Extraits

Au moment où Richard et les autres semblaient avoir pris le contrôle de la situation, sauvant leur valeureux camarade, des centaines de Shun-tuk se déversèrent de la forêt environnante, déboulant dans la clairière comme une horde de loups.

Kahlan soupçonnait depuis un moment qu’il s’agissait d’un piège dont le soldat était l’appât. Comme tous les prédateurs, les demi-humains, si décérébrés fussent-ils, étaient capables d’imaginer et de mettre en application des stratégies de ce genre.

Un peu à l’écart du combat, plusieurs demi-humains se penchaient sur les cadavres de leurs semblables. Les cadavres, pas les blessés… Pourquoi délaissaient-ils ainsi la bataille ? Secouant lentement la tête, ils agitaient les bras au-dessus des dépouilles, comme s’il s’agissait d’un rituel. À cause du vacarme, Kahlan ne put pas entendre les mots qu’ils psalmodiaient.

De plus, après avoir passé sa vie entière dans les Terres Noires, Irena, une magicienne expérimentée, avait peut-être vu assez de choses pour avoir le droit d’être anxieuse. Avant d’en être à son niveau, Samantha aurait beaucoup d’épreuves à vivre et de leçons à apprendre. Après tout, cela faisait des décennies que sa mère jouait son rôle de sentinelle dans un pays désolé et coupé de tout.

Irena était au courant au sujet du troisième royaume, que plus aucune barrière ne séparait du reste du monde. Magicienne du village de Stroyza, elle avait eu pour mission de surveiller la haute muraille et de lancer l’alarme si elle faiblissait. Sans nul doute, elle savait au moins en partie ce qui se cachait derrière le grand mur, au nord, devant lequel son peuple et elle montaient la garde depuis des milliers d’années.

Outre l’odeur caractéristique de la pluie à venir, Richard capta dans l’air l’odeur de fumée du feu de camp, le parfum des sapins baumiers et des fougères environnantes, l’âcre senteur des chevaux attachés non loin de là et les effluves de moisissure du tapis de feuilles mortes couvrant le sol.

En plus de tout ça, il lui sembla reconnaître de légères émanations de soufre.

Même si aucun des intrus ne semblait menaçant, la fureur de l’Épée de Vérité, détentrice d’un pouvoir dévastateur, fit battre plus fort le cœur de Richard. L’attitude résignée des gens qui lui faisaient face n’allait pas suffire à le rassurer – et surtout pas à l’inciter à baisser sa garde, au cas où il leur prendrait l’envie d’attaquer.

-Zed: Quel crétin fini a eu cette idée ?

-Kahlan: Ton petit-fils

-Zed: Bien sûr, qui d'autre ?

"-J'ai une question à poser... Mère Inquisitrice, pas question que j'informe Zed et Nicci de ce plan. Ils me feraient frire et me mangeraient au petit déjeuner. Ce sera à vous de leur dire.

Cette fois, Kahlan réussit à sourire"

"Richard saw the point of a sword blade sticking out from between the man’s shoulder blades. He spun back toward Richard after throwing the woman out of the opening, ready to attack. It seemed impossible, but the man looked unaffected by the blade that had impaled him through the chest.

It was then, in the weak light from the fire pit off to the side, that Richard got his first good look at the killer.

Three knives were buried up to their brass cross-guards in the man’s chest. Only the handles were showing. Richard saw, too, the broken end of a sword blade jutting out from the center of the man’s chest. The point of that same blade stuck out from the man’s back.

Richard recognized the knife handles. All three were the style carried by the men of the First File.

He looked from those blades that should have killed the big man, up into his face. That was when he realized the true horror of the situation, and the reason for the unbearable stench of death."