cette nuit-là, pourtant, tous les enfants de Gavaldon tremblaient sous leur couverture. Si le Grand Maître les kidnappait, ils ne reverraient plus jamais leur famille. Dans leurs pires cauchemars, un monstre aux yeux rouges les tirait hors du lit en étouffant leurs cris.
Sophie, au contraire, rêvait de princes.
Au grand bal donné en son honneur, elle avait trouvé le château rempli d’une centaine de prétendants… et aucune fille
à l’horizon. Enfin des garçons dignes de moi ! Chevelure brillante, muscles saillants sous la chemise, peau douce et bronzée. Le rêve ! Mais au moment où elle s’approchait d’un soupirant avec lequel elle se voyait bien vivre heureuse et avoir beaucoup d’enfants, un marteau fracassa le mur.
Sophie se réveilla en sursaut. Le marteau était réel. Les princes, non.
— Papa ! Tu sais bien que, sans mes neuf heures de sommeil, j’ai les yeux tout gonflés.
— Le bruit court que c’est toi la prochaine kidnappée. On me conseille de te couper les cheveux et de te barbouiller le visage de terre. Comme si je croyais à ces âneries de contes de fées. En tout cas, une chose est sûre : personne ne pénétrera ici cette nuit.
En le voyant clouer une planche en travers de sa fenêtre déjà bardée de verrous, Sophie regretta que sa chambre ressemble désormais à l’antre d’une sorcière.
— J’ignore pourquoi ils sont tous persuadés que tu es l’élue. Si c’est la bonté d’âme qu’il cherche, le Grand Maître prendra Belle, la fille de Gunilda. Elle, elle est parfaite ! Tous les jours, à l’usine, elle apporte le repas à son père et donne les restes au clochard de la place.
Sophie sentit une pointe de jalousie. Même après la mort de sa mère, elle ne s’était jamais mise aux fourneaux. Évidemment, elle avait d’excellentes raisons : l’huile et la fumée auraient obstrué ses pores. Son père ne mourait pas pour autant de faim, car elle lui préparait les plats qu’elle préférait : purée de betterave, ragoût de brocoli, asperges bouillies, épinards cuits à la vapeur. Résultat : lui au moins n’avait pas pris de ventre. Quant au vagabond de la place, même s’il criait toujours famine, il était franchement obèse ! À supposer que Belle ait sa part de responsabilité, elle n’était donc pas un ange mais la pire des garces.
Sophie sourit.
— Comme tu le disais, papa, ce sont des âneries.
Elle alla s’observer dans le miroir de la salle de bains. Dur, dur, le réveil en fanfare ! Ses cheveux dorés scintillaient moins que d’habitude, ses prunelles vert jade semblaient délavées et ses lèvres pulpeuses étaient un peu sèches. Même sa peau laiteuse grisaillait. Enfin, je reste une princesse, se rassura-t-elle. Contrairement à son père, sa mère avait deviné son potentiel exceptionnel. « Tu es trop belle pour rester ici », avait-elle soufflé sur son lit de mort. La malheureuse s’en était allée vers un monde meilleur et voilà que sa fille allait l’imiter.
Cette nuit-là, Sophie entamerait une nouvelle existence. Elle vivrait son conte de fées.
Il fallait donc se montrer à la hauteur.
Afficher en entierPeut importe ce qu'on est, ce sont nos actes qui comptent.
Afficher en entierSouvent les méchants font partie de notre entourage le plus proche. Pour connaître un dénouement heureux, un héros doit d'abord chercher sous son nez.
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