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Extrait ajouté par Cecicye 2011-08-28T19:03:32+02:00

Village de ValJalbert, 7 janvier 1916

L'homme observait l'imposante bâtisse qui abritait le couvent-école placé sous le patronage de saint Georges. Il fixait d'un air hagard la croix en fer surplombant un clocheton gracile. Sous sa toque de laine brune, l'inconnu semblait indifférent au vent froid, ainsi qu'à la neige lourde et humide qui trempait ses bottes. Plusieurs fois, une silhouette de religieuse, en robe noire et cornette blanche, s'était approchée d'une des fenêtres brillamment éclairées, mais elle ne pouvait pas le voir. Il faisait bien trop sombre sous le couvert des sapins où l'étranger s'était mis à l'abri des regards.

Il n'était pas d'ici, mais il aurait bien aimé appartenir à ce village. Les gens de Val-Jalbert disposaient de maisons confortables. On racontait même qu'ils bénéficiaient d'un chauffage moderne et de l'électricité. La belle structure du couvent ne démentait pas ces rumeurs, ni les lampes qui jetaient des halos jaunes dans la rue Saint-Georges.

« Il y en a, des vitres, de la planche neuve, et le toit, c'est du bon ouvrage, pensa-t-il. Il s'en dépense, des sous, dans le coin. »

De chaudes odeurs de sucre ou de viande rôtie, renforcées par l'air glacé, venaient le torturer. Le ventre creux, il ferma les yeux un court instant. Il imagina de belles tartes brunes, nappées de sirop d'érable, des volailles luisantes de graisse.

« Ce n'est pas pour moi, tout ça ! » se dit-il très bas. Il jeta un regard inquiet vers les maisons alignées plus loin, le long d'une rue interminable changée en une étroite piste glacée, tracée par les nombreux véhicules qui devaient circuler du matin au soir.

De là où il se tenait, l'homme était tout proche du perron du couvent, flanqué de quatre colonnes en beau bois et protégé par l'avancée d'un grand balcon. Maintenant, il se balançait d'un pied sur l'autre, serrant contre lui un ballot encombrant. Cela avait tout l'air d'un paquet de fourrures. Il n'était pas rare de voir passer à Val-Jalbert des trappeurs qui proposaient des peaux de bêtes aux gens.

Mais ces gars-là ne berçaient jamais leur marchandise.

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L'enfer sur la terre. Il pleura sans bruit, soudain faible comme un enfant.

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Extrait ajouté par Dan-1 2018-04-08T19:50:02+02:00

Un vol de corneilles déchira le silence à coups de battements d'ailes et de croassements rauques. Laura luttait pour ne pas fondre en larmes. Elle ouvrit enfin les yeux, Toshan regardait dans sa direction. Hermine accourait, toute rouge de confusion

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"Cette fois des pleurs étouffés résonnèrent à ses pieds. Soeur Sainte-Madeleine buta dans un ballot de peaux, ficelé à deux endroits, posé contre la porte. Les battements de son coeur s'accélèrent, tandis qu'elle se penchait pour examiner l'étrange colis."

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Extrait ajouté par Punchina 2017-03-30T12:27:19+02:00

La dame en noir était toujours à la même table, au fond de la salle. La jeune fille, même si elle l'eût voulu, n'aurait eu aucune occasion de l'approcher. Mais, dès qu'elle apercevait sa fine silhouette noire et sa toque à voilette, une profonde compassion l'envahissait. La fable de Joseph avait eu l'effet contraire à celui espéré. Il croyait l'éloigner de Laura avec son gros mensonge, il n'avait fait qu'éveiller l'intérêt de l'adolescente pour le mystérieux personnage.

Bien souvent, à la fin d'une chanson, Hermine souriait à la femme en deuil, les yeux rivés au visage voilé. Laura ne s'y trompait pas: ce sourire lumineux et tendre lui était destiné. Elle le recevait comme le plus précieux des cadeaux, tout en s'interrogeant.

"Qu'est-ce que cela signifie? Les Marois lui ont-ils enfin parlé de moi? Dans ce cas, pourquoi ne vient-elle pas me voir? Elle disparaît à peine son répertoire terminé. Et si elle me sourit sans savoir qui je suis, cela prouve qu'elle a bon coeur."

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Sœur Sainte-Madeleine ajusta sa cape en drap de laine. Le vent était glacé. Il s’y mêlait de minuscules cristaux coupants comme du verre pilé. La jeune femme se pencha en avant et continua à avancer tête baissée pour se protéger le visage. La silhouette massive du couvent se dressait à quelques pieds seulement, tel un havre miraculeux posé là par la main de Dieu. L'hiver commençait à peine, le froid empirerait, mais il y aurait toujours cet asile cossu, baigné d’une bonne chaleur, où il ferait bon se réfugier.

– Je suis transie! soupira-t-elle. Sœur Sainte-Lucie fera bien de surveiller ses réserves. Quand le thermomètre descendra plus bas, je n’irai pas courir au magasin. Manquer de farine, quelle sottise!

Un cri plaintif s’éleva soudain, tout proche. Cela pouvait être aussi bien l’appel d’un rapace que le glapissement d’un renard. La frêle religieuse prit peur. Elle lança un regard affolé vers le clocher de l’église et se signa. Malgré l’éclairage public mis en place par les gérants de l’usine, malgré la vue rassurante des maisons, alentour s’étendaient des milliers d’acres de forêt, domaine des bêtes sauvages.

– Je manque vraiment de courage! constata-t-elle à mi-voix, soulagée d’atteindre enfin le perron.

Cette fois, des pleurs étouffés résonnèrent à ses pieds. Sœur Sainte-Madeleine buta dans un ballot de peaux, ficelé à deux endroits, posé contre la porte. Les battements de son cœur s’accélérèrent, tandis qu’elle se penchait pour examiner de près l’étrange colis. Une lanterne rivée sous le balcon servant d’auvent dispensait une vague clarté jaunâtre.

– Un bébé! Un tout petit bébé, s’exclama-t-elle.

Au milieu d’un nid de fourrures, un petit visage rageur se devinait. Il n’y avait pas d’erreur possible.

– Doux Jésus! gémit la religieuse, stupéfaite.

Elle souleva le paquet et, du coup, laissa tomber le sac de farine. Sœur Sainte-Lucie ouvrit au même instant.

– Regardez, c’est un bébé! lui cria sœur Sainte-Madeleine. Qui est assez cruel pour abandonner un tout petit enfant par ce froid? On voulait sa mort! Vite, vite, laissez-moi entrer!

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