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Elle a besoin de réconfort en ce moment ; mieux que personne, je sais à quel point on peut être réconforté par une étreinte chaleureuse quand on est submergé d’émotion. Julian adore me bouleverser pour pouvoir me venir en aide et me reconstruire.
Afficher en entier― C’est moi que vous détestez ? Je murmure. C’est pour ça que vous me traitez de cette manière ?
À mon immense soulagement, il semble étonné.
― Te détester ? Non, pas du tout. Je ne te déteste pas mon chat.
― Mais alors pourquoi ? Je lui fais de nouveau, déterminée à obtenir une réponse de sa part. Pourquoi m’avoir enlevée et amenée ici ?
Il me regarde, le bleu extraordinaire de ses yeux contraste avec sa peau bronzée.
― Parce que j’avais envie de toi, Nora. Je te l’ai déjà dit. Et parce que je ne suis pas quelqu’un de bien. Mais tu t’en es déjà rendu compte, n’est-ce pas ?
Afficher en entier― Tu ne sais pas ce que c’est que la haine, mon chat. Tu n’aimes peut-être pas ce que je fais,mais tu ne me détestes pas. Tu ne le peux pas, ce n’est pas dans ta nature.
― Qu’est-ce que vous en savez ? Sans trop savoir pourquoi, ce qu’il vient de dire me blesse. Comment peut-il oser dire que je ne peux pas haïr mon ravisseur ? Pour qui se prend-il, de me dire ce que je peux sentir ou pas ?
Il me regarde, ses lèvres dessinent toujours le même sourire.
― Je sais que tu as eu ce qu’on appelle une enfance normale, Nora, dit-il d’une voix douce. Je sais que tu as été élevée par des parents qui t’aiment, avec de bons amis, des petits amis sérieux. Comment pourrais-tu savoir ce qu’est vraiment la haine ?
Je le regarde fixement.
― Et vous, vous le savez ? Vous savez ce que c’est que la haine ?
L’expression de son visage se durcit.
― Oui, malheureusement, et au son de sa voix je sais qu’il dit vrai.
Afficher en entier― Où étiez-vous ?
Il sourit de plus belle.
― Tu vois bien que je t’ai manqué !
Je lui jette un regard sardonique et j’essaie de faire comme s’il n’était pas nu et allongé à moins d’un mètre de moi.
― C’est ça, vous m’avez manqué.
Il se met à rire, ma mauvaise humeur ne semble nullement le déranger.
― Je le savais bien ! dit-il. Et il se lève pour mettre un slip de bain qui était dans le sable à côté de nous.
Il se retourne vers moi et m’offre la main.
― On va se baigner ?
Afficher en entier― Est-ce que je t’ai manqué ? me souffle-t-il à l’oreille tout en ralentissant pour retarder l’orgasme.
J’ai assez de présence d’esprit pour secouer la tête.
― Menteuse ! murmure-t-il et il devient plus violent et plus brutal. Il m’entraîne implacablement de plus en plus haut jusqu’à ce que je me mette à hurler, mes ongles lui labourent le dos tellement je suis frustrée de sentir chaque fois la délivrance m’échapper.
Afficher en entier― Bon, d’accord… Son refus de me répondre me semble éloquent. Je passe à un autre sujet qui m’intéresse. Et pourquoi est-ce que Julian m’a amenée ici ? Je veux dire ici, sur cette île ? Il n’y est même pas.
― Il va bientôt revenir. Elle me regarde d’un air ironique. Pourquoi, il te manque ?
― Non ! bien sûr que non ! Je la regarde comme si cette question m’avait blessée. Elle lève les sourcils.
― Vraiment ? Même pas un tout petit peu ?
― Pourquoi est-ce qu’un tel monstre me manquerait ? ai-je
Afficher en entier― Tu veux venir à la pêche avec moi demain ? me demande-t-elle d’un air moqueur. Elle sait que je ne l’aime pas beaucoup et elle est certaine que je vais tout de suite lui dire non. Mais elle ne se rend pas compte à quel point j’ai besoin d’être avec mes semblables.
― D’accord ! Je lui dis, et ma réponse l’a vraiment prise par surprise. Je ne suis jamais allée à la pêche et je ne suppose pas que ce soit particulièrement agréable, surtout si Beth doit passer son temps à être de mauvaise humeur. Mais au point où j’en suis, je ferai vraiment n’importe quoi pour échapper à la routine.
― Alors d’accord, dit-elle. Le meilleur moment d’attraper ces cons c’est juste au lever du soleil. Tu t’en sens capable ?
Afficher en entier― Je vous en prie, Julian… ai-je murmuré en m’avouant vaincue. Je m’effondre dans ses bras. Je vous en prie, arrêtez… Je sais que j’implore la pitié de quelqu’un d’impitoyable. Il va tuer Jake sous mes yeux et je n’y peux absolument rien.
Mon ravisseur laisse encore Jake se faire tabasser pendant une minute avant de me lâcher et de sortir son téléphone. Je le fixe des yeux en tremblant des pieds à la tête. Je n’ose plus rien espérer.
Jake écrit rapidement un SMS. Sur l’écran, je vois l’agresseur de Jake s’arrêter et prendre quelque chose dans sa poche.
Puis il cesse ses coups et sort de la pièce.
Il laisse Jake allongé sur le sol, couvert de sang. Je reste rivée à l’écran, j’ai besoin de savoir s’il est encore en vie. Une minute plus tard, je l’entends gémir et je le vois se lever. Il boitille jusqu’au téléphone, ses mouvements sont ceux d’un vieillard et non plus d’un jeune homme plein de force.
Afficher en entierJe ne le sais pas non plus. Pour la première fois depuis des mois je me sens vivre. Je retrouve des émotions intenses et claires. La peur, l’excitation, la joie.
L’amour.
Ce n’est pas un amour doux et tendre comme j’en ai toujours rêvé, mais c‘est l’amour. Un amour sombre, pervers, obsessionnel, qui est à la fois compulsif et addictif. Je sais que tout le monde condamnera mon choix, mais j’ai besoin de Julian autant qu’il a besoin de moi.
Afficher en entierRien ne s’est déroulé comme prévu. Aujourd’hui, je devais retourner dans l’île et reprendre la vie paisible que je mène depuis plus d’un an. Une vie que je désire désormais plus que tout. Je veux être couchée entre les bras de Julian, sentir ses caresses, sa chaleur et le frais parfum de sa peau. Je veux lui appartenir pour qu’il me garde bien en sécurité, qu’il me protège de tout et de tous sauf de lui-même.
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